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JO-2024: Thomas Vernoux, star et motif d'espoir du water-polo français

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JO-2024: Thomas Vernoux, star et motif d'espoir du water-polo français

Dans la piscine du Cercle des Nageurs de Marseille, son club, Thomas Vernoux, 1,96m pour 106 kilos, apparaît comme un alliage parfait d'aisance aquatique et de force brute, moitié Florent Manaudou, moitié Nikola Karabatic.

Avec le Cercle, où jouait son oncle, ancien international, et où il a débuté à sept ans, il est déjà multiple champion de France et brille en Ligue des Champions. Il faut dire que l'ultra-précoce Vernoux, maman marseillaise et papa martiniquais, s'entraînait dès ses 13 ans avec l'équipe première, qu'il a pleinement intégrée à 14 ans, quelques mois seulement avant une première sélection en Bleu.

Mais c'est avec la demi-finale atteinte par l'équipe de France en février lors des Mondiaux à Doha, avec au passage un succès contre la Hongrie, grande nation de la discipline, que Vernoux, meilleur buteur et meilleur joueur du tournoi, a vraiment attiré l'attention.

"Ça n'avait jamais été fait avant. Une demi-finale c'est exceptionnel, on voit les équipes qui sont derrière nous et on a prouvé que c'était notre place", a-t-il expliqué dans un entretien à l'AFP.

Objectif or

"On nous prenait pour des fous au début du projet quand on parlait de médaille aux JO, ou même avant. On nous disait +c'est des rêves, vous ne ferez jamais rien de fou+. Mais on a montré qu'on pouvait battre n'importe qui", a-t-il ajouté.

Au sein d'un collectif solide, Vernoux a tout de même fait figure d’accélérateur de progression, s'attirant des comparaisons qu'il ne recherche pas avec Kylian Mbappé ou Victor Wembanyama.

"Tout le monde dit que j'ai un bon niveau, que je suis le meilleur ou que je serai le meilleur du monde ou je ne sais pas quoi... Mais il ne faut pas penser comme ça. Je ne suis pas encore là où je veux aller", assure le surdoué, étudiant en école d'ingénieur (en cursus aménagé), joueur de piano et amateur d'astronomie.

"Ce que les gens disent, ces comparaisons avec des sportifs qui sont les meilleurs du monde, c'est là où je veux aller. Mais être le meilleur sur une compétition, c'est bien mais ça n'est pas hyper dur. Le faire sur cinq ou dix ans, ça c'est dur et c'est ça que je vise", ajoute celui qui joue alternativement pivot, devant le but adverse, ou sur les postes extérieurs.

Et cet été aux JO, c'est une équipe de France aux ambitions nouvelles que conduira Vernoux. "L'objectif est simple, c'est la médaille d'or. On ne peut pas y aller pour faire demie ou finale. On vise l'or pour faire rêver tout le monde", assure-t-il.

"En plus on est bons"

L'exploit serait retentissant et symbolique, puisque le water-polo français n'a gagné qu'un seul titre olympique, il y a 100 ans, en 1924, lors des... Jeux de Paris. Il permettrait aussi de mettre en lumière une discipline qui reste en France dans l'ombre d'autres sports collectifs.

"On cherche tous à pousser ce sport, qui est entre guillemets un sport de merde. Tu trimes tous les jours, à te faire chier dans le chlore... Il y a quelques années, quand on parlait du water-polo, certains nous rigolaient au nez. Maintenant ils voient comment on s'entraîne, comment on est physiquement, que ce n'est pas juste s'amuser dans l'eau avec un ballon et des cages. C'est un sport impressionnant et en plus on est bons", assure Vernoux.

A Paris, entre deux matchs, le géant essaiera de son côté de jeter un oeil sur les épreuves de natation, qu'il aurait presque pu intégrer.

"Sur 50m, j'ai fait 22"9 sans beaucoup d'entraînement. Ça a un peu surpris tout le monde, mais moi j'étais déçu parce que c'est encore loin de Manaudou ! Le vrai problème c'était mon plongeon, je faisais limite une bombe dans l'eau."

On ne peut pas être bon absolument partout...

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