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« J’ai la gnaque »

Mercredi 21 Mars 2018 - 16:45

Deuxième du 10 km de l’étape de coupe du monde de Doha mi-mars, David Aubry était satisfait mais ne veut pas se contenter de cette performance pour la suite de sa saison. S’il souhaite se qualifier pour les Euro de Glasgow sur 5 et 10 km, l’élève de Philippe Lucas ambitionne également d’y participer sur les épreuves de demi-fond en bassin.

On a l’impression que tu as franchi un cap aussi bien mentalement que physiquement cette année. En es-tu conscient ?

C’est la première fois dans ma carrière que je me sens aussi serein. J’ai énormément progressé et j’ai passé un cap mentalement et physiquement. Aux entraînements, je me sens vraiment bien. Pour ça, j’ai vraiment dû améliorer beaucoup de choses et notamment mon hygiène de vie. Je fais davantage attention à ce que je mange et je ne vais plus du tout au fast-food par exemple.

Est-ce le fruit d’une remise en question et de discussions avec le staff de l’équipe de France ?

C’est surtout Stéphane Lecat (directeur de la discipline à la FFN) qui m’a dit que je devais changer mon hygiène de vie et manger plus de protéines et boire davantage d’eau. Ce sont des paramètres très important pour la performance et ça limite les risques de blessures. Je me sens mieux dans l’eau désormais et je tiens mieux sur la durée de l’entraînement.

Tu sembles également moins friable mentalement, notamment lors des fins de course où il convient d’être lucide.

Philippe m’a beaucoup aidé mentalement. Les séances sont tellement difficiles qu’on ne peut que progresser. Avant, j’étais très capricieux à l’entraînement et je n’allais pas toujours au bout des séances quand un exercice ne me plaisait pas. Il n’y avait aucune remise en question de mon côté et quand je suis arrivé avec Philippe, il m’a dit que j’étais très difficile à entraîner. Dans les séries longues comme des 4x2000 ou 10x800, il me poussait à bout et ça m’a permis de progresser mentalement.

David Aubry lors du 10 km des championnats de France d'eau libre de Gravelines en 2017 (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)

Le fait de t’entraîner au quotidien aux côtés de nageurs comme Marc-Antoine Olivier t’est-il également profitable ?

Quand je suis arrivé à Montpellier, il y avait un Hongrois Gergely Gyurta qui s’entraînait avec nous et je le trouvais très impressionnant. Il ne craquait jamais et je le trouvais imbattable. L’année d’après je suis revenu plein d’ambitions et effectivement nous nous sommes beaucoup entraidés avec Marco. Lorsque l’un était fatigué, l’autre le remotivait pour aller encore plus loin. Cette année, Joris Bouchaut est arrivé et depuis l’entraînement a évolué et nous nous tirons la bourre dès l’échauffement. Il veut aller à l’eau libre tandis que nous voulons progresser en bassin et c’est très profitable de partager nos expériences respectives.

Quel était ton objectif en arrivant à Doha pour cette première étape de coupe du monde ?

Mon objectif en arrivant à Doha était de battre Ferry Weertman, qui est un sacré concurrent. Il est champion olympique et champion du monde en titre. Malheureusement je n’ai pas réussi et je prends la deuxième place derrière lui.

Qu’est-ce qui a fait la différence ?

Je pense que j’étais mal placé à la fin. Il y avait six tours et j’en ai fait cinq dans les cinq premiers. Lors du dernier tour, je me suis un peu laissé aller et je me suis retrouvé derrière Ferry. Les deux Italiens, Ruffini et Paltrinieri sont remontés à ma hauteur et il y a eu une belle bagarre. Ensuite, j’ai pris un coup de coude dans les lunettes à une bouée et je me suis retrouvé un peu perdu. J’ai essayé de repartir dans les pieds de Ferry mais je n’ai pas réussi. Il a une grosse vitesse de pointe et c’était trop tard.

(Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)

Cette deuxième place est-elle malgré tout satisfaisante ?

Quand j’ai touché la plaque, je pensais être quatrième ou cinquième, d’autant que ma touche est ratée. Quand on me dit que je suis deuxième, je suis satisfait mais sans plus. Mon objectif est vraiment de battre Ferry et de monter sur la plus haute marche du podium. J’ai la gnaque pour la suite de la saison.

Axel Reymond a pris la quatrième place et Logan Fontaine la neuvième. Est-ce motivant de réaliser cette course aux côtés d’autres nageurs tricolores.

Avec Logan on a essayé de partir et de prendre les devants au quatrième tour. Ça n’a pas marché parce que nous n’avions pas la fraîcheur pour le faire. Quand j’ai vu Axel au dernier tour, je me suis dit qu’on pouvait monter tous les deux sur le podium. C’est toujours motivant de voir un Français à côté de soi en tête de course.

En l’absence de Marc-Antoine Olivier et Aurélie Muller, tu étais l’un des nageurs les plus expérimentés du groupe France. Les plus jeunes t-ont-ils sollicité et demandé des conseils ?

Nous avons pas mal échangé. Je trouve que c’est une excellente chose de regrouper les jeunes et les séniors. Cela leur permet d’être confrontés très tôt au haut niveau et de savoir tout ce qu’ils doivent mettre en place pour performer.

David Aubry lors des championnats de France en bassin de 25 m à Montpellier en 2017. (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)

Quels seront tes objectifs lors des championnats de France de Gravelines ?

Mon objectif est de me qualifier pour le 5 et le 10 km à Glasgow. Pour cela il faut terminer dans les trois premiers Français.

Comment accueilles-tu le fait de devoir nager en combinaison néoprène ?

Pour l’instant, je ne peux pas trop en parler parce que nous n’avons pas encore tester les combinaisons néoprènes. Fin avril, nous allons réaliser un stage à Montpellier avec quelques nageurs de Rouen avec des matinées en piscine et des après-midi en mer. Mais pour moi, je pense que ce sera un désavantage parce que je suis sec et que les combinaisons profitent aux nageurs plus costauds comme Ferry.

As-tu également des ambitions en bassin cette saison ?

Le programme sera chargé mais je vais m’engager aux championnats de France de Saint-Raphaël sur 400, 800 et 1 500 m normalement. J’aimerais vraiment améliorer mes temps et pourquoi pas me qualifier pour les Euro de Glasgow en bassin. Maintenant que j’ai une bonne vitesse de pointe en bassin, j’aimerais me prouver que je peux réaliser de belles performances.

Recueilli par J. C. 

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