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Alexandre Camarasa : « Ne rien regretter »

Mardi 23 Janvier 2018 - 09:30

A J-1 de la demi-finale aller de l’Eurocup qui verra le Cercle des Nageurs de Marseille recevoir les Italiens de Sport Management Vérone, l’emblématique capitaine phocéen Alexandre Camarasa s’est prêté au jeu des questions-réponses.

La première question te concerne bien évidemment directement : comment vas-tu après tes soucis physiques ?

Mieux, merci, puisque j’ai rejoué samedi dernier (le 20 janvier 2018, ndlr) quelques minutes contre Sète en championnat. Ça fait du bien après les douze semaines d’arrêt (six d’immobilisation et six de rééducation) qu'il m'a fallu observer suite à l’arrachement osseux à mon coude gauche pendant le match face à Strasbourg… en contrant un ballon. En revanche, faut pas rêver, je suis encore en phase de reprise et loin d’être à 100%. Samedi, j’ai même eu l’impression d’être un sachet de thé qu’on a laissé infuser deux minutes avant de le retirer (rires)

Tu seras quand même présent mercredi en 1/2 finale de l’Eurocup face à Vérone ?

Bien sûr ! Je me suis d’ailleurs clairement raccroché à ça pour revenir. Je savais que le délai annoncé par les médecins pour reprendre correspondait presque parfaitement et… c’est le cas ! Mais encore une fois, il ne faut pas s’attendre à me voir jouer quatre périodes entières. Même si j’aimerais bien évidemment. Mais si je n’ai pas encore retrouvé mon physique, j’ai toujours ma force mentale, ma « gnaque ». Et je vais d‘ailleurs être plutôt utilisé mercredi comme un impact-player au rugby (rires)…

(KMSP/Stéphane Kempinaire).

S’agit-il du match le plus important de ta carrière en club ?

J’ai déjà vécu une demi-finale en 2011 et j’aimerais, c’est sûr, goûter à mieux encore. Surtout qu’à 30 ans, je ne vais plus avoir beaucoup d’occasions de le faire. De là à considérer cette rencontre comme la plus importante de ma carrière… Honnêtement, je ne préfère pas ! Je ne veux pas me prendre la tête. L’objectif de la saison, c’est le titre national et la coupe d’Europe, la cerise sur le gâteau ou comme aurait dit Armand Mikaelian (ancien gardien du CNM et de l’équipe de France décédé en 2015, ndlr) : « Tu as préparé le repas, tu as mis la table et maintenant arrive le plat de lasagnes ou de spaghetti et il faut le manger ».

Pour continuer à filer la métaphore, ça veut dire que vous arrivez le couteau entre les dents ?

Vérone est archi favori, mais on veut prouver qu’on est bien à notre place en demi-finale de l’Eurocup, qu’on a bossé pour être là. Et tu peux être sûr qu’on va donner notre vie dans le bassin. Le pire, ce serait en effet d’avoir des regrets de ne pas avoir fait tout ce que l’on pouvait faire !

A tes réponses, on sent déjà une certaine pression à la veille de ce match…

Ce n’est pas de la pression. Franchement, on est là où on devait être. Et on n’a pas préparé ce match plus qu’un autre ou différemment d’un autre. Paolo (Malara, l’entraîneur du CNM) n’est pas focalisé dessus depuis des semaines. Non, il nous y a amené par petite touche. Jusqu’à samedi, on s’est occupé du match contre Sète, et c’est seulement ce soir (lundi) qu’on va regarder une vidéo de nos adversaires. C’est bien comme ça, parce que ça sert à rien de « se chauffer » trop avant ; on perd de l’influx, c’est tout !

(KMSP/Stéphane Kempinaire).

Quelles sont vos forces dans cette demi-finale ?

On a de grosses individualités, des joueurs de référence à chaque poste A ce niveau-là, on n’a d’ailleurs pas grand-chose à envier à Vérone. On a aussi un super collectif qui s’entend formidablement bien. Mais j’espère aussi que la Bonne-Mère va nous donner un petit coup de main !

Et si vous aviez une faiblesse ?

Peut-être de ne pas croire suffisamment en nous ! C’est un mal français. Mais tu peux être convaincu que je vais tout faire pour pas qu’on arrive dans cet état d’esprit-là mercredi !

A côté des joueurs d’expérience, il y aura aussi la relève du CNM avec les cousins Vernoux, Thomas et Romain, respectivement 16 et 18 ans. En tant qu’« ancien » et gardien du temple marseillais, tu vas leur parler avant le match, leur donner des conseils ? 

Ce sont d’excellents joueurs qui vont avoir, à la différence de moi, un rôle prépondérant à jouer mercredi. Mais ils savent ce qu’ils ont à faire, quel que soit l’adversaire et quel que soit le match. C’est pour ça que les conseils, j’en aurais peut-être un seul : qu’ils profitent car ils ont une chance extraordinaire de vivre pareille expérience à leur âge !

En face, il y aura ton coéquipier chez les Bleus, Romain Blary. Eprouveras-tu une émotion particulière au moment d’affronter celui avec lequel tu as partagé le poste de pointe en équipe de France ces dernières saisons ?

Même si Romain est un mec bien et un ami, il n’y aura pas d’émotions particulières. En revanche, la bonne nouvelle, c’est qu’il y aura quoiqu’il arrive au moins un Français en finale de coupe d’Europe. Mais comme je le dis souvent : « Que le meilleur gagne, mais qu’il soit marseillais » (rires)…

Recueilli par Jean-Pierre Chafes

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