La pratique de l'haltérophilie est-elle dangereuse pour les jeunes ?
Mais au collège comme au lycée, les élèves ne sont-ils pas trop jeunes pour soulever de telles charges ?Pas pour Jérémy Lascoux, le professeur d’éducation physique et sportive du lycée Jean-Jaurès d’Aubusson. Dans un premier temps il se veut rassurant : « La pratique scolaire de l’haltérophilie fait l’objet d’une grande vigilance ! ». Effectivement, le public est jeune, alors on adapte les charges, on bride les augmentations de poids à chaque essai.Il explique aussi que cette attention est due à la pratique intermittente de l’haltérophilie par les élèves :
Au niveau scolaire, nous ne sommes pas sur des athlètes qui font ce sport toute la semaine et qui connaissent les limites de leur corps
Utile au quotidienToujours est-il que pour le professeur, « l’haltérophilie n’est pas dangereuse. Ce sont les personnes qui la pratiquent qui le sont ». C’est pourquoi il est important d’apprendre, avant même de se frotter à la première charge, la méthode pour soulever en toute sécurité. « C’est avant tout une technique de placement qu’il faut maîtriser. Sinon on se casse ».Loin d’être dangereuse selon Jérémy Lascoux, l’haltérophilie est utile dans la vie de tous les jours. « Le grand mal du XXe siècle, c’est le mal de dos. La discipline reprend en fait des mouvements naturels que nous avions intériorisés et qui se sont oubliés à force de sédentarisation. Et on se casse le dos à porter nos courses ».Vertues physiques pour les élèves donc… mais aussi psychologique. Jérémy Lascoux prône l’estime de soi :
L’idée c’est aussi de faire comprendre aux jeunes, quand ils voient un athlète porter lourd, qu’ils sont capables de faire pareil à leur échelle
Léo Candas
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