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L’ancien directeur sportif de l’ASM a intégré l'Agence nationale du sport : Jean-Marc Lhermet, cap sur Paris 2024

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L’ancien directeur sportif de l’ASM a intégré l'Agence nationale du sport : Jean-Marc Lhermet, cap sur Paris 2024

Jean-Marc Lhermet (54 ans) n’a pas complètement tiré un trait sur le ballon ovale. Il reste un élu du comité directeur de la FFR. Mais pour l’heure, ses heures, ses jours et peut-être une partie de ses nuits vont être occupés par une mission particulière. Et ce, jusqu’en septembre 2024.

L’ancien joueur, responsable et dirigeant de l’ASM Clermont a en charge de « créer des passerelles » entre les acteurs du mouvement olympique (athlètes, coachs) et le milieu des clubs professionnels, tous sports confondus.

« L’idée était de chercher quelque chose qui m’anime, qui me fasse vibrer »

Comment peut-on tourner le dos à un sport (rugby) qui a été le cadre de votre vie aussi longtemps ?

« Dans ma tête, j’ai un peu basculé quand j’ai compris que ça allait se terminer avec l’ASM en début d’année. L’idée alors était de chercher quelque chose qui m’anime, qui me fasse vibrer. J’aurais pu revenir dans le milieu de l’entreprise, le consulting ou un autre sport. La seule limite que je m’étais fixée était de ne pas avoir un poste dans un autre club de rugby. »

Pour quelles raisons ?

« Déjà parce que j’estime avoir fait le tour du milieu rugbystique ; directeur du centre de formation, relations extérieures, directeur sportif, responsable du développement… Je ne me voyais pas revenir dans cet environnement ailleurs qu’à l’ASM. Et puis, je suis très coloré « jaune et bleu », je suis très lié sentimentalement à ce club. Connaissant en plus l’engagement maximum qu’il faut pour tenir ces postes, ça me semblait compliqué d’aller dans un autre club. »

« Le courant est bien passé avec Claude Onesta »

Comment avez-vous trouvé ce nouveau job à l’Agence nationale du sport ?

« Déjà, de mon côté, à la fin du printemps, j’ai activé plusieurs réseaux dans différents domaines et j’ai toujours été en contact avec le centre du droit et de l’économie du sport à Limoges. Là, j’ai été mis en relation avec Claude Onesta, le manager général de la haute performance à l’ANS. On a pas mal échangé, le courant est bien passé puis cet été il m’a sollicité et j’ai reçu une proposition.»

Qu’est-ce qui a motivé votre engagement dans cette structure nouvelle ?

« L’échéance des JO 2024 est une motivation à elle seule. L’enjeu dépasse largement le cadre du sport, c’est presque une cause nationale. L’objectif est de mettre les athlètes et leurs coachs dans les meilleures dispositions pour Paris 2024.»

Quelle est votre mission ?

« L’idée de départ a été de dire qu’il y a des expertises dans les clubs professionnels mais, à ce jour, il n’y a aucun lien entre cet univers et la préparation olympique. Ma mission est comment créer des passerelles, un écosystème pour mettre en place un maillage le plus fin possible. Et tout cela, en complément des structures qui existent dans la préparation olympique. C’est ajouter la compétence que peuvent apporter les clubs pros. Il y a tout un tas de passerelles à créer, sans bordurer qui que ce soit. »

Depuis la fin des JO de Tokyo cet été, on sent une grosse exigence de résultats pour Paris 2024. Même au plus haut niveau de l’État, il y a cette pression. Il faut réussir Paris 2024 et faire mieux qu’à Tokyo.

Quels sports cela concerne-t-il ?

« Je vais consulter l’univers des clubs pros des grands sports collectifs : foot, rugby, basket, hand, volley… Je vais mesurer les intérêts de chacun, définir ce que les uns peuvent apporter aux autres. Identifier les liens possibles à mettre en place.»

Le timing n’est-il pas un peu serré à 3 ans de Paris 2024 ?

« Dans le développement de la haute performance, 3 ans, ce n’est pas grand-chose. Activée en 2019, l’ANS est une structure unique qui rassemble et définit la stratégie de la haute performance du sport français. C’est un élément déterminant de réussite, sous la conduite de Claude Onesta. Mais il faudra aller vite en effet. »

La pression est-elle importante en termes de résultats ?

« Depuis la fin des JO de Tokyo cet été, on sent une grosse exigence de résultats pour Paris 2024. Même au plus haut niveau de l’État, il y a cette pression. Il faut réussir Paris 2024 et faire mieux qu’à Tokyo. Je dirais même qu’il est hors de question de faire moins bien que ce qui a été réalisé jusque-là. Mais il est trop tôt pour parler d’objectif en termes de nombre de médailles.»

Où vous situez-vous dans cette cellule de la haute performance ?

« Il y a déjà beaucoup d’expertises avec des missions un peu différentes, notamment auprès des fédérations. Ma mission est plus concentrée sur les clubs pros et ma réflexion va s’adresser à tous les athlètes. En fait, le but est de travailler en synergie et que les clubs pros viennent accompagner le mouvement. »

 

Christophe Buron

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