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À Aurillac (Cantal), le ballon ovale c’est aussi pour les filles

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À Aurillac (Cantal), le ballon ovale c’est aussi pour les filles

Il n’est pas encore 18h30 et les vagues se succèdent sur l’un des terrains de rugby de La Ponétie. Des vagues formées par les moins de 18 ans du Stade Aurillacois. Au rythme de deux entraînements par semaine (trois en début de saison jusqu’en septembre), elles sont vingt-neuf à fouler la pelouse.

« Les filles viennent de tout le département. Le rugby les aide dans leur intégration, précise Jérôme Barbet, entraîneur des lignes arrière des cadettes. L’important, c’est ce qu’apporte le rugby. C’est un sport hyper épanouissant qui véhicule des valeurs de solidarité. »

Et rugbystiquement, c’est la « même chose que pour les garçons. Il y a les mêmes lacunes, les mêmes qualités, les mêmes degrés de passion avec des filles très passionnées qui veulent en faire leur métier et d’autres qui viennent juste pour le loisir. Les différences de niveau sont énormes entre des filles qui sont à l’académie fédérale et d’autres qui débutent. »

Célia, 16 ans, a commencé le rugby en début de saison. Photo Jérémie Fulleringer C’est le cas de Célia Meinier-Bertrand, 16 ans, qui habite à Naucelles : « J’ai une copine qui en faisait. Elle m’a dit de venir essayer puis j’ai pris ma licence. On est tout un groupe de copines. J’avais jamais fait de sport collectif avant, j’aime le jeu. J’apprends une nouvelle règle à chaque match. C’est un sport où on peut progresser à tout âge. » Même lorsqu’elle était blessée, elle a pris part aux déplacements de l’équipe qui se trouve dans une poule relevée d’Élite 1 (la plus haute division) avec Toulouse, Castres, Brive ou encore Perpignan.

« On crée des moments qu'on va garder »

« On fait pas mal de déplacements mais être dans le car, ça fait plaisir, explique, entre deux encouragements à ses coéquipières, Olivia Gontinéac, 17 ans, dont c’est la quatrième année au club après avoir commencé avec les garçons en U14. C’est bien pour la cohésion, ça fait partie du rugby. » Autre cadre de l’équipe, Julie Demas en est même la capitaine. « Je suis au club depuis cinq ans, explique cette élève du lycée Pompidou. On a un très bon groupe. Niveau cohésion, ça se passe plutôt bien. »

Et que dirait-elle pour attirer les filles vers le ballon ovale? « C’est un sport très enrichissant. Avec des liens. On crée des moments qu’on va garder. De bons souvenirs. » « On a treize joueuses qui évoluent ensemble depuis trois ans », ajoute Christophe Miallet, coentraîneur avec Marc Brasquies.

Christophe Miallet, co-entraîneur des cadettes. Photo Jérémie Fulleringer

 Quand on est allé à Perpignan, on a mangé sur la plage le soir, c’était sympa, illustre Jérôme Barbet. Les voyages sont importants pour la bonne ambiance. Et le plus important, c’est apprendre à bien jouer. Progresser individuellement, techniquement et tactiquement.

Plus âgées et donc forcément plus dans l’optique compétition, les seniors ont, en Fédérale 2 (quatrième division nationale), remporté quatre matches cette saison, en ont perdu deux et ont déclaré forfait à deux reprises, faute d’un nombre suffisant de joueuses.

« C’est un défouloir pour elles. Et le rugby féminin se développe de plus en plus »

« C’est notre première année à XV et on est la seule équipe à XV du Cantal, note Christophe Blanc, entraîneur des lignes arrière. On avait commencé à dix la saison dernière. Au départ, le groupe comptait vingt-quatre joueuses, là, il n’y a plus que dix-neuf filles valides. Avec des blessures au cœur de l’hiver, on a dû déclarer forfait deux fois, ce qui nous empêche d’être aux avant-postes. On a quand même gagné à Clermont-la Plaine, qui vise la qualif’ et contre Nevers. On prépare une campagne de recrutement pour l’année prochaine avec une journée de découverte à La Ponétie, sûrement le 11 juin. Le but, c’est d’arriver à trente joueuses. Déjà, des cadettes vont monter. »

Anaïs Bennet, étudiante, capitaine et troisième ligne centre, est au club depuis les U14 : « On rigole bien, il y a une bonne ambiance. Malgré le fait que tout le monde ait son travail, on arrive à jouer. Malgré la différence d’âge, on s’entend toutes bien. Certaines ont 40 ans… »

Nicolas Leder et Christophe Blanc, entraîneur des seniors. Photo Jérémie Fulleringer « Il y a beaucoup d’élèves infirmières, embraye Nicolas Leder, coach des avants et créateur de la section féminine il y a cinq ans. C’est un défouloir pour elles. Et le rugby féminin se développe de plus en plus. Il y a deux autres équipes féminines dans le Cantal, c’est dommage qu’il n’y ait pas une entente pour les seniors...»

Clément Bessoudoux

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