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Les fantômes du parc de Sept Heures

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Les bancs « espèces disparues » du parc de Sept Heures, ne sont plus que des fantômes invisibles errant sous les frondaisons accueillantes des allées de notre parc. Ce jour-là, à l’ombre des hêtres rythmant notre « promenade spadoise », je regardais passer le temps, je regardais passer les gens. J’aurais voulu, rien qu’un instant, arrêter la marche du temps. J’avais rêvé d’un court repos mais. Vainement, je cherchais un banc.

Alors, assise par terre et adossée à un buisson, Non, je ne pleurais pas mais la tristesse m’envahissait. J’avais connu, depuis ma plus tendre enfance, entre chaque arbre de la grande allée, des bancs soigneusement entretenus. Ils y étaient nombreux et « en ces temps-là », chaque famille dotée de bambins turbulents, chaque personne âgée, chaque couple d’amoureux, les poussettes et même les « gadots » s’égaillaient joyeusement persuadés qu’il y aurait toujours un banc libre pour respirer, un bref instant, cet air si pur cadeau de nos grands arbres.

Ces arbres sont, au fil des saisons, en pleine gloire. Admirons entre autres : les tulipiers de Virginie fidèles à leur floraison annuelle, le robinier faux acacia faisant figure d’ancêtre, les tilleuls et leur floraison odoriférante, les hêtres figés dans leur attitude hiératique. Cette année leur floraison est particulièrement luxuriante et les senteurs diverses titillent nos narines.

Aujourd’hui il reste deux bancs pour garnir toute la surface de notre parc. Ceux-ci sont régulièrement déménagés d’un endroit à l’autre pour le caprice de chacun. Qu’attendent nos édiles pour redonner à cet endroit mythique, un aspect de véritable ville thermale où il fait bon vivre et se reposer dans cette nature si généreuse ?

 un ancien banc qui se trouve dans la cour du Musée de la ville d’Eaux

un ancien banc qui se trouve dans la cour du Musée de la ville d’Eaux


On pourrait me rétorquer que les Francofolies, les travaux de la galerie Léopold II, la rénovation du pavillon Marie-Henriette, les voûtes défaillantes du Wayai et bien d’autres problèmes passés et à venir sont les excuses avancées. Mais il n’en est rien car cette situation, qui s’éternise d’année en année, n’empêche pas la pose de bancs en suffisance. Je citerai, pour mémoire, ces superbes et confortables bancs à tête de chimères et serpents enroulés exécutés en 1826 par Leclerc d’Olne d’après des dessins venus de Paris. Les anciens s’en souviennent encore mais vu leur âge et leur disparition inexpliquée, ceux-ci furent remplacés par de confortables bancs (il en reste deux à ce jour). Où sont-ils donc passés tous ces bancs que nous avons connus ?

Quant au « Monument aux Créateurs de nos promenades » proche du rond-point de la fontaine, bientôt aussi futur fantôme, il est dans un état lamentable indigne du passé glorieux de notre petite ville. Bien malin celui qui pourra déchiffrer correctement les noms qui y sont gravés !

Tandis qu’à l’heure qu’il est et à quelque petits kilomètres de notre parc, le temps s’étire paresseusement autour du lac de Warfaaz. Ce miroir d’eau asséché pour cause de calamités est bordé d’une promenade tranquille et sans surprise. Ses rives sont pourvues d’une douzaine de bancs, rivés solidement au sol, vernis et entretenus avec même un coin pique -nique, où il fait bon de se détendre. Mais …le Lac de Warfaaz ferait-il de l’ombre au Parc de Sept-Heures?

Monique Poncelet

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