NOUVELLE SYNTHÈSE DU RÉSEAU ÉQUIN SUR LES ÉCURIES d’ENTRAINEMENT TROT

Le Conseil des Chevaux de Normandie, la Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie et l’Institut de l’Élevage publient la seconde synthèse des repères technico-économiques sur les écuries d’entrainement de trotteurs. Elle fait suite à la première synthèse publiée en mai 2021. Ce travail exploratoire, mené en Normandie, est conduit conjointement avec la société mère Le Trot, l’école AFASEC de Graignes, Le Syndicat des Entraîneurs, Drivers et Jockeys de Trot et le cabinet comptable EQUICER.

Les premières tendances confirmées

Les résultats obtenus lors de cette deuxième année de suivi viennent confirmer les tendances des premières observations sur les 6 structures normandes de l’échantillon. 

• Le système en place permet de dégager des niveaux de produits élevés (près de 300 000 € en moyenne) mais est limité par la nécessité de moyens de production importants (main‐d’œuvre, matériel, infrastructures) qui impactent la rentabilité de l’entreprise.
• La rentabilité est très dépendante des gains en course ce qui complexifie la gestion économique des exploitations.

Afin de poursuivre de manière approfondi l’analyse du fonctionnement de ces entreprises spécifiques, la Réseau Equin National a permis l’entrée de ce système dans le nouveau cadre 2020-2022 en élargissant de 6 à 12 structures de suivis sur 5 ans.

Quelques chiffres clés de la synthèse :

• 3 temps plein en moyenne pour 14 à 47 chevaux à l’entrainement
• Des niveaux de produits élevés avec en moyenne 290 692 € de produit brut total
• Le produit course moyen par cheval au travail varie de 6 635 € à 11 180 €. Ce produit couvre les gains perçus, les pensions et le % de gains pour les frais d’entraîneur et de driver.
• En général, les entraîneurs ont une dizaine de chevaux au travail par unité de main‐d’oeuvre (de 8 à 12).
• Des charges opérationnelles élevées de l’ordre de 2 300 € par équin en moyenne.
• Les postes de charge de structure les plus importants sont la main d’œuvre, le matériel et les bâtiments. D’ailleurs, les charges d’amortissements liées au matériel et au bâtiment représentent l’essentiel de ces postes (70%).

Pourquoi les écuries d’entrainement de trotteurs ?

Les gérants d’écuries d’entraînement, comme la filière équine en générale, subissent un contexte en évolution : augmentation de la TVA, crise économique, baisse du pouvoir d’achat des propriétaires, augmentation des charges de structure, crise sanitaire, ouverture du marché des paris… Ils doivent être non seulement performants sur les résultats de leurs chevaux pour maintenir la confiance des propriétaires et gérer en parallèle la rentabilité de leur structure. Ils prennent alors des risques financiers en basant la pérennité de leur exploitation sur leurs résultats de course. 

Six écuries d’entraînement de trotteurs ont été sélectionnées en région Normandie (Calvados et Orne) afin d’analyser leur fonctionnement et d’élaborer une première synthèse.

Quelle finalité ?

Les finalités du projets sont multiples :

• Comprendre le fonctionnement des écuries d’entraînement de trotteurs  
• Élaborer des premiers repères technico‐économiques sur ce système
• Évaluer la rentabilité de ces structures
• Partager ces repères dans le cadre de la formation, de l’installation et du conseil
• Permettre aux professionnels de se situer
• Identifier les facteurs clés de réussite de ce système
• Amener des solutions concrètes pour améliorer les résultats de ces entreprises

Le Réseau Équin National qu’est ce que c’est ?

Depuis une dizaine d’années, le Réseau Equin National produit des données technico-économiques. Ce réseau est  un dispositif composé d’exploitants volontaires et d’experts de terrain en vue d’analyser les différents systèmes d’exploitation pour produire des références selon la même méthodologie d’approche globale.

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