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Foot, rugby, water-polo : les clubs de l'agglo de Moulins entre fatalisme et impatience

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Foot, rugby, water-polo : les clubs de l'agglo de Moulins entre fatalisme et impatience

Des entraînements ? Oui, mais sans contact...

Sans contact : c’est l’expression à la mode sur les terrains de l’agglo. Car si footballeurs, poloïstes et rugbymen ont pu reprendre l’entraînement depuis la mi-décembre. Les séances sont fortement limitées et perturbées par les règles sanitaires à appliquer (couvre-feu à 18 heures, distanciation entre les joueurs, vestiaires fermés…).

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« En ce moment, ce n’est pas du rugby, ce qu’on fait à l’entraînement, raconte Cédryk Cléret, coach adjoint du FCM. On n’a pas le droit au contact donc on s’adapte en faisant du travail de passes, de déplacements, de motricité, des ateliers individuels… »

La situation est la même pour les clubs de foot comme pour le Nautic :

On a de la chance, la piscine est ouverte ce qui n’est pas le cas partout, apprécie le président Michael Puyet. Mais on a le droit uniquement de nager. On ne peut pas faire d’opposition, ce qu’on peine à comprendre dans la mesure où les joueurs et le ballon sont constamment dans de l’eau chlorée.

Un sentiment d’injustice

Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne dans le petit monde du sport amateur de niveau national. Rappelons que dès novembre dernier, le FF Yzeure criait à l’injustice alors que des équipes rivales avaient pu reprendre l’entraînement contrairement à lui.

Le Moulins-Yzeure Foot vit également une situation comparable : « Nos adversaires, qui ont des contrats fédéraux, peuvent s’entraîner avec contact et donc avec une autre intensité, explique le coach Stéphane Dief. On est dans le même championnat mais on ne peut pas s’entraîner de la même manière et on n’est donc pas sur le même pied d’égalité. »

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Sentiment partagé chez les voisins de l’Académie Moulins, concernant cette fois-ci le couvre-feu : « On a dû avancer les séances et ça crée des gros soucis d’effectifs, déplore l’entraîneur Alexis Raynaud. Entre ceux qui travaillent et les étudiants, on est une quinzaine à l’entraînement au lieu de 25. Alors que certaines équipes peuvent s’entraîner en journée, avec leurs joueurs sous contrat. »

Une motivation en berne ?

Pas du tout, à en croire Théodore Genoux, le coach du FFY :

Les filles sont toujours très motivées. Elles mettent beaucoup d’intensité, d’envie et on a hâte de reprendre.

Une impatience et une joie de se retrouver qu’on ressent aussi dans les propos des entraîneurs du MYF, de l’Académie et du FCM. « Même si on ne peut pas faire de match, même si les exercices sont un peu redondants, les gars jouent le jeu, ils sont contents d’être ensemble », raconte Alexis Raynaud, qui veut voir le verre à moitié plein, comme son homologue du MYF.

« On attend avec impatience de reprendre les oppositions, d’augmenter l’intensité, ajoute Stéphane Dief. Mais on s’adapte, c’est mieux que rien et ça nous permet de travailler des choses qu’on fait moins en temps normal, dans l’animation, la finition, la création d’automatismes… »

L’occasion de mener d'autres projets 

Cette période où les activités sont au ralenti est aussi l’occasion pour les clubs d’avancer sur différents dossiers et de continuer à se structurer. « On s’est avancé dans nos démarches auprès de notre équipementier. On a avancé dans le soutien professionnel de certaines joueuses », énumère Dominique Darnet, le président du FFY.

De son côté, le Nautic « va développer un partenariat avec l’hôpital de Moulins. On va proposer des séances au personnel de santé et mener des actions sport-santé en direction de personnes souffrant de diabète, d’obésité, d’asthme ou de maladies cardio-vasculaires », détaille Michael Puyet.

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Le MYF, lui, a avancé sur sa réflexion de créer une section handisport. « On veut aussi mettre en place un pass’ santé à l’échelle du club et faire un tournoi jeunes pendant l’Euro 2021 », souligne le président Richard Rullaud.

L’Académie, enfin, travaille sur son « label jeunes, sur la féminisation de l’école de foot (six filles jouent au club cette année, NDLR), et on prépare le challenge Serge-Mésonès qui devrait avoir lieu le 13 mai », explique le président Rodolphe Rideau.

Le bout du tunnel, c’est pour quand ?

Quand les compétitions reprendront ? C’est la question qui anime le petit monde du sport amateur actuellement. Question toujours sans réponse.

On espérait pouvoir reprendre mi-février mais ça n’en prend pas le chemin, rappelle le président du FCM, Marc Gaudot. Il y a de la lassitude et on a la crainte de redémarrer pour trois ou quatre matches et de devoir s’arrêter encore une fois… On ne peut pas se projeter et plus on avance dans l’année et moins il y a de week-ends pour jouer.

Au Nautic, le président a fait les comptes : « Rien que pour finir les matchs aller, il faudra presque trois mois. Alors comment terminer sous la forme d’un championnat normal ? »

Pour le foot, un scénario semble se détacher : celui d’aller au bout de la phase aller puis de disputer des play-offs (pour la montée) et des play-downs (pour le maintien).

Une bonne formule ? « Dans ces conditions, il n’y a pas de formule idéale. Aujourd’hui, la priorité c’est de se sortir de cette épidémie, de ne pas prendre de risques, et quand on pourra reprendre il faudra simplement que l’équité soit respectée », insiste Rodolphe Rideau, à l’Académie.

Une chose est sûre « il faudra être prêt tout de suite dès la reprise, assure Richard Rullaud, au MYF. Chaque match sera très important pour se qualifier dans la première moitié du classement ».

Quels sont leurs objectifs en 2021 ? Académie Sportive Moulins (National 3)  Douzième sur quatorze, le promu moulinois a disputé six matchs (1 victoire, 2 nuls, 3 défaites) avant l’arrêt de la saison. Et l’objectif en 2021 sera d’aller chercher le maintien à la lutte avec les autres auvergnats de la poule (Aurillac, Clermont, Velay et Montluçon). Et puis poursuivre l’aventure en Coupe (Moulins ira à Feurs pour le 6e tour). Moulins-Yzeure Foot (National 2)  Après neuf journées, le MYF occupe la 8e place du groupe D de N2. « On n’est pas où on aimerait être et l’objectif c’est de raccrocher, le plus vite possible, le wagon des cinq premières places », explique le coach Stéphane Dief. Sans oublier la Coupe de France et un déplacement à Domérat à bien négocier pour le 6e tour. FF Yzeure (D2F)  Pour les Yzeuriennes, le championnat de D2 s’est arrêté le 18 octobre dernier, après seulement six matches. Et le bilan était très positif avec cinq victoires et un nul. Invaincu, le FFY occupe la 2e place à deux longueurs de Saint-Étienne. « On est dans le Top 3, il faut y rester mais sans se mettre la pression. On est à l’affût et on est ambitieux », souligne le coach Théodore Genoux. FC Moulins (Fédérale 3)  Le promu moulinois (4e) avait bien négocié son retour sur la scène nationale : 3 victoires pour 2 défaites. De bon augure pour remplir l’objectif initial : terminer dans la première moitié du classement et se qualifier pour les phases finales. Phases finales qui ne devraient, a priori, pas avoir lieu au vu du retard pris… Nautic Club Moulinois (National 1)  Le championnat a été interrompu le 18 octobre après seulement trois petits matchs : une victoire, un nul et une défaite pour le Nautic bien calé dans le ventre mou du classement (7e sur 13) de la deuxième division du water-polo français. L’objectif 2021 sera de grappiller quelques places et faire au moins aussi bien que la saison dernière achevée à la 5e place.

Kevin Lastique et Jacky Creusevaut

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