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F18. La Worrell 1000 pour Matthieu Marfaing et Emmanuel Boulogne

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F18. La Worrell 1000 pour Matthieu Marfaing et Emmanuel Boulogne

Le Worrell 1000 est une épreuve épique, réservée aux Formule 18 qui célèbre ses 50e ans cette année et débute ce dimanche. Durant deux semaines les douze équipages en lice, parmi lesquels les Français Matthieu Marfaing et Emmanuel Boulogne vont quitter la Floride pour rallier la Virginie avec un total de 1 000 milles à parcourir le long de la côte Est des Etats-Unis.

Outre-Atlantique, le succès de cette aventure ne se dément pas et le redoutable défi sportif qu’elle représente séduit les plus grands champions. Pour preuve, lors de cette 23e édition, hormis le tandem du Team Cirrus MM Sailing, les Australiens Brett Burvill et Max Puttman, champions du Monde de Raid et vice-champions du Monde de F18 en titre, ou encore les Américains Randy Smyth (double médaillé d’argent aux Jeux Olympiques en Tornado) et Dalton Tebo font partie des prétendants à la victoire !

Née d’un pari entre frères (Michael et Chris) il y a 50 ans, la Worrell 1000 est devenue la course la plus ardue et la plus addictive d’Amérique du Nord pour les spécialistes du catamaran de sport. Tant et si bien que le célèbre magazine Américain Sports Illustrated a écrit un jour « Cette épreuve fait ressembler The Ocean Race à une croisière de princesses ». Son concept ? On ne peut plus simple. Les équipages -limités à 15 par les organisateurs – s’affrontent sur un total de 1 000 milles découpé en douze étapes entre Hollywood Beach, en Floride, et Virginia Beach, en Virginie. A l’arrivée, le tandem avec le temps de course le plus bas remporte la mise. A bord d’un Formule 18, le challenge est forcément extrême. Il impose aux régatiers de repousser leurs limites, à la fois physiques et mentales. « La Worrell 1000, c’est beaucoup d’engagement à tous les niveaux », confirme Matthieu Marfaing, engagé cette année dans l’épreuve avec Emmanuel Boulogne, dont la présentation sur le circuit international de la classe n’est plus à faire non plus. « J’ai participé à la dernière édition en 2022 avec l’Américain Chris Green (qui courre cette année avec Jean, le fils d’Emmanuel, ndlr). J’avais énormément aimé l’expérience mais j’en porte encore quelques cicatrices sur les jambes. A l’époque, je m’étais juré que je ne la referai jamais ! », relate l’équipier de Team Cirrus MM Sailing qui n’a finalement pas su résister à l’envie de retrouver l’adrénaline et l’excitation de la course, aussi exigeante soit-elle. « La difficulté, c’est véritablement la répétition, l’enchaînement des étapes, avec seulement un jour de repos prévu. Les départs de chacune d’entre elles sont donnés quelles que soient les conditions. Il s’agit d’un marathon XXL. Il est donc impératif de gérer dans la durée et surtout pas de partir tête baissée. L’enjeu est de parvenir à rester lucide jusqu’au bout pour pouvoir se positionner aux bons endroits et aux bons moments. Pour savoir quand produire l’effort », assure le Réunionnais désormais installé en Floride, conscient que les paramètres à gérer pour boucler la boucle seront aussi nombreux que les chauffe-trappes plantés sur sa route.

La performance et l’endurance au cœur du projet

De fait, les éditions passées ont montré que rien n’était jamais écrit avec des conditions météorologiques généralement tumultueuses, des vagues déferlantes, un soleil implacable, la possibilité constante de blessures ou encore la rencontre fortuite avec animal marin, les cétacés et les tortues étant particulièrement nombreux dans la zone. « On sait que l’on va casser du matériel et que les choses ne vont pas toujours bien se passer. Il va clairement y avoir des hauts et des bas. Le but sera de réussir à composer au mieux avec, et trouver les ressources d’avancer et de performer. On sait que sur ce type d’exercice le facteur chance fait aussi partie du jeu. On sait aussi que l’expérience pèse lourd dans la balance », note le barreur conscient que la régularité est l’une des clés du succès sur un évènement de cet envergure. Pour preuve, il y a deux ans, les Australiens Rod Waterhouse et Chris Way ont remporté le match en ayant « seulement » gagné une étape. « La Worrell 1000, créée en 1974 et initialement destinée aux Hobie Cat 16, est aujourd’hui l’une des dernières courses au monde sans assistance pour les petits bateaux. Elle est aussi la plus longue qui n’a jamais existé et impose un équipement de sécurité important : radio, deux GPS, fusées de détresse, AIS… L’engagement physique est immédiat car les phases de départ sont souvent celles où il y a le plus de casse », explique Matthieu. Pas facile, en effet, de commencer par franchir le shore-break avant d’allonger la foulée au large, surtout si la nuit a été courte, la durée de celle-ci étant directement conditionnée par la météo et/ou le classement de la veille. Quid des objectifs du Team Cirrus MM Sailing ? « Manu et moi partons avec l’envie de gagner », annonce sans détours le régatier qui a pour habitude, avec son acolyte, de jouer aux avant-postes sur les plus grands évènements internationaux comme les championnats d’Europe et du Monde, ou encore la St-Barth Cata Cup. « La compétition fait partie de notre ADN mais sur cette Worrell 1000, l’aventure humaine est aussi présente à l’état pur. Manu et moi allons passer beaucoup de temps sur notre bateau ces deux prochaines semaines. Beaucoup plus qu’on ne le fait jamais. On va faire en sorte de faire du mieux possible. On a une grosse équipe derrière nous et donc les moyens de nos ambitions même si la concurrence est particulièrement relevée. On bénéficie d’un bateau (Cirrus 901) solide, très rapide aux allures portantes. Il va falloir en prendre soin mais aussi soin de nous. On est prêts ! », assure Matthieu Marfaing qui entamera la course ce dimanche par un premier round de 74 milles à destination de Jensen Beach.

Les étapes

• Dimanche 12 mai: Hollywood, FL to Jensen Beach, FL
• Lundi 13 mai: Jensen Beach, FL to Cocoa Beach, FL
• Mardi 14 mai: Cocoa Beach, FL to Daytona Beach, FL
• Mercredi 15 mai: Daytona Beach, FL to Jacksonville Beach, FL
• Jeudi 16 mai: Jacksonville Beach, FL to Tybee Island, GA
• Vendredi 17 mai: Tybee Island, GA to Folly Beach, SC
• Samedi 18 mai : Folly Beach, SC (jour de repos)
• Dimanche 19 mai: Folly Beach, SC to Surfside Beach, SC
• Lundi 20 mai: Surfside Beach, SC to Wrightsville Beach, NC
• Mardi, 21 mai: Wrightsville Beach, NC to Atlantic Beach, NC
• Mercredi 22 mai: Atlantic Beach, NC to Hatteras, NC
• Jeudi 23 mai: Hatteras, NC to Kill Devil Hills, NC
• Vendredi 24 mai: Kill Devil Hills, NC to Virginia Beach, VA
• Samedi 25 mai : Cérémonie de remise des prix, Virginia Beach, VA

Source CP

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