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Et si le timide Kenny Bednarek devenait la star des JO ?

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Médaillé olympique et mondial, l’Américain Kenny Bednarek, sprinteur discret, aspire à briller aux Jeux olympiques de Paris, visant trois médailles sur 100 m, 200 m et 4×100 m. Vice-champion olympique du 200 m à Tokyo en 2021 et vice-champion du monde sur cette distance en 2022 à Eugene, il demeure peu connu, éclipsé par son compatriote exubérant Noah Lyles, triple champion du monde (100, 200 et 4×100 m) à Budapest l’été dernier.

Avec des records personnels de 9.87 s sur 100 m et 19.59 s sur 200 m (10e meilleure performance historique) cette saison, Bednarek, 25 ans, arrive à Paris en pleine forme après avoir fini dans le top 3 des sélections américaines sur 100 m et 200 m, à l’instar de Lyles. « Beaucoup me sous-estiment, mais je suis déterminé à changer cela. Je ne suis pas surpris par mes chronos rapides. Enfin, je peux montrer mon plein potentiel après avoir été freiné par des blessures pendant deux saisons (ischio-jambier en 2023 et orteil en 2022, NDLR). Cette année m’appartient », confie-t-il à l’AFP.

Pêche sur lac gelé et ski

Le destin olympique de Bednarek a pris racine dans la petite ville de Rice Lake (environ 9 000 habitants), où il s’entraînait sur une piste déneigée par ses soins durant les hivers rigoureux du Wisconsin, loin des climats plus cléments du Texas ou de la Floride, terres d’origine de nombreux sprinteurs américains. « C’est pourquoi j’ai toujours cru en mes capacités. Peu de gens auraient pu surmonter les obstacles que j’ai rencontrés pour arriver ici », ajoute-t-il. Ancien enfant placé, il a été adopté à quatre ans avec son frère jumeau.

À Rice Lake, Bednarek a grandi paisiblement, alternant pêche sur le lac gelé avec ses amis, ski à Christie Mountain, et sorties au Mall of America à Minneapolis, à deux heures de route. Ayant débuté par le cross-country, qui a forgé son endurance, ce fan des Green Bay Packers a été repéré au lycée pour sa vitesse. Il a ensuite passé un an au Indian Hills Community College (Iowa), avant de devenir professionnel en rejoignant en 2019 le groupe de l’ex-sprinteur Dennis Mitchell en Floride, où il s’entraîne toujours avec notamment Sha’Carri Richardson.

« Humilité, respect, dévouement »

Amateur de mangas japonais comme Noah Lyles, Bednarek, arborant un bandeau, rend souvent hommage à Naruto et se surnomme « Kung Fu Kenny », en référence à un personnage de Kendrick Lamar. « +Kenny+ incarne des valeurs qui me parlent : humilité, respect et dévouement. Je suis introverti, un +guerrier silencieux+ », résume-t-il, contrastant ainsi avec Lyles, flamboyant et bruyant.

« Noah détient le record des États-Unis (200 m en 19.31) mais cela n’a aucune importance. Cette saison, je sais que je peux battre n’importe qui », affirme Bednarek. « Sur la piste, si je cours parfaitement, je peux le vaincre, car c’est un adversaire redoutable. » En réalité, sur douze confrontations sur 200 m, Bednarek n’a battu Lyles qu’une seule fois, ce dernier étant invaincu sur cette distance depuis Tokyo 2021, où il avait décroché le bronze. Ce jour-là, « Kung Fu Kenny » avait pris l’argent, derrière le Canadien Andre De Grasse.

Trois ans plus tard, il prévient : « Je veux que les gens disent +Kenny, triple médaillé d’or+ ».

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