Mort de Martin Aramburu: le principal suspect interpellé en Hongrie, "il voulait se battre en Ukraine"
Le principal suspect dans la mort samedi à Paris de l'ex-rugbyman argentin Federico Martin Aramburu a été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi en Hongrie, a appris l'AFP de sources proches du dossier confirmées par le parquet de Paris.
Loik Le Priol, âgé de 27 ans, ancien militaire et membre du mouvement d'ultradroite GUD, est soupçonné d'avoir tiré sur l'ancien joueur qui est décédé sur place, au petit matin samedi.
Il a été interpellé en Hongrie à la frontière de l'Ukraine, a précisé à l'AFP une autre source proche du dossier. Contactée par RMC Sport, la police hongroise a donné quelques précisions sur son interpellation. "L'étranger a déclaré à la police qu'il avait une formation militaire et qu'il se serait rendu en Ukraine pour se battre, précisent les forces de l'ordre à RMC Sport, qui indique que plusieurs armes ont été retrouvées à bord de son véhicule.
Contactée par @RMCsport, la police hongroise confirme l'arrestation de Loik Le Priol au poste frontière routier de Záhony la nuit dernière. L'homme a déclaré à la police qu'il voulait se rendre en Ukraine "pour se battre". Il avait 3 couteaux avec lui. pic.twitter.com/xgryo5hwQD
— Nicolas Pelletier (@npelletier18) March 23, 2022
Un autre homme, également actif à l'ultradroite, qui aurait également tiré sur l'ex-rugbyman, est toujours recherché.
Mardi, une jeune femme, âgée de 24 ans, soupçonnée d'avoir conduit la voiture, une jeep appartenant à Le Priol, a été mise en examen pour "complicité d'assassinat" et placée en détention provisoire.
Les deux hommes auraient tiré sur l'ancien international argentin, tué par balles après une altercation dans un bar de Saint-Germain-des-Près, Le Mabillon.
Les faits se sont déroulés vers 6H00 boulevard Saint-Germain dans le VIe arrondissement de Paris, après un "différend" entre deux groupes de personnes au bar Le Mabillon, ont expliqué à l'AFP des sources policières.
Les groupes ont été séparés par des videurs, a ajouté l'une de ces sources, mais les suspects "sont revenus peu après avec un véhicule et ont tiré des coups de feu".
En juin au tribunal
"Plusieurs impacts" de balles ont été relevés sur place, a ajouté une source proche de l'enquête et le sportif est mort sur place des suites de ses blessures.
L'enquête est conduite par la brigade criminelle.
Loik Le Priol, connu pour sa radicalité et sa violence, doit comparaître en juin prochain pour "violences aggravées" contre un membre du GUD, qu'il est soupçonné d'avoir tabassé et humilié avec quatre autres membres de ce mouvement d'ultradroite.
Federico Martin Aramburu, né en 1980, ancien centre ou ailier de Biarritz (2004-2006), Perpignan (2006-2008) ou Dax (2008-2010), comptait 22 sélections avec l'Argentine.
L'ancien trois-quart centre ou ailier avait notamment été titulaire lors du match pour la 3e place de la Coupe du monde 2007, remportée par les Argentins face aux Bleus (34-17), rencontre au cours de laquelle il avait inscrit un essai.
Depuis sa retraite sportive, il vivait à Biarritz et travaillait pour une entreprise de tourisme.
Le milieu du rugby lui a rendu de nombreux hommages. Par la voix de leur avocat Me Yann Le Bras, ses proches ont appelé à laisser la police travailler sereinement.
"Pour la famille et ses nombreux amis, ce 19 mars a tourné au cauchemar absolu. Ce crime odieux et son décès laissent chacun d'eux et au-delà tout le monde du rugby abasourdi dans une douleur indicible", avait-il écrit dans un message envoyé à l'AFP dimanche.
"Cauchemar absolu"
Federico Martin Aramburu, né en 1980, ancien centre ou ailier de Biarritz (2004-2006), Perpignan (2006-2008) ou Dax (2008-2010), comptait 22 sélections avec l'Argentine.
L'ancien trois-quart centre ou ailier avait notamment été titulaire lors du match pour la troisième place de la Coupe du monde 2007, remportée par les Argentins face aux Bleus (34-17), rencontre au cours de laquelle il avait inscrit un essai.
Depuis sa retraite sportive, il vivait à Biarritz et travaillait pour une entreprise de tourisme.
Le milieu du rugby lui a rendu de nombreux hommages. Par la voix de leur avocat Me Yann Le Bras, ses proches ont appelé à laisser la police travailler sereinement.
"Pour la famille et ses nombreux amis, ce 19 mars a tourné au cauchemar absolu. Ce crime odieux et son décès laissent chacun d'eux et au-delà tout le monde du rugby abasourdi dans une douleur indicible", avait-il écrit dans un message envoyé à l'AFP dimanche.