Nouvelles

Aurillac-Agen, un match à part pour Emile Dayral sur le terrain qui l'a vu naître au rugby

0 15
Aurillac-Agen, un match à part pour Emile Dayral sur le terrain qui l'a vu naître au rugby

Dans la carrière d’un jeune joueur qui ambitionne de devenir professionnel, il y a toujours des grandes dates : la première apparition en pro, les premiers points, la première devant ses proches, les retrouvailles avec un ancien club…

Dans celle, naissante, d’Émile Dayral, le 6 août 2021 a de quoi réunir tout ça. Car vendredi, l’ouvreur, arrivé à Agen cet été en provenance de l’ASM, sera le plus régional de l’étape de tous - pour peu qu’il soit dans le groupe dans un Stade du Moulin à Vent rénové.

« C’est un peu tout qui sera résumé en une journée. J’espère vraiment pouvoir jouer, à Saint-Cernin, devant ma famille et mes copains et contre un club que j’affectionne », glisse le Cantalien qui ne s’attendait pas à avoir une telle opportunité, lui qui a touché ses premiers ballons sur le plateau, à quatre ans et demi.

« Déjà tout petit, il fallait qu’il ait un ballon »

« Quand j’ai signé, ce n’était pas encore calé. Quand j’ai appris qu’il y aurait ce match, je me suis dit : “il faut le jouer. Là, tu n’as pas le droit de passé à côté” », s’enthousiasme Émile. À 19 ans, le jeune homme a déjà un peu bourlingué, avec le rugby en fil conducteur de ces mouvements.

« Petit, dès qu’il avait cinq minutes, il fallait qu’il tape dans un ballon, même le matin, avant d’aller à l’école. Même quand il revient chez ses parents, pour un week-end ou des vacances, il retourne au stade pour taper », illustre son grand-père, Gérard.

Piqué tout petit par le virus, Émile Dayral, issu d’une famille où le rugby était déjà bien présent, à même fini de convertir son frère… aîné, là où c’est souvent le cadet qui imite le plus grand. « Il avait attaqué avec le foot, mais moi, c’était le rugby. Il est venu me voir à des entraînements et il est venu au rugby. On a même joué ensemble, alors qu’il a deux ans de plus que moi », se souvient l’ouvreur, qui a d’abord accroché à son sport « pour les copains et les goûters, et puis pour faire comme les grands ».

Né au rugby à saint-Cernin, Emile Dayral a toujours gardé un lien avec le plateau. Même lorsqu'il était à Aurillac, le Cantalien continuait de jouer avec les copains du plateau, en UNSS, contre ses partenaires du Stade. Photo d'archives famille Dayral.

La fin des pôle Espoirs lui ouvre la porte de l'ASM

Et même quand il a rejoint la grande maison d’à côté, à Aurillac, le jeu avec les copains de Saint-Cernin n’était jamais loin. Champion de France cadets Teuliere avec le Stade, il aurait pu poursuivre sa scolarité au collège de la Jordanne, au sein de la section rugby, mais il a préféré rester sur le plateau.

« À l’époque, mon père m'avait parlé de rejoindre la section rugby de la Jordanne, disant que ce serait plus simple pour les entraînements. Mais moi, ça me suffisait. J’avais envie de rester avec mes copains de Saint-Cernin, j’aimais aussi faire l’UNSS avec eux, les mercredis après-midi et essayer de battre Aurillac avec eux ».

Attaché à son plateau, Dayral n’a pas pour autant eu peur d’en partir pour poursuivre sa progression, à l’ASM. « J’étais en seconde au pôle Espoirs à Ussel et puis les pôles ont fermé. La Fédération voulait les rapprocher des grandes villes. L’ASM a fait la démarche en se disant que ce serait bien de récupérer les garçons. On était deux-trois Aurillacois dans ce cas-là. J’étais très content, je n’ai pas hésité et j’ai sauté sur l’occasion ».

Agen et la perspective de côtoyer davantage le groupe pro

À Clermont, il a découvert « de grosses infrastructures ». « Là-bas, c’est le travail, la rigueur. Tout est fait pour le développement du joueur, individuellement et humainement », reconnaît celui qui aurait pu poursuivre l’aventure en Jaune et Bleu. L’ASM voulait lui faire signer une convention, mais Agen, qui s’était aussi renseigné, proposait alors des perspectives de côtoyer davantage le groupe pro, tout en jouant en Espoirs.

« Dans un premier temps, j’ai eu le directeur du centre de formation. Et ensuite j’ai eu Régis Sonnes (le manager de l’équipe première) avec les entraîneurs pour m’expliquer ce qu’ils voulaient », explique celui qui peut évoluer également au centre, mais avec une préférence pour l’ouverture.

Un match de gala entre le Stade Aurillacois et le SU Agen, le 6 août, à Saint-Cernin (Cantal)

Poser la première pierre d'une carrière là où tout a commencé

Le discours a fait mouche dans l’esprit du garçon et le voilà embarqué dans une aventure de deux ans (au moins) avec « un club légendaire, huit fois champion de France ». À 19 ans, Émile Dayral a encore du travail devant lui pour intégrer vraiment l’équipe première et lancer une carrière professionnelle.

Pour ce mordu de ballon, l’histoire retiendra peut-être qu’une des pierres fondatrices de ce parcours pro aura été posée là où tout a débuté. Sur la pelouse du Stade du Moulin à Vent, contre le club qui lui a permis de passer un premier cap. 

Jean-Paul Cohade

Comments

Комментарии для сайта Cackle
Загрузка...

More news:

Read on Sportsweek.org:

Autres sports

Sponsored