La Champions Cup arrêtée : «Il faut trouver le meilleur compromis», dit Azéma (ASM)
Franck Azéma n'est pas surpris que la Coupe d'Europe soit suspendue. Le directeur sportif de l'ASM espère que «le meilleur compromis» soit trouvé pour que la compétition puisse aller à son terme, malgré la pression qu'exerce la crise du Covid, particulièrement prégnante en Grande-Bretagne.
Vous allez vraisemblablement jouer en Top 14 le week-end prochain avec l'arrêt de la Coupe d'Europe. Qu'en pensez-vous?
« On le sentait venir avec la pression qu'il y a autour de la Covid, cela s'annonçait depuis une dizaine de jours. On savait que ce sera compliqué de conserver la Coupe d'Europe telle qu'elle était prévue. Du coup, on va rattraper des matchs de Top 14 qu'on n'avait pas pu jouer. J'ai entendu dire aussi que seraient avancées des journées de championnat qui tombaient en doublon avec le Tournoi des Six Nations. Je pense que c'est une bonne chose de pouvoir jouer. Il faut toutefois trouver un équilibre avec la santé des joueurs et le nombre de matchs qu'on va enchaîner. Ce sont des données qu'il faut avoir en tête. Après, jouer des matchs nous permettra de clarifier le classement. Si tous les clubs arrivent à enchaîner, d'ici trois ou quatre semaines, il reflètera la réalité et on aura notre vrai positionnement. »
« On ne va pas cracher sur des 8es de finale ! »La tendance qui semble se dégager serait de reprendre la compétition directement par des 8es de finale, instaurés à partir des classements actuels. Quel est votre avis si cela se confirme?
« De toute façon, il n'y a pas vraiment le choix. La compétition est faussée depuis le début de la saison, on le sait ! Il y a des équipes qui ont pris 5 points sans jouer, d'autres qui se sont déplacées comme si elles partaient en vacances... Honnêtement, si cela se passe comme ça, ce serait une adaptation à un format qui au début était déjà bancal. Ceci dit, on sera content de disputer ces matchs-là. On ne va pas cracher dessus. C'est une belle compétition et c'est bon d'en être. Après, je ne suis pas surpris. Aujourd'hui, on est dans l'adaptation en permanence. Il faut faire avec (ce qu'implique la crise sanitaire), trouver le meilleur compromis pour que cette compétition se joue. »
Propos recueillis par Didier Cros