Comment, grâce au label Terre de Jeux 2024, la Corrèze va accueillir la sélection nationale suisse d'aviron en préparation

La Corrèze pourra, timidement, se targuer d’être un petit acteur des Jeux Olympiques. Évidemment, aucune épreuve ne se déroulera dans le département, mais du 12 au 27 juillet prochain, le lac du Causse servira de base arrière à la sélection Suisse d’aviron.

Le fruit d’un travail de longue haleine amorcé par les politiques brivistes grâce au label Terre de Jeux 2024 obtenu en novembre 2019. L’intérêt de ce dernier ? Que chaque site retenu soit référencé dans un catalogue diffusé aux 206 comités olympiques.

Des mails et des courriers envoyés aux Fédérations

« Dès l’obtention de ce label, on s’est concentré à réaliser une plaquette de nos infrastructures qu’on a ensuite envoyée par mail et par courrier à toutes les fédérations internationales. On a aussi resserré le choix sur l’accueil des disciplines. L’aviron et le triathlon ont été priorisées puisqu’on était en concurrence avec “seulement” 24 et 32 autres sites en France. Pour le rugby à VII, c’était 81 sites », explique Philippe Delarue, adjoint aux sports à la ville de Brive qui est ensuite passé, avec ses équipes, à la partie lobbying.

Comprenez prêcher la bonne parole à chaque événement national ou international organisé ces dernières années autour et sur le lac du Causse de Chartrier-Ferrière.

« On a réussi à accrocher la délégation suisse d’aviron lors du championnat d’Europe Juniors en mai 2023, organisé par le Club des Sports Nautiques de Brive. C’est une opportunité incroyable pour le site parce que la Suisse fait partie des toutes meilleures nations mondiales. Cela va enclencher une bonne dynamique », poursuit l’élu qui avait aussi mis un point d’honneur à ne pas débourser le moindre centime.

Avec la Suisse, cela sera même tout le contraire puisque l’équipe nationale va débourser 50.000 euros pour prendre ses quartiers au lac du Causse.

« On avait aussi eu des contacts avancés avec la Chine qui cherchait une base arrière pour les Jeux, mais aussi pour d’autres compétitions en Europe. Mais on n’a pas souhaité entrer dans le jeu de la surenchère », confie Philippe Delarue qui voit donc d’un bon œil ce fameux label Terre de Jeux 2024.

« C’était l’occasion parfaite de mettre un coup de projecteur sur notre territoire. Mais ce label n’était pas un fin en soi. Il n’était qu’une étape pour qu’on soit encore plus crédible et attractif pour organiser des stages d’aviron ou de triathlon sur le site. »

Quid de la halle sportive, sortie de terre il y a quelques semaines au Causse, dont le projet a coûté 1,8 million d’euros?? « Elle n’a pas été construite pour les Jeux si c’est la question. La base nautique avait besoin d’évoluer, les infrastructures n’étaient plus suffisantes pour les besoins des clubs. »

Pompadour a accueilli une compétition qualificative 

Du côté de Pompadour, dont la communauté de communes Pompadour-Lubersac avait aussi été labellisée Terre de Jeux, on ne s’attendait pas franchement à recevoir des délégations au Haras. Trop compliqué en termes de logistique de transport. Mais le site pourra aussi se féliciter d’avoir accueilli de possibles futurs cavaliers présents durant les Jeux.

« Fin mars, la fédération française nous avait désignés pour accueillir une épreuve qualificative aux Jeux en CSO. C’était une épreuve internationale qui a attiré énormément de monde. On a pris cet événement comme la bonne occasion pour fêter les JO », explique Philippe Bombardier, président de la société hippique de Pompadour. 

Benjamin Pommier