Zidane soutient l’Algérie : un camouflet pour les Bleus ?
C’est l’image qui électrise cette CAN 2025 : Zinedine Zidane, fervent supporter en tribunes à Rabat, célébrant les arrêts de son fils Lucas et les buts des Fennecs. Si pour l’Algérie, c’est une bénédiction, côté français, le malaise est palpable. Voir l’icône absolue du football tricolore s’afficher avec une telle passion pour une autre sélection nationale ressemble, pour beaucoup, à un message silencieux mais puissant envoyé à la Fédération Française de Football.
Zidane, un silence qui en dit long
Ce qui frappe les observateurs, c’est le contraste. Zidane, d’ordinaire si réservé, n’a jamais manifesté un tel soutien public pour les Bleus lors des dernières grandes compétitions. En s’affichant au Maroc pour soutenir le choix de Lucas — qui porte désormais le nom de Zidane sur le maillot vert de l’Algérie — Zizou semble acter une rupture symbolique. Pour celui dont le nom est éternellement lié au 12 juillet 1998, ce virage affectif vers les racines de son père, Smaïl, sonne comme une réponse au feuilleton interminable de sa succession à la tête de l’équipe de France.
Le choix des racines contre l’institution
En voyant Lucas Zidane s’épanouir dans les buts algériens sous les yeux de son père, on comprend que la transmission a changé de camp. Ce n’est plus seulement une histoire de sport, c’est une affaire d’identité assumée. Le clan Zidane semble avoir choisi son camp, loin des polémiques de la FFF. Pour les supporters algériens, c’est une victoire diplomatique immense : la plus grande légende du foot français est devenue leur premier supporter.
Zinédine Zidane, en tribune à Rabat pour soutenir son fils Lucas, désormais gardien de l’Algérie. Une présence historique qui mêle fierté familiale, héritage et lourde pression sur les épaules du portier.
Mercredi, un test pour l’image
Ce mercredi, l’Algérie affronte la Guinée Équatoriale pour son troisième match de poule. Sportivement, l’enjeu est mince : avec deux victoires, les Fennecs sont déjà qualifiés et assurés de finir premiers. Vladimir Petkovic devrait d’ailleurs faire tourner son effectif et pourrait laisser Lucas Zidane sur le banc pour le ménager avant les huitièmes de finale.
Pourtant, l’intérêt du match se déplacera encore une fois vers les officiels. Zinedine sera-t-il là, même pour un « match pour du beurre » ? Si c’est le cas, cela confirmera que son engagement dépasse la simple performance de son fils. Sa présence serait le signe définitif qu’il a adopté cette équipe nationale comme la sienne. Un soutien de poids pour l’Algérie avant les matchs couperets, mais un pincement au cœur de plus pour des fans français qui voient leur idole leur échapper un peu plus à chaque sortie des Fennecs.

