Rudi Garcia recadré par la fédération belge
Rudi Garcia n’a pas mâché ses mots. Quelques jours après le limogeage de l’entraîneur du Club Bruges, intervenu à seulement 48 heures d’un match de Ligue des champions face à Arsenal, le sélectionneur de la Belgique a publiquement critiqué une décision qu’il juge « incompréhensible et injuste ». Une prise de position rare pour un sélectionneur en exercice, qui a rapidement conduit la fédération belge à se désolidariser de ses propos.
La sortie de Garcia, un message de solidarité entre entraîneurs
Interrogé en conférence de presse, Rudi Garcia a expliqué parler avant tout en tant qu’entraîneur. Pour lui, se séparer d’un coach qui avait obtenu des résultats en championnat et en Ligue des champions n’avait pas de logique sportive. « Je n’aime pas quand les entraîneurs sont simplement remplacés », a-t-il insisté, rappelant que le football belge avait besoin de techniciens locaux capables de s’inscrire dans la durée.
Cette déclaration, mesurée dans la forme mais ferme sur le fond, s’inscrit dans une défense plus large du métier d’entraîneur, souvent soumis à une instabilité chronique. Garcia n’a jamais mis en cause le club directement, mais a exprimé un malaise partagé par de nombreux techniciens face à la brutalité de certaines décisions.
La fédération belge temporise pour éviter tout conflit
La réaction de la fédération n’a pas tardé. Par la voix de son porte-parole David Steegen, l’instance a tenu à rappeler que le licenciement relevait exclusivement de la sphère du club et qu’il s’agissait d’une affaire interne. Un message clair, destiné à éviter toute tension avec l’un des clubs majeurs du pays et à préserver la neutralité institutionnelle de la fédération.
Cette prise de distance illustre l’équilibre délicat que doit maintenir une fédération entre liberté d’expression de son sélectionneur et prudence politique. En interne, il n’était pas question d’alimenter une polémique susceptible de fragiliser les relations avec les clubs professionnels.

