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CAN 2025 : 10 polémiques avant même le début du tournoi

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Alors que le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations sera donné ce dimanche 21 décembre à Rabat, la fête du football africain peine à masquer un climat délétère. Entre conflits diplomatiques, imbroglios administratifs et scandales extrasportifs, cette 35e édition au Maroc bat déjà des records… de polémiques. Voici les 10 dossiers brûlants qui émaillent les jours précédant la cérémonie d’ouverture.

1. La « double peine » de Nicolas Pépé

C’est l’affaire qui secoue la Côte d’Ivoire. Non retenu par Emerse Faé pour défendre le titre des Éléphants, Nicolas Pépé paie officiellement des choix sportifs. Mais en coulisses, tout le monde pointe du doigt la vidéo tournée avec le youtubeur Just Riadh. Jugée moqueuse envers le Maroc (pays hôte) et l’Algérie, elle a provoqué un tollé. Victime d’insultes racistes suite à cette diffusion, l’attaquant de Villarreal se retrouve finalement écarté de la liste. Une sanction perçue comme une « double peine » pour le joueur, lâché par sa fédération au pire moment.

2. Le Cameroun et la tragi-comédie Eto’o-Brys

Le feuilleton aura duré jusqu’à la dernière seconde. Marc Brys, le sélectionneur belge des Lions Indomptables, a finalement été débarqué le 1er décembre, à trois semaines du tournoi ! Alors qu’il attendait désespérément son billet d’avion pour le Maroc, il a dû se résoudre à accepter un chèque de départ de 65 000 euros. Samuel Eto’o a gagné son bras de fer, mais le Cameroun aborde la compétition dans un flou artistique total, avec un staff remanié dans l’urgence absolue.

3. Le Nigeria demande la disqualification de la RDC

C’est la bombe lâchée par la Fédération Nigériane (NFF) il y a 48 heures. Bien que le litige porte officiellement sur les qualifications du Mondial 2026, l’affaire empoisonne l’atmosphère de la CAN. Le Nigeria accuse la RDC d’avoir aligné des joueurs inéligibles (non-renonciation à leur nationalité européenne) et a saisi la FIFA. Une attaque frontale qui jette le discrédit sur la participation des Léopards, sommés de se justifier alors qu’ils posent leurs valises au Maroc.

4. La libération tardive des « Européens » : le mépris de la FIFA

La colère des sélectionneurs ne retombe pas. Sous la pression de l’ECA (l’association des clubs européens), la FIFA a autorisé les clubs à retenir leurs joueurs africains jusqu’au 15 décembre. Résultat : des équipes comme le Sénégal ou le Maroc n’ont récupéré leurs stars que 6 jours avant le début de la compétition. « C’est du bricolage, un manque de respect total », a tonné Gernot Rohr. Une préparation tronquée qui fausse l’équité sportive dès le départ.

5. Hugo Broos accusé de racisme en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud se serait bien passée de ce scandale. Son sélectionneur, le Belge Hugo Broos, est visé par une plainte pour propos racistes et sexistes déposée par un parti politique local. En cause : ses commentaires virulents envers un jeune joueur, Mbekezeli Mbokazi, et son agent féminin. À quelques jours de son entrée en lice, le vestiaire des Bafana Bafana est pollué par cette affaire extra-sportive qui divise le pays.[10][11]

6. Menace d’écran noir : le fiasco des droits TV

Des millions d’Africains pourraient ne pas voir les matchs. Un conflit commercial majeur oppose le détenteur exclusif des droits pour l’Afrique subsaharienne, New World TV, aux chaînes nationales. Les tarifs jugés prohibitifs et les conditions de rediffusion bloquent les négociations. À quatre jours du but, le risque d’un black-out télévisuel dans plusieurs pays qualifiés est réel, privant le public populaire de sa fête.

7. La liste de Walid Regragui fait grincer des dents

Être pays hôte n’épargne pas les critiques. La liste du Maroc, dévoilée par Walid Regragui, suscite l’incompréhension locale. La convocation de joueurs blessés comme Hamza Igamane (LOSC) et les justifications du coach sur l’absence de certains cadres au profit de jeunes talents (Ben Seghir) ne passent pas. La pression est immense sur les épaules de Regragui, accusé de privilégier ses « chouchous » au détriment de la forme du moment.

8. L’incertitude insupportable de la CAN 2027

C’est un comble : on joue la CAN 2025 sans savoir quand se jouera la suivante. La CAF brille par son mutisme concernant les dates de l’édition 2027 (prévue au Kenya-Ouganda-Tanzanie). Cette incapacité à fixer un calendrier pérenne agace les fédérations qui ne peuvent rien planifier. Le spectre d’un nouveau glissement de date plane déjà, renforçant l’image d’une organisation naviguant à vue.

9. Le « bruit » diplomatique Algérie-Maroc

Même sans affrontement direct sur le terrain pour l’instant, la tension est palpable. L’affaire du maillot de la RS Berkane est encore dans toutes les têtes, et la récente polémique Pépé a réveillé les susceptibilités entre les deux voisins. La sécurité autour de la délégation algérienne et les potentiels chants dans les stades sont surveillés comme le lait sur le feu par la CAF, qui craint des débordements politiques en tribunes.

10. Une CAN en hiver… qui ne satisfait personne

Enfin, la polémique originelle reste vivace. Cette CAN se joue en décembre-janvier « par défaut », car l’été marocain était jugé trop chaud et le calendrier international trop chargé (Mondial des Clubs). Mais ce créneau hivernal, imposé aux forceps, a désorganisé tous les championnats et épuisé les organismes. Le format « bâtard » de cette édition 2025 restera comme un symbole de l’impuissance de la CAF face au calendrier mondial.

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