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Domenech contre les Italiens : rancune personnelle ou simple provocation ?

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Ça commence à faire beaucoup. Roberto De Zerbi, Gennaro Gattuso, Claudio Ranieri, Fabio Grosso… La liste des entraîneurs transalpins passés au lance-flammes par Raymond Domenech s’allonge dangereusement. À chaque fois qu’un technicien venu de la Botte pose ses valises en Ligue 1, l’ancien sélectionneur des Bleus sort la sulfateuse. Si la critique est inhérente à son rôle de consultant, la récurrence systématique de ses cibles interroge forcément.

Est-ce du simple corporatisme pour défendre la confrérie des coachs français ou une rancœur tenace et mal digérée envers nos voisins latins ? À force de taper systématiquement sur le même clou, le président de l’UNECATEF flirte avec une ligne rouge, celle de l’obsession discriminatoire.

Une fixation sur l’accent transalpin

Dernièrement, c’est Roberto De Zerbi qui en a fait les frais. Le coach italien a vu son CV être déchiqueté par Domenech, qui a réduit son travail à Brighton à celui d’un « Reims français », remettant en cause son prestige. Une attaque gratuite, minimisant l’impact tactique reconnu mondialement de l’Italien. Avant lui, Gennaro Gattuso avait subi les foudres de l’ancien Lyonnais pour une raison encore plus lunaire : Domenech lui reprochait de parler italien en conférence de presse, arguant que cela lui permettait de « couper la conférence en deux en termes de temps ». Comme l’avait souligné le journaliste Daniel Riolo, on finit par croire que Domenech « ne peut tellement pas supporter les Italiens » que leur simple présence l’insupporte.

L’ombre de 2006 plane toujours

Claudio Ranieri et Fabio Grosso n’ont pas échappé au radar non plus. Le premier a été moqué pour sa stratégie de « bus garé » après une défaite nantaise face au PSG, tandis que le second a été raillé pour le « passage le plus court de l’histoire » à l’OL. À chaque fois, la nationalité semble être un catalyseur de la critique. Difficile de ne pas y voir les séquelles jamais cicatrisées de la finale de 2006, même si l’intéressé s’en défend en affirmant que ses propos relèvent de la « provocation mais pas du racisme ».

Pourtant, cette posture a bon dos. En ciblant systématiquement les techniciens italiens, Domenech nourrit un climat de défiance malsain. Il serait temps de changer de disque, car cette fixette anti-italienne décrédibilise sa parole et enferme le football français dans une caricature amère.

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