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Le Real a un plus grand problème que Xabi Alonso

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Le Real Madrid traverse une zone de turbulences familière. Battus 2-1 à domicile en l’espace de trois jours (Alaves et City), les Madrilènes ont vu resurgir un débat récurrent : faut-il déjà tourner la page Xabi Alonso ? Arrivé l’été dernier pour ouvrir un nouveau cycle après Carlo Ancelotti, l’ancien milieu basque se retrouve sous pression après seulement six mois. Un scénario classique à Madrid, où l’urgence du résultat efface souvent toute notion de temps long.

Un vestiaire plus difficile à réformer qu’un banc de touche

Car au-delà du sort de l’entraîneur, c’est bien le fonctionnement interne du Real qui interroge. Alonso a hérité d’un vestiaire façonné par des années de gestion permissive, où certaines stars ont rarement été contraintes à un effort collectif sans ballon. Sous Ancelotti, l’équilibre reposait davantage sur le talent individuel que sur une organisation rigoureuse. Le changement de cap voulu par le technicien basque suppose une remise en question plus large, qui dépasse largement les choix tactiques.

La crispation actuelle illustre surtout la difficulté à faire accepter un projet exigeant à des cadres installés. Les signaux sont visibles : pressing irrégulier, replis défensifs approximatifs et manque de coordination collective. À plusieurs reprises cette saison, le Real a donné l’image d’une équipe fragmentée, incapable d’appliquer un plan commun sur 90 minutes, malgré une maîtrise technique évidente.

Le pressing, symptôme d’un malaise plus profond

Le problème se cristallise dans le jeu sans ballon. Le pressing voulu par Alonso, clé de ses succès passés, peine à s’imposer. Devant, les efforts restent inconstants, exposant un milieu souvent livré à lui-même. Face à des équipes organisées, cette désunion devient flagrante et coûte cher. Le match contre City n’a fait que confirmer une tendance observée depuis plusieurs semaines.

Dans ce contexte, la tentation de sacrifier l’entraîneur est forte. Pourtant, l’histoire récente du club montre que l’instabilité chronique n’a jamais réglé ces déséquilibres structurels. Le Real a déjà empilé les techniciens sans toujours traiter le fond du problème : le poids du statut et de l’ego dans un vestiaire hors norme.

À court terme, Xabi Alonso peut encore redresser la barre. Mais la vraie question reste ailleurs : le Real Madrid est-il prêt à accompagner un projet exigeant, quitte à froisser certaines figures majeures ? Tant que cette réponse restera floue, changer d’entraîneur ne fera que masquer un malaise plus profond, sans jamais le résoudre.

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