Guardiola flingue la presse madrilène en volant au secours de Xabi Alonso
À la veille d’un Real Madrid–Manchester City brûlant, l’ambiance à Madrid est loin d’être sereine. Xabi Alonso, fragilisé par une série de mauvais résultats et une pression médiatique devenue étouffante, aborde ce rendez-vous avec la menace ouverte d’un limogeage. Dans ce climat pesant, l’intervention de Pep Guardiola en conférence de presse a fait l’effet d’une éclaircie… avant de se transformer en missile bien ciblé. Face aux journalistes, le coach de Manchester City a livré un message double : un soutien public à son ancien joueur, mais aussi une pique cinglante envers la presse madrilène.
Une phrase choc, un vieux règlement de comptes
L’expression utilisée par Guardiola c’est : « Il doit faire les choses à sa manière. Et puisqu’il ne fera pas de miracles, tout ira bien pour lui. » Mais surtout : « Il doit pisser avec sa propre… Et comme il ne pisse pas du parfum, ça ira. » Un clin d’œil à une ancienne phrase lancée par certains journaux madrilènes à propos du Pep du Barça, accusé de « pisser du parfum », autrement dit de se croire supérieur. Guardiola n’a rien oublié. Et devant la presse madrilène réunie au Bernabéu, il a ressorti cette formule mythique pour mieux la retourner contre eux, offrant de facto un titre tout trouvé aux rédactions… comme il l’a admis en souriant.
Derrière l’ironie, Guardiola a tenu à rappeler son respect profond pour Xabi Alonso, qu’il a dirigé au Bayern Munich : deux années de proximité professionnelle et personnelle. Il parle d’un entraîneur « capable », victime d’un environnement « où tout se sait » et où la pression médiatique déforme tout. En creux, le message est limpide : la situation actuelle du Real doit autant au contexte madrilène qu’au travail du coach. Pep sait mieux que personne ce que signifie entraîner dans un climat où chaque mot peut devenir un scandale national.
Guardiola, stratège face au chaos madrilène
Cette sortie constitue aussi une manœuvre subtile. En rappelant les attaques passées, Guardiola renvoie la presse madrilène à ses excès tout en se posant en figure de maîtrise et de loyauté. Il protège Xabi Alonso sans s’immiscer directement dans les affaires internes du Real, mais souligne à demi-mot l’irrationalité des critiques dont son ancien joueur fait l’objet. Une manière élégante de désamorcer la polémique autour de Xabi, tout en semant le doute chez ceux qui réclament sa tête.
À 24 heures du choc européen, la déclaration de Guardiola aura marqué les esprits bien au-delà du terrain. En soutenant Alonso tout en taclant la presse madrilène, Pep a rappelé qu’il restait l’un des maîtres du discours tactique. Reste désormais à savoir si cette intervention pèsera sur le sort d’un Xabi Alonso dont l’avenir se joue autant sur la pelouse… que dans les colonnes des journaux.

