Après Van Dijk, Rooney s’attaque à Salah dans les médias
Le naufrage de Liverpool face à Nottingham Forest (0-3) a délié les langues, mais aucune n’est aussi pendue que celle de Wayne Rooney. Alors que les Reds traversent une crise sans précédent avec six défaites en sept matchs, l’ancienne gloire de Manchester United a décidé de tirer à balles réelles sur l’idole d’Anfield. Pour lui, le coupable est tout désigné : Mohamed Salah. Sur son podcast, Rooney n’y est pas allé par quatre chemins, conseillant vivement à Arne Slot de faire un choix fort : « Si j’étais Slot, je le mettrais sur le banc. Salah ne les aide pas défensivement. » Une critique frontale qui vise l’attitude de l’Égyptien, accusé de marcher quand l’équipe prend l’eau.
Rooney, une reconversion qui fait grincer des dents
Rooney appuie là où ça fait mal : le message envoyé au vestiaire. « Quel message ça envoie aux recrues qui sont sur le banc quand elles voient un titulaire ne pas courir ? », s’interroge-t-il. Mais au-delà de l’analyse tactique, c’est l’acharnement de « Wazza » contre les cadres de Liverpool qui interpelle. Récemment recadré publiquement par Virgil van Dijk pour ses commentaires acerbes, Rooney ne semble pas avoir retenu la leçon. Au contraire, il en remet une couche. Dans son nouveau costume de consultant pour la BBC, il semble condamné à générer du buzz chaque semaine pour exister, quitte à écorner son image de légende respectée.
On est en droit de se poser la question : préfère-t-on le Rooney entraîneur, dont la carrière a viré au fiasco total sur les bancs de touche, ou ce nouveau personnage de « pundit » donneur de leçons ? Sa légitimité à critiquer la gestion d’un vestiaire fait doucement sourire quand on regarde son propre bilan managérial. Pourtant, il persiste dans ce rôle de sniper médiatique, cherchant peut-être à compenser ses échecs tactiques par des punchlines virales. Taper sur Liverpool est devenu son fonds de commerce, une façon facile de se « refaire la cerise » médiatique sur le dos de rivaux en difficulté.
Slot face à un dilemme impossible
Si d’autres anciens comme Jamie Carragher abondent dans son sens, John Barnes a tenu à défendre Salah, rappelant que les problèmes sont collectifs et tactiques. Quoi qu’il en soit, Arne Slot est dos au mur. Avec 20 buts encaissés et une 11e place indigne d’un champion, il doit trancher. Rooney exige de la compacité et des joueurs qui « travaillent », ce que Salah ne semble plus offrir à 33 ans. Le timing pourrait d’ailleurs donner raison à Rooney par la force des choses, puisque Salah s’envolera bientôt pour la CAN, laissant Liverpool orphelin de son attaquant vedette.
En attendant, le technicien néerlandais joue sa tête dès mardi en Ligue des Champions contre le PSV. Suivra-t-il les conseils radicaux de Rooney en se privant de son meilleur buteur ? Ce serait un pari immense. Mais dans le marasme actuel, écouter les critiques, même celles venant d’un ennemi intime comme Rooney, est peut-être devenu nécessaire pour provoquer l’électrochoc qui sauvera sa saison.

