Gueye assume son geste : pas d’excuses pour Keane après la gifle
Lundi soir, le déplacement d’Everton à Old Trafford a basculé dans l’inédit. Après seulement treize minutes de jeu, Idrissa Gueye a été expulsé pour un geste extrêmement rare : une altercation avec… un coéquipier. Un incident rarissime en Premier League, confirmé par la VAR, et qui plonge Everton dans une crise inattendue. L’épisode a d’abord laissé les spectateurs interdits, avant de susciter une avalanche de réactions dans le football anglais.
Le geste fou d’Idrissa Gueye qui a stupéfié la Premier League
Le tournant survient après une mauvaise passe du Sénégalais en direction de Michael Keane, qui offre une occasion à Bruno Fernandes. La frappe du Mancunien termine hors cadre, mais la scène dégénère dans la foulée : mots durs, gestes brusques, puis une gifle de Gueye. Tony Harrington n’hésite pas et sort le rouge direct, Pickford doit intervenir pour calmer son milieu de terrain. À 36 ans, l’ancien Parisien n’avait plus été expulsé depuis 2017, signe que cet accès de nerfs sort de tout cadre habituel.
Les consultants anglais se sont divisés. Gary Neville a jugé la sanction disproportionnée, estimant que « la force du geste était négligeable ». Jamie Carragher a regretté que l’arbitre n’ait pas cherché à apaiser la tension plutôt que d’appliquer strictement le règlement. D’autres, comme Roberto Martinez, ont rappelé que toute main au visage reste sanctionnable par un rouge selon les textes. Sur les réseaux, l’incident fait débat : pour certains, « le rouge le plus faible de l’histoire », pour d’autres, un geste « indéfendable ».
Gueye assume… en refusant toute excuse
Le plus surprenant est peut-être ailleurs : selon les informations remontées après la rencontre, Idrissa Gueye n’a présenté aucune excuse à Michael Keane dans les heures qui ont suivi. Everton n’a publié aucun communiqué et l’entraîneur n’a pas commenté publiquement l’affaire. Pour l’instant, le joueur semble décidé à laisser retomber la polémique sans reconnaître son erreur, malgré une suspension automatique de trois matchs qui tombe très mal pour les Toffees.
Le geste rappelle des épisodes sombres du football anglais : Bowyer vs Dyer en 2005, Le Saux vs Batty en 1995, ou Fuller vs Griffin en 2008. Depuis seize ans, jamais un joueur n’avait été exclu pour avoir frappé son propre partenaire. Cette anomalie statistique souligne d’autant plus la gravité de la scène. Everton, déjà en difficulté, va devoir gérer les conséquences sportives et internes d’un dérapage aussi inattendu que gênant.

