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La Super League a encore de beaux jours devant elle

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La Super League semblait avoir disparu des radars après l’échec retentissant de son lancement en 2021. Pourtant, le projet porté par A22 Sports et soutenu avec ferveur par Florentino Pérez n’a jamais cessé de progresser dans l’ombre. Les derniers développements le confirment : une nouvelle procédure judiciaire vient d’être engagée contre l’UEFA, signe que la bataille est loin d’être terminée. Et si le football européen croyait avoir tourné la page, les derniers coups de pression montrent que ce dossier pourrait encore rebattre les cartes du paysage continental.

Une procédure qui change la donne

Au cœur du conflit : une demande d’indemnisation colossale, estimée à 4,5 milliards d’euros, au titre du préjudice causé par le monopole historique de l’UEFA sur les compétitions européennes. A22 Sports, encouragée par plusieurs décisions de justice favorables en Espagne et à la CJUE, estime que l’instance continentale a illégalement empêché la création de la Super League. Si l’UEFA dispose de huit semaines pour répondre, l’entreprise a d’ores et déjà prévenu : faute d’accord, l’offensive judiciaire se poursuivra, et elle pourrait devenir l’un des dossiers les plus explosifs du football moderne.

Ce nouvel épisode intervient alors que Florentino Pérez a ravivé la flamme de son combat lors de l’assemblée générale du Real Madrid. Le président madrilène, plus offensif que jamais, assure que la Super League est « essentielle » pour réformer un football qu’il juge verrouillé par des intérêts politiques et financiers. Il dénonce un système « monopolisé depuis 60 ans », critique la gestion de la Liga par Javier Tebas, fustige la cherté des droits TV… et affirme que le Real Madrid ne reculera plus. Dans ce discours structuré, la Super League apparaît comme l’outil central de sa vision.

Super League, un projet qui évolue

A22 Sports n’avance d’ailleurs plus avec le même visage. La Super League, rebaptisée Unify League fin 2024, propose désormais une gouvernance partagée : 14 représentants des clubs, trois des joueurs, trois de l’UEFA et de la FIFA. Une façon de montrer de la bonne volonté et de contrer l’idée d’une ligue dissidente exclusivement pilotée par les grands clubs. Mais pour convaincre l’UEFA, il faudra davantage qu’un projet remodelé : il faudra surtout trouver un terrain d’entente, ce qui paraît aujourd’hui très improbable.

Qu’on le veuille ou non, la Super League reste un acteur majeur du débat sportif européen. Portée par un Real Madrid déterminé, renforcée par des victoires judiciaires et soutenue par une partie du marché, elle avance sans se presser mais sans reculer. Et si l’UEFA a remporté la bataille de l’opinion depuis 2021, elle devra désormais faire face à une autre réalité : juridiquement et financièrement, le dossier n’est plus du tout le même. La guerre, elle, ne fait sans doute que commencer.

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