Scandale au Camp Nou, le Barça en pleine tempête
En 2023, le club avait déjà été critiqué pour le recours à des pratiques de travail illégales, mais avait affirmé être en train de remédier à la situation.
Les Blaugrana sont de nouveau critiqués pour avoir fait appel au groupe de construction turc Limak, déjà sous le feu des critiques pour des atteintes à l’environnement et aux droits des travailleurs. Auparavant, les syndicats avaient tiré la sonnette d’alarme concernant d’éventuels abus sur le chantier du Spotify Camp Nou, mais la vice-présidente institutionnelle, Elena Fort, avait affirmé qu’il s’agissait simplement de quelques anomalies en cours de résolution, et non d’abus intentionnels ou systématiques.
« Le Camp Nou ne peut pas se construire au détriment des droits des travailleurs »
La Confédération des syndicats des commissions du travail (CCOO) a manifesté devant le Camp Nou mercredi dernier, dénonçant le travail de migrants sans papiers dans des conditions illégales. Le dirigeant de la CCOO, Carlos del Barrio, a affirmé qu’une cinquantaine d’employés étaient concernés.
« Certains travaillent douze heures par jour, sept jours sur sept, depuis plus d’un an », a-t-il déclaré au Diario AS.
« Nous sommes conscients des fortes pressions pour la réouverture du stade, mais il est hors de question de le faire au détriment des droits des travailleurs. »
Appel au gouvernement pour une « normalisation de la situation »
La manifestation a éclaté après que les entreprises Limak et Ekstreme Works ont menacé de licencier 50 employés, non affiliés à la sécurité sociale et travaillant actuellement sans garantie de leurs droits en Espagne. Del Barrio a exhorté le gouvernement à activer la législation prévue à cet effet afin de garantir les droits de ces travailleurs.
« Dès qu’ils mettront le pied sur le territoire turc, leur capacité à se défendre sera amoindrie », a souligné Del Barrio.
Alors que Limak et Ekstreme Works gèrent la situation, Del Barrio a déploré que le FC Barcelone ait ignoré leurs revendications.

