Raï : « Le PFC ? Le but aujourd’hui c’est pas de faire concurrence au PSG ! »
Ce jeudi 30 octobre, la légende du PSG, Raï, publie son autobiographie « Les buts de ma vie » aux éditions Faces Cachées. Le Brésilien a accordé un entretien à Canal Supporters à cette occasion. L’opportunité pour lui d’évoquer son association co-fondée avec Leonardo, son passage au Paris FC ou encore son lien avec le club qui a fait de lui une légende à Paris, ville à laquelle il est très attaché.
L’association « Gol de Letra »
“Gol de Letra c’est des centres culturel, éducatif, et sportif, dans les quartiers difficiles au Brésil. Le but est d’améliorer la qualité de formation des générations, à partir de 3 ans. On a de grands centres dans les banlieues de São Paulo et Rio de Janeiro, qui sont de véritables sources de développement humain pour que les futures générations soient des acteurs de transformations sociales. C’est un projet de développement humain mais aussi de communauté : donner l’opportunité à des gens de changer leur destin, mais aussi le destin de leur quartier”.
Le rôle de Leonardo auprès de « Gol de Letra »
“Aujourd’hui Leonardo est moins actif, mais quand on en a besoin, il répond présent. Parce qu’il habite en Italie depuis longtemps. Il est le fondateur de l’association, il a beaucoup aidé au départ. Une partie de sa famille est toujours très impliquée dans le projet, mais quand on a besoin de lui, il est là. Il a passé tellement de temps hors du Brésil, que c’était plus compliqué pour lui de participer activement. Mais il fait partie de l’histoire de Gol de Letra”.
Son rôle d’ambassadeur au Paris FC
“Je suis un ambassadeur actif du Paris FC. Mon rôle au départ était d’amener des investisseurs, des sponsors, promouvoir le club et être aussi un conseiller sur différents sujets au club, et commencer à construire un pont avec le Brésil. On y est pas encore, il n’y a qu’un joueur brésilien aujourd’hui (Otavio, arrivé au PFC lors du mercato d’été 2025 en provenance du FC Porto pour 17M€ ; NDLR). Mais j’espère qu’avec mes contacts je pourrais faciliter d’autres possibilités au Brésil pour le Paris FC”.
« Bien sûr que je respecte l’histoire que j’ai avec le Paris Saint-Germain ! »
Le PFC a-t-il l’ambition de faire concurrence au PSG ?
“On est loin de faire la concurrence avec le Paris Saint-Germain. Pour le Paris FC, c’est la première saison depuis longtemps en Ligue 1 (depuis 1979 ; NDLR). On ne va pas brûler les étapes. Il y a de gros investissements, au club et dans le centre de formation. Le but aujourd’hui c’est pas de faire concurrence au PSG. On veut se maintenir en Ligue 1, et avancer petit à petit. Donc aujourd’hui il n’y a pas de rivalité, et il n’y a pas non plus de concurrence. On sait qu’on démarre un projet, dans le temps, qui va devenir ambitieux, et je crois que c’est quelque chose qu’une ville comme Paris mérite”.
On pouvait s’attendre à plus de rivalité. Finalement on sent du respect entre le PSG et le PFC dans les déclarations de part et d’autre. Tant mieux pour Raï ?
“Oui (rire) ! Au Paris Saint-Germain il y a déjà tout, moi je commence un nouveau projet avec le Paris FC. J’aime le foot, j’aime Paris, je voulais aider un deuxième club à Paris. Bien sûr que je respecte l’histoire que j’ai avec le Paris Saint-Germain. Mais bon les athlètes en général, on a plusieurs vies dans la même vie. Et je suis content de pouvoir travailler pour le foot à Paris, et de pouvoir contribuer avec le sport en général à la ville de Paris. Ça me rend heureux. Et bien sûr qu’avoir cette ambiance “d’amitié” entre les deux clubs, ça me rend heureux aussi”.
Dans la direction, la politique et le management, que prendriez-vous au PSG que vous appliqueriez au PFC ?
“Je crois que c’est deux histoires complètement différentes. J’ai fait partie de l’histoire du PSG au tout début, dans les années 90, il y avait une histoire avant, et je crois que chaque club et chaque institution a son ADN et sa stratégie de développement. Donc aujourd’hui on a encore plein de choses à faire, c’est ce qui motive le plus au Paris FC : il y a plein de choses à construire. A construire avec notre personnalité, en respectant l’histoire du club”.
Le PSG a marqué son histoire le 31 mai dernier. Comment avez-vous vécu cette victoire tant attendue en Ligue des Champions ?
“Moi j’étais à Munich, j’étais content d’être là. J’ai pu aussi féliciter Marquinhos juste après le match. J’ai pu suivre cette émotion de près et j’étais content parce que je pense que le club méritait depuis un moment. Et aujourd’hui moi qui lance ma biographie, quand on parle d’une vie, il y a des moments qui marquent, et là c’est une autre génération qui a marqué l’histoire du club. Et je suis content aussi qu’un Brésilien, le capitaine Marquinhos, qui représente une partie du Brésil. Je crois qu’aujourd’hui quand on parle du Paris Saint-Germain, les supporters attendent toujours une petite touche brésilienne, donc on est fier de Marquinhos, qui est au club depuis longtemps”.

