Report du Classique, l’OM enrage aussi
La décision de la LFP de reporter le Classique à ce lundi soir, en pleine cérémonie du Ballon d’Or, a été vécue comme un affront par le Paris Saint-Germain. Le club de la capitale, privé de la possibilité de célébrer son favori Ousmane Dembélé, a crié au scandale. On aurait pu croire que cette situation arrangeait l’OM, qui obtenait de jouer rapidement et voyait son rival plongé dans un casse-tête logistique. C’est tout le contraire.
Une fête gâchée et des soupçons
À Marseille aussi, la colère est immense. Le club, dans un communiqué, a regretté que « les conditions ne soient pas réunies », pensant à ses « supporters mobilisés et déjà présents ». La fête, préparée depuis des semaines, est gâchée. Mais la frustration va bien au-delà. Sur les réseaux sociaux, un sentiment d’injustice domine, et une cible est toute trouvée : le PSG, et plus particulièrement son président.
Pour de nombreux fans marseillais, ce report n’est pas dû à la météo, mais à un supposé coup de pression de Nasser Al-Khelaïfi pour permettre à son équipe, diminuée par les blessures, de gagner 24 heures de récupération. « Le grand QSG au-dessus des instances », « Qatar Airways partenaire de Météo France »… les accusations, bien que relevant du complotisme, témoignent d’une suspicion profonde envers un club jugé trop puissant.
Un conflit d’intérêts qui dessert tout le monde
La réalité est que ce report n’arrange personne. L’OM a bien refusé les propositions du PSG de jouer lundi après-midi ou en décembre, voulant mettre ses supporters « dans les meilleures conditions ». Mais au final, le club se retrouve avec un match en semaine, une ambiance potentiellement moins chaude, et le sentiment d’avoir été floué.
Cette histoire est le symptôme d’un football français qui marche sur la tête. Au lieu d’être une fête, son affiche la plus prestigieuse est devenue une source de polémiques et de frustrations pour les deux camps. La LFP, en prenant une décision purement réglementaire sans vision globale, a réussi l’exploit de mécontenter tout le monde. La pluie n’a fait que révéler une vérité plus profonde : dans la guerre entre l’OM et le PSG, c’est souvent la Ligue 1 qui perd à la fin.