L’immense défi du PSG de remporter une deuxième C1 d’affilée
Vainqueur de sa première Ligue des champions le 31 mai dernier, le PSG rêve de réaliser le doublé. Un défi de taille puisque très peu d’équipes ont réussi à le faire ces dernières années.
Le 31 mai dernier, sur la pelouse de l’Allianz Arena de Munich, le PSG a enfin soulevé le trophée qu’il désirait tant, la Ligue des champions en surclassant l’Inter Milan en finale (5-0). Après sa première Coupe aux grandes oreilles, le club de la capitale ne compte pas s’arrêter-là et souhaite réaliser la passe de deux dès cette saison 2025-2026. Un défi énorme à relever pour les joueurs de Luis Enrique puisque peu d’équipes ont réussi à conserver leur titre en Ligue des champions. L’histoire de la Coupe d’Europe est divisée en deux époques qui n’ont pas offert les mêmes résistances au vainqueur sortant. Pendant l’ère de la Coupe d’Europe des clubs champions, qui n’accueillait que le champion national et le tenant du titre, les dynasties pouvaient s’installer, assure L’Equipe. « À partir de 1992 et de la création de la Ligue des champions, qui a autorisé la multi-représentation des Championnats majeurs, le palmarès a eu assez peu d’imagination, continuant de réunir grandes familles et nouveaux riches, mais, en revanche, enchaîner deux victoires en C1 est devenu quasi impossible. Le compte est assez simple : si de 1956 à 1992, huit clubs ont réussi à conserver leur titre, seul le Real Madrid de Zinédine Zidane l’a fait (2016, 2017, 2018), depuis l’avènement de la Ligue des champions, sur une période comparable. »
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Les précédents montrent l’éloge de la stabilité
C’est à cette rareté que s’attaque le PSG, dès demain, face à l’Atalanta, et s’il existe peu de recettes, on peut dégager des constantes, au moins. Le doublé de Milan et le triplé du Real signent l’éloge de la stabilité, à commencer par celle de l’entraîneur, analyse le quotidien sportif. Pour enchaîner, il faut d’abord garder les joueurs qui ont gagné, comme s’il s’agissait d’exploiter immédiatement un aussi long apprentissage. « En revanche, c’est comme s’il fallait accepter parallèlement, pour enchaîner dans le grand monde, de céder quelque chose sur d’autres terrains, parce que le Real n’aura été champion d’Espagne qu’une fois (2017) pendant ces trois saisons, et que Milan sera passé à côté du titre italien pendant sa domination européenne (3e en 1989, 2e en 1990). Mais tout dépend, alors, de l’intensité de la concurrence nationale, qui existe assez peu en Ligue 1, où un PSG encore imparfait a déjà deux points d’avance après quatre journées. » Condition nécessaire, mais non suffisante, la stabilité est une vertu nouvelle du PSG, sous le triple effet de la jeunesse des recrues de l’ère Luis Campos, de la victoire et de l’idée de construction de Luis Enrique. Mais si Paris aborde sa quête du doublé avec le même entraîneur, celui-ci a déjà choisi de changer de gardien, remplaçant Gianluigi Donnarumma par Lucas Chevalier, en attendant de savoir combien de temps le capitaine Marquinhos résistera à la concurrence d’Ilia Zabarnyi. Il n’aurait plus manqué, non plus, que Luis Enrique fasse comme les autres, conclut L’Equipe.