OM : Ce qui ne passe pas avec De Zerbi
Arrivé à Marseille avec la réputation d’un entraîneur passionné et innovant, Roberto De Zerbi est aujourd’hui au centre d’un débat moins flatteur. Ses méthodes de management, à la fois intenses et affectives, suscitent des interrogations au sein d’un groupe remodelé. Derrière le tacticien visionnaire se cache un leader dont les émotions guident trop souvent les décisions.
De Zerbi commence à fatiguer ses cadres
Selon ce que rapporte L’Équipe dans son édition du jour, De Zerbi a montré cet été les limites d’un management très personnel. Neal Maupay, qu’il considérait comme un « fils », a finalement été mis au ban, tandis qu’Adrien Rabiot a quitté le club après avoir longtemps été l’un de ses relais. L’épisode de la bagarre du Roazhon Park illustre ces tensions : l’Italien, réputé pour son tempérament volcanique, peut basculer d’un extrême à l’autre en un instant.
En parallèle, De Zerbi défend bec et ongles certains cadres en difficulté. Leonardo Balerdi, capitaine décrié pour son début de saison raté, reste protégé par son coach, qui vante « une magnifique personne » avant de parler du joueur. Geronimo Rulli bénéficie lui aussi de cette indulgence. Cette fidélité affichée peut resserrer des liens, mais elle crée aussi des fractures dans un vestiaire en quête de repères.
Un équilibre à trouver dans la tempête
Ce management émotionnel, parfois jugé toxique, fatigue certains éléments historiques du groupe. Entre gestes de tendresse et sanctions radicales, De Zerbi entretient une atmosphère imprévisible. À l’OM, où la pression est constante, ce style à fleur de peau devient un facteur d’usure, autant pour les joueurs que pour l’entraîneur lui-même.
La direction marseillaise continue de le soutenir publiquement, rappelant son implication totale et son choix de vivre loin de sa famille pour porter le projet. Mais le calendrier infernal et la Ligue des champions pourraient bientôt amplifier les tensions. Si l’OM veut atteindre ses objectifs, De Zerbi devra canaliser ses émotions et transformer cette intensité en moteur collectif, plutôt qu’en poison interne.