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Algérie : Petkovic, c’est la fin ?

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Le football a parfois une logique implacable, et d’autres fois, il n’en a aucune. Prenez le cas de l’Algérie. Les Fennecs sont à une victoire de se qualifier pour leur première Coupe du Monde depuis 2014. Le bilan comptable de leur sélectionneur, Vladimir Petkovic, est quasi parfait. Et pourtant, l’ancien coach de la Suisse est aujourd’hui sur la sellette. Pas officiellement, non. La Fédération le soutient. Mais dans le cœur des supporters et dans les médias, le procès est déjà ouvert.

Malgré la qualification, Petkovic est déjà sur un siège éjectable en Algérie

Le match nul (0-0) face à la Guinée lundi a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Une performance jugée poussive, sans idée, sans âme. Le quotidien Le Soir d’Algérie a titré avec un jeu de mots assassin : « C’est un nul », jouant sur le résultat et la perception d’un coach jugé incompétent. Le célèbre journaliste Hafid Derradji a été encore plus direct : « Celui qui ne donne pas la performance requise doit partir, qu’il soit joueur ou entraîneur ! ».

Ce qui est reproché à Petkovic, ce n’est pas tant les résultats que la manière. Le jeu de l’équipe nationale ne séduit pas, ne rassure pas. On l’accuse de s’enfermer dans des justifications basiques après les matchs, comme un simple « le ballon n’est pas entré ». Pour un sélectionneur qui toucherait 130 000 euros par mois, le public en attend beaucoup plus.

Le paradoxe Petkovic avec l’Algérie : des résultats parfaits, un avenir incertain

Le poids des cadres et le silence du coach

Au cœur des critiques, il y a aussi sa gestion des cadres vieillissants. Des joueurs comme Mahrez, Mandi ou Bentaleb sont maintenus dans le onze, alors que des jeunes talents attendent leur tour sur le banc. Petkovic est accusé de faire les mêmes erreurs que son prédécesseur, Djamel Belmadi, en s’appuyant sur le statut plutôt que sur la forme du moment. Il protège ses stars, mais à quel prix ?

Le paradoxe est total. Un coach qui qualifie son équipe pour la CAN, qui est à 90 minutes du Mondial, mais qui est déjà conspué par tout un peuple. Cette situation en dit long sur les attentes démesurées qui entourent les Fennecs. Vladimir Petkovic a les résultats pour lui, mais il a perdu la bataille de l’opinion. Et dans un pays aussi passionné de football que l’Algérie, c’est souvent la plus importante.

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