PSG : La charge violente de De Gea contre Luis Enrique
La décision a fait grand bruit cet été. Pousser dehors Gianluigi Donnarumma, héros du triplé historique du PSG, pour le remplacer par un profil plus à l’aise au pied, était un choix fort de la part de Luis Enrique. Un choix qui n’a pas manqué de faire réagir. Et la dernière réaction en date est celle d’un autre grand nom du poste, qui connaît très bien le coach espagnol : David De Gea.
De Gea détruit le choix de Luis Enrique avec Donnarumma
Dans un entretien accordé au mensuel So Foot, l’ancien gardien de Manchester United n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, la gestion du cas Donnarumma est une aberration. « Ça n’a pas de sens… Si Paris a remporté la Ligue des champions, c’est en grande partie grâce à lui », lâche-t-il, avant de critiquer cette obsession moderne pour le jeu au pied. « On oublie parfois que le gardien doit avant tout arrêter les tirs. » Une charge directe contre la philosophie de jeu de Luis Enrique.
Cette critique n’est pas innocente. De Gea en profite pour régler ses propres comptes. Il rappelle comment l’arrivée de Luis Enrique à la tête de la sélection espagnole a mis fin à son statut de titulaire indiscutable. « Il est arrivé et a recherché un autre style de gardien, point », explique-t-il, sans cacher son amertume. Pour De Gea, l’affaire Donnarumma est un copier-coller de sa propre histoire : un coach aux idées fixes qui n’hésite pas à écarter un talent pur au nom d’un système.
La solidarité des gardiens… et des bannis
Derrière la défense de son confrère italien, c’est bien une critique acerbe de l’homme Luis Enrique qui se dessine. De Gea décrit « un monde où il y a des gens assez spéciaux, à qui on donne beaucoup de pouvoir au sein des clubs… ». Une façon à peine voilée de dépeindre un entraîneur dogmatique et tout-puissant.
Cette sortie a de quoi faire sourire. Donnarumma, aujourd’hui épanoui à Manchester City sous les ordres de Pep Guardiola, a sans doute déjà tourné la page parisienne. Mais cette marque de soutien, venant d’un gardien qui a vécu la même chose, doit lui faire plaisir. Luis Enrique, lui, appréciera sans doute moins. C’est la solidarité des « bannis » qui s’exprime. Et elle rappelle que dans le football, les vieilles rancunes ne s’éteignent jamais vraiment.