Jackpot ! Le Real Madrid remporte un procès à… 1 euro
Victoire majeure pour le président madrilène Perez : la Cour suprême espagnole a confirmé la décision d’une juridiction inférieure, condamnant le journal El Confidencial et son rédacteur en chef, Ignacio Cardero. L’affaire porte sur la publication par le journal, en 2021, d’une série d’enregistrements audio privés, réalisés secrètement des années auparavant sans le consentement de Perez. Ces enregistrements explosifs contenaient des propos francs et très critiques du président à l’encontre de légendes du club comme Cristiano Ronaldo, qu’il a qualifié d’« idiot », Iker Casillas et Raúl – « les deux plus grands imposteurs », et José Mourinho, alors entraîneur, qualifié d’« imbécile », entre autres.
La décision de la Cour suprême ne portait pas seulement sur le contenu des enregistrements, mais sur l’intention du journal de les publier. Le juge a explicitement déclaré qu’El Confidencial avait « outrepassé les limites de sa liberté d’information », arguant que l’objectif n’était pas d’informer, mais de « porter atteinte à l’image publique de M. Florentino Perez Rodríguez ». La Cour a estimé qu’il s’agissait d’une tentative manifeste de diffamation, qui ne peut être protégée sous le couvert de la liberté de la presse. Cette bataille juridique a débuté peu après l’échec du controversé projet de Super Ligue européenne en 2021, Perez lui-même suggérant que le moment des fuites était une forme de représailles pour sa direction du projet.
L’affaire découle d’une série d’enregistrements audio divulgués en 2021.
Cette décision conclut un long parcours judiciaire qui a vu trois tribunaux espagnols différents – le tribunal de première instance de Madrid, l’Audience provinciale et enfin la Cour suprême – se prononcer en faveur de Perez. El Confidencial et Cardero ont reçu l’ordre de cesser définitivement toute diffusion des enregistrements, ce qui signifie qu’ils ne peuvent plus être publiés ni reproduits sous quelque forme que ce soit. De plus, ils doivent publier la décision du tribunal dans plusieurs grands journaux espagnols, dont Marca, As et El Pais, ainsi que dans leurs propres publications, dans un délai de 15 jours. Le tribunal a ordonné une indemnisation symbolique de seulement 1 euro et a demandé au journal de couvrir les frais du procès.
La décision du tribunal aura probablement un effet dissuasif sur les futures publications de documents enregistrés secrètement, obligeant les médias à une plus grande prudence. Cette affaire marque le début d’une nouvelle ère où les personnalités publiques, même aussi éminentes que Perez, disposent d’un puissant outil juridique pour protéger leurs conversations privées contre toute utilisation à des fins discréditantes.