Manchester United piétine la légende d’Éric Cantona
Il est le « King ». Celui qui a transformé un club en crise en une machine à gagner. Éric Cantona n’est pas juste un ancien joueur de Manchester United, il est une icône, une figure quasi religieuse pour les supporters d’Old Trafford. Son héritage est immense, son nom est un symbole. Pourtant, aujourd’hui, le club a pris une décision qui s’apparente à une véritable humiliation, un effacement pur et simple de son nom. Une décision qui touche aussi deux autres légendes du club et qui résonne comme une trahison.
Cantona banni : Manchester United tourne le dos à son King
Le couperet est tombé. Comme le révèle le Manchester Evening News, il est désormais impossible pour un supporter d’acheter un maillot de Manchester United et de le faire floquer au nom de « Cantona ». Le club a tout simplement bloqué l’impression de son nom, ainsi que ceux de David Beckham et Cristiano Ronaldo. La raison n’est pas sportive, elle est purement administrative. Le club ne détient plus les droits à l’image et les marques déposées associés à ces trois joueurs. En clair, d’un point de vue légal, le nom « Cantona » n’appartient plus à Manchester United.
Cette nouvelle est un choc. Voir le nom d’une telle légende banni des boutiques officielles pour une simple question de licence est difficile à avaler. C’est le signe d’une époque où le marketing et le juridique prennent le pas sur l’histoire et le respect. Pour des milliers de fans qui voulaient s’offrir un bout de la légende, la déception est immense.
Une habitude de l’irrévérence ?
Ce n’est pas la première fois que le club semble oublier ce que représente le King. Récemment, la nouvelle direction n’avait pas hésité à comparer la recrue Matheus Cunha à Cantona, avant même qu’il n’ait joué un seul match. Une comparaison jugée « indécente » par les puristes, qui y voient le symptôme d’un club en perte de repères, prêt à galvauder ses propres mythes pour créer un enthousiasme artificiel.
Entre les comparaisons hasardeuses et l’interdiction de flocage, l’héritage d’Éric Cantona semble maltraité. Le club qui doit tant au Français donne l’impression de ne plus savoir comment honorer sa mémoire. Pour les supporters, et aussi pour les Français qui ont vu en lui un pionnier, le constat est amer. Le « King » est peut-être éternel dans les cœurs, mais il est devenu un simple problème de droits d’auteur pour les comptables du club. Triste époque.