OM – Séville (1-1) : De belles promesses et les débuts d’Aubameyang
Le chantier avance, doucement mais sûrement. Pour sa première de l’été au Vélodrome, l’Olympique de Marseille de Roberto De Zerbi a offert un visage séduisant mais a été tenu en échec (1-1) par un Séville FC cynique et réaliste. Dans une soirée marquée par les grands débuts très attendus de Pierre-Emerick Aubameyang, Marseille a confirmé ses belles promesses entrevues depuis la reprise, tout en mesurant le travail qu’il reste à accomplir avant le coup d’envoi de la saison dans deux semaines.
Une première période de maître… ou presque
Pendant quarante-cinq minutes, le public marseillais a eu un aperçu alléchant de ce que pourrait être le « DeZerbiBall » cette saison. Un pressing haut et coordonné, une possession confisquée à l’adversaire, des sorties de balle propres et des individualités déjà en jambes. Sur son côté gauche, Jonathan Rowe a été un poison constant pour la défense andalouse, tandis qu’Amir Murillo, sur le flanc droit, a délivré un centre parfait pour la tête puissante de l’inévitable Mason Greenwood (25e). Une ouverture du score logique qui venait récompenser une nette domination et une maîtrise collective impressionnante.
Le réalisme sévillan, les failles marseillaises
Mais dominer n’est pas gagner, et Séville l’a rappelé de manière brutale. Sur l’une de leurs rares incursions de la première période, les Espagnols ont puni la défense olympienne. Un bon travail de Lukebakio, une remise en retrait pour Djibril Sow dont la frappe sèche n’a laissé aucune chance à Rulli (38e). Un rappel cinglant que le moindre relâchement se paie cash au haut niveau. Malgré une maîtrise globale, l’OM a encore affiché quelques fragilités, notamment sur les coups de pied arrêtés, un mal récurrent qui demande encore à être soigné, et a frôlé la correctionnelle sur une sortie hasardeuse de son gardien en début de seconde période.
Aubameyang, première ovation pour un nouveau chapitre
La seconde période, hachée par les nombreux changements, fut moins enlevée et plus équilibrée. L’événement majeur fut bien sûr l’entrée en jeu de Pierre-Emerick Aubameyang (70e). Quarante-huit heures à peine après sa signature, l’attaquant gabonais a foulé la pelouse du Vélodrome sous une ovation vibrante, marquant le début d’un nouveau chapitre pour l’attaque olympienne. S’il n’a pas eu le temps de se montrer décisif, sa présence a électrisé la fin de match. Malgré une domination territoriale, l’OM a peiné à se créer de franches occasions, montrant qu’il faudra encore travailler l’efficacité dans les trente derniers mètres.
Un nul encourageant avant le sprint final
L’OM reste donc invaincu dans cette préparation (deux victoires, trois nuls), et c’est un enseignement positif. De Zerbi peut être satisfait de l’assimilation progressive de ses principes de jeu. Mais ce nul face à un adversaire du calibre de Séville est une piqûre de rappel utile et nécessaire. Il reste un dernier galop d’essai, et pas des moindres, face à Aston Villa la semaine prochaine pour peaufiner les derniers détails avant de se lancer dans le grand bain de la Ligue 1 face à Rennes. Le projet est en marche, mais la route est encore longue.