Mbemba persiste et signe, au risque de tout perdre
Il pensait sans doute tourner la page. Quitter l’OM, retrouver un club, repartir au combat. Mais un mois après la fin de son contrat avec Marseille, Chancel Mbemba est toujours sans point de chute. Le défenseur congolais, pourtant courtisé, n’a pas franchi la moindre étape dans ce mercato. Et pour cause : ses exigences financières freinent tous les clubs intéressés. Un scénario qui rappelle étrangement celui de l’année passée.
Une année blanche qui ne l’a pas fait plier
Relégué au placard toute la saison 2024-2025, Mbemba n’a plus foulé les terrains sous les couleurs marseillaises depuis l’été dernier. Une mise à l’écart assumée par la direction olympienne, consécutive à un désaccord interne. Loin des projecteurs mais toujours déterminé, le joueur de 34 ans s’est accroché à ses convictions. Il a refusé tout départ en cours de saison, préférant s’entraîner avec la réserve et attendre le mercato estival.
Le problème, c’est que l’attente ne semble pas l’avoir rendu plus souple. Selon Foot Mercato, Mbemba réclame aujourd’hui un salaire supérieur à celui qu’il percevait à Marseille (environ 320 000 € mensuels), assorti d’une prime à la signature. Même le Paris FC, séduit par son profil et sa disponibilité, a dû reculer face à de telles conditions. Et ce n’est pas un cas isolé : plusieurs clubs de Ligue 1 ou du Golfe se sont heurtés au même mur.
Le Mondial en ligne de mire, mais à quel prix ?
Malgré une année blanche en club, Mbemba continue d’être sélectionné avec la RD Congo, et ne compte pas céder un pouce sur ses exigences. Un choix assumé, mais qui interroge. À un an du Mondial 2026, pour lequel la RDC est bien partie, peut-il se permettre une deuxième saison blanche ? Une Coupe du monde sans rythme ni match dans les jambes pourrait ternir une fin de carrière pourtant prometteuse.
Rien ne dit que Chancel Mbemba changera de stratégie. Mais le risque est là : celui de rester dans l’ombre encore un an, par fidélité à une ligne de conduite qui, peu à peu, devient un piège. Le mercato est encore long. Mais les clubs, eux, n’attendront pas éternellement.