Bleues : Wendie Renard règle ses comptes avec Bonadei

La pilule ne passe toujours pas pour Wendie Renard. Grande absente de la liste de l’équipe de France féminine pour l’Euro 2025, l’emblématique défenseure de l’OL n’a pas tardé à briser le silence pour exprimer son amertume. Celle qui incarnait jusque-là le leadership et l’autorité sous le maillot tricolore règle aujourd’hui publiquement ses comptes avec Laurent Bonadei, le sélectionneur français qui l’a écartée à la surprise générale.

Renard fustige une injustice incompréhensible

Dans une interview accordée à The Athletic, Wendie Renard s’est montrée extrêmement critique envers la décision de Bonadei, qualifiant cette mise à l’écart « d’incompréhensible » et exprimant un profond sentiment d’injustice et d’incrédulité. « Il y a beaucoup de questions qui trottent dans ma tête, que je garde pour moi », confie-t-elle, tout en ajoutant qu’elle peut se regarder dans le miroir en ayant la conscience tranquille d’avoir tout donné pour le maillot français. « Seul Dieu sait pourquoi je ne suis pas sur cette liste », assène-t-elle avec amertume.

Cette sortie médiatique vient s’ajouter à une série de frustrations accumulées par Wendie Renard en sélection ces dernières années. Déjà en conflit ouvert avec Corinne Diacre, qui lui avait retiré le brassard de capitaine en 2017, Renard avait également boycotté la sélection avant le Mondial 2023 pour dénoncer un environnement jugé incompatible avec le très haut niveau.

Une justification ridicule selon les observateurs

De son côté, Laurent Bonadei avait justifié sa décision en citant maladroitement Albert Einstein : « Faire toujours les mêmes choses en espérant des résultats différents, c’est de la folie ». Cette référence, destinée à défendre son choix d’exclure Renard, lui a surtout valu moqueries et critiques des observateurs, considérant la justification à la limite du ridicule. Beaucoup voient même en Bonadei le véritable « fou » de l’histoire, au vu de son choix incompréhensible aux yeux du grand public.

La tension est désormais palpable entre la joueuse et son sélectionneur, et la sortie de Renard ajoute un nouveau chapitre à une histoire déjà compliquée. Avec 168 sélections et 12 ans en tant que capitaine des Bleues, elle est incontestablement l’une des figures majeures du football féminin français, rendant cette mise à l’écart encore plus difficile à accepter.

La porte reste ouverte, mais pour combien de temps ?

Malgré sa frustration, Renard affirme néanmoins respecter la décision de Bonadei et souhaite sincèrement la réussite de l’équipe lors de l’Euro. Elle précise toutefois avec force que sa carrière internationale n’est pas terminée : « J’ai toujours tout donné pour ce maillot, ma carrière n’est pas finie ». Une manière subtile d’envoyer un message clair : elle compte revenir dès que possible, mais pas forcément sous les ordres de Bonadei.

En attendant, la France devra débuter son Euro sans elle face à l’Angleterre, championne en titre. Avec le risque que chaque contre-performance ne ravive inévitablement la polémique autour de l’absence de sa leader naturelle.