Pourquoi le Real ferait mieux de perdre contre Dortmund
Le Real Madrid aborde son quart de finale de Coupe du Monde des Clubs face au Borussia Dortmund avec une détermination féroce. Après une saison 2024-2025 blanche sur la scène nationale, sans le moindre trophée majeur, le club madrilène a une faim de loup. Ce Mondial des Clubs est l’occasion parfaite de redorer le blason et de lancer idéalement la nouvelle saison. Sur le papier, tout pousse les Merengues à aller chercher ce titre. Pourtant, dans les coulisses, une défaite prématurée pourrait paradoxalement s’avérer être la meilleure chose qui puisse leur arriver.
Un calendrier infernal pour le Real, la menace de Tebas
La raison de ce casse-tête vient d’Espagne, et elle a un nom : Javier Tebas. Le président de la Liga a été catégorique : il n’y aura aucun aménagement de calendrier pour les clubs participant à la compétition de la FIFA. La Liga reprendra ses droits le week-end du 16 août, que le Real Madrid soit allé en finale le 13 juillet ou non. « Ils demandent plus de jours de repos, mais ils peuvent gagner 140 M€ avec la Coupe du Monde des Clubs », a-t-il lâché, sans mâcher ses mots. En clair, une victoire contre Dortmund, puis d’éventuelles demies et finale, signifieraient une préparation estivale quasi inexistante pour les joueurs.
La menace est claire. En cas de parcours jusqu’au bout, les joueurs du Real n’auraient qu’un mois entre la finale et la reprise du championnat, sans véritable coupure ni matchs de préparation. Une recette parfaite pour une hécatombe de blessures et un début de saison raté en Liga. Une élimination contre Dortmund, en revanche, libérerait les Madrilènes début juillet, leur offrant un mois et demi pour se reposer et préparer sereinement la suite.
Gagner à tout prix, quitte à y laisser des plumes ?
Le message envoyé par le patron de la Liga ressemble à une déclaration de guerre. Tebas voit ce Mondial des Clubs comme une « aberration » qui fausse la compétition et met en péril l’intégrité de son propre championnat. Il fera donc « tout son possible pour que cela ne se reproduise plus », quitte à faire du Real Madrid un exemple. La tension est à son comble entre les instances, et le club de Florentino Pérez se retrouve pris en étau.
Bien sûr, il est impensable d’imaginer le Real Madrid lever le pied. L’orgueil, la culture de la gagne et le besoin de trophées après une année de disette sont bien trop forts. Les joueurs sur le terrain ne calculeront pas. Mais cette épée de Damoclès brandie par Javier Tebas place le club face à un dilemme cornélien. Chaque victoire dans cette compétition pourrait être une victoire à la Pyrrhus, payée au prix fort quelques semaines plus tard. Le match contre Dortmund est bien plus qu’un simple quart de finale : c’est le début d’un chemin potentiellement glorieux, mais terriblement dangereux.