Le très bel hommage de Gerrard à Benzema

Il y a des gestes simples qui disent beaucoup. À l’occasion d’un jeu proposé par un influenceur, Steven Gerrard s’est prêté à un face-à-face symbolique entre les meilleurs attaquants du monde. Le principe ? Deux buteurs s’affrontent, l’un est éliminé, l’autre poursuit. Et dans cet exercice, Gerrard a longtemps affiché une fidélité sans faille à son ancien coéquipier de Liverpool, Luis Suárez. Même Mohamed Salah, héros d’Anfield, ou des monstres comme Haaland et Lewandowski n’ont pas réussi à le faire changer d’avis.

Mais un nom a tout bouleversé. Lorsque le nom de Karim Benzema a été mentionné, Steven Gerrard n’a pas hésité. Pour lui, l’ancien capitaine du Real Madrid mérite de trôner au sommet. Et en quelques secondes, Suárez, son ami, a été relégué au second plan. Ce moment de sincérité est tout sauf anodin : il incarne l’impact colossal laissé par Benzema dans le football mondial. Le voir surpasser Salah, Lewandowski, Haaland ou Kane dans l’esprit d’un monument comme Gerrard n’est pas anodin. C’est même un hommage d’une rare intensité.

L’explication se trouve sans doute dans le profil unique du Ballon d’Or 2022. À la fois buteur chirurgical, meneur de jeu caché et joueur de collectif, Benzema est un condensé de l’élégance technique et de l’intelligence tactique. Sa longévité au Real Madrid, son rôle central dans les succès du club dans les années 2010, sa capacité à faire briller les autres… tout cela a probablement séduit un homme de ballon comme Gerrard, qui connaît la valeur de la subtilité et du jeu entre les lignes.

Gerrard tranche : Benzema, le plus grand des buteurs

Et depuis que Benzema a rejoint Al-Ittihad en Arabie Saoudite, Gerrard (anciennement coach d’Al Ettifaq) l’a affronté à plusieurs reprises. Difficile, sans doute, de rester insensible à sa classe sur le terrain, même sous une autre latitude. Peut-être que ce face-à-face a renforcé son admiration et validé son choix.

Ce bel hommage en dit long sur l’aura de Benzema. Et dans un monde où les comparaisons fusent, voir un joueur anglais de la stature de Gerrard s’incliner, c’est un éloge puissant. Mais avec Benzema, tout semble toujours un peu plus grand. Un peu plus noble.