Ligue des champions, Ballon d’or, Enrique… Dembélé se confie
Meilleur joueur du PSG cette saison, Ousmane Dembélé peut prétendre au Ballon d’or. Avant d’entamer la Coupe du monde des clubs, il s’est remémoré sa très belle saison 2024-2025.
Ousmane Dembélé a très certainement réalisé la meilleure saison de sa carrière. Auteur de 33 buts et de 15 passes décisives en 49 matches toutes compétitions confondues, le numéro 10 du PSG a remporté le Trophée des champions, la Ligue 1, la Coupe de France et la Ligue des champions, où il a été décisif du huitième de finale retour à la finale. Il pourrait améliorer ses statistiques et son palmarès avec la Coupe du monde des clubs, même s’il devrait manquer la phase de poules en raison d’une blessure. Rare dans les médias, Ousmane Dembélé s’est longuement confié à France Football.
Garder une seule image de la finale de la Ligue des champions
« Ah, une seule, c’est difficile ! (Il réfléchit.) Il y en a deux qui m’ont marqué. Marquinhos et Presnel Kimpembe en pleurs. Après tant d’années de galère et de combats, comme on dit, ils ont enfin réussi à ramener la coupe aux grandes oreilles et c’est que du bonheur ! Cette émotion du capitaine, c’était beau à voir. Ensuite, la communion avec le public au coup de sifflet final, c’était exceptionnel. Ce sont des images gravées à jamais. Vu la saison qu’on fait, on le mérite. Le club, le président (Nasser al-Khelaïfi), qui a énormément travaillé pendant des années, et les supporters aussi le méritent. »
Son but le plus important cette saison
« Je dirais celui à Liverpool. En plus, je marque en début de match. On est parvenus à éliminer la meilleure équipe d’Europe à ce moment-là, à Anfield, un stade difficile (1-0, 4-1 aux t.a.b., le 11 mars, en 8es). On n’avait rien à perdre et on savait qu’on pouvait faire quelque chose de grand. À l’aller, il y avait eu énormément de déception, après avoir dominé et s’être pris ce but en fin de rencontre (0-1). Donc, oui, le plus important, c’est Liverpool. »
Le moment où il s’est senti le plus fort
« Je pense que c’était contre Arsenal à l’aller (1-0, le 29 avril, en demies). Je me sentais bien. Si je n’étais pas sorti sur blessure (70e), je pense que j’aurais eu l’opportunité de marquer un deuxième but. J’étais en jambes, j’essayais de rendre fou « Will » Saliba parce qu’il était sur moi. (Rires.) Les trente premières minutes contre Arsenal, l’équipe a joué à un très haut niveau. »
Il vise le Ballon d’or ?
« (Un peu gêné.) Ce sont des choses difficiles à dire. Mais, gagner un Ballon d’Or quand tu es un joueur de foot, c’est évidemment le Graal individuellement. C’est quelque chose qui te fait rêver quand tu es petit. Je me souviens à l’époque où c’était dans Téléfoot quand je voyais les joueurs apparaître pour recevoir le Ballon d’Or, c’était incroyable. Rien que l’objet, le ballon, il est exceptionnel. »
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Sa lucidité devant le but
« C’est un tout. Il y a bien sûr le placement sur le terrain en tant que numéro 9.Les efforts ne sont pas les mêmes qu’au poste d’ailier. Quand tu arrives devant le but, tu es un peu plus frais. Parfois, tu n’as plus qu’à finir, mettre un but en tap-in comme on dit, et j’aime beaucoup ! Ça m’a réussi de passer dans l’axe. Je suis encore plus lucide devant le but. C’est aussi une question de confiance et de mental. Depuis le début de la saison, comme je le dis avant chaque match à mon entourage, j’annonce : « Aujourd’hui, je vais marquer trois buts. » Après, je vais peut-être en marquer un, deux ou zéro. Mais, à chaque match désormais, je me dis qu’il faut que je marque trois buts. Et si c’est un ou deux, c’est bien aussi ! Avez-vous plus faim ? Oui, j’ai encore plus faim, et ça s’est vu. J’avais dit en début de saison que je voulais être décisif, que je voulais marquer beaucoup plus de buts et ça s’est produit aussi grâce à mes coéquipiers qui m’ont très bien servi. Ils ont accompli un travail formidable. Et moi, je me sens en confiance. Quand tu marques le samedi, trois jours après, tu as toujours envie de marquer et la semaine suivante tu as encore envie de marquer. Voilà, ça ne s’arrête pas. »
Luis Enrique
« Oui, c’est lui le patron, c’est lui qui décide, si tu es bon tu joues, si tu n’es pas bon tu ne joues pas. Si tu ne fais pas les efforts, tu vas sur le banc de touche. Il a ramené cette mentalité au Paris-Saint-Germain. Il a complètement raison, c’est grâce à ça qu’il a créé ce collectif-là, qu’on est beaucoup plus forts et qu’on pense tous au groupe avant de penser à soi-même. C’est le chemin à suivre si on veut remporter encore de grands trophées. Il y a aussi l’aspect tactique : c’est un très, très grand entraîneur qui a gagné à Barcelone, qui a des idées. Qu’elles te plaisent ou non, il ne va jamais y renoncer.«