L’OL accueille ses deux premiers renforts
L’Olympique Lyonnais a lancé son mercato estival en annonçant l’arrivée prochaine de deux nouveaux joueurs. Mais, comme à chaque fois sous la présidence de John Textor, difficile d’y voir clair dans les stratégies qui animent le club rhodanien. Les supporters ne cachent plus leur exaspération face à une gestion qui, à force de virevolter entre deals opaques et montages financiers complexes, brouille la lisibilité du projet lyonnais. La machine à transferts est relancée… mais pas forcément dans la transparence.
Ces deux recrues arrivent tout droit de Nottingham Forest. Encore une fois, Textor joue sur les vases communicants de son empire multi-clubs, orchestrant un va-et-vient entre l’OL et le club anglais dont il partage la gouvernance avec Evangelos Marinakis. Cette fois, ce sont Danilo, milieu de terrain brésilien de 24 ans, et Matt Turner, gardien international américain de 30 ans, qui sont dans les valises direction Décines. Un duo valorisé à plus de 30 millions d’euros, alors même que le club attend encore la validation de la DNCG, le gendarme financier du football français.
Textor, roi des combinaisons et de la confusion
Ce ballet de transferts entre clubs amis, toujours orchestré par l’intermédiaire du puissant agent Giuliano Bertolucci, commence à fatiguer les fans et à interroger les observateurs. Le manque de clarté autour des montants, des pourcentages de revente ou des arrangements entre parties alimente la suspicion et souligne une gestion à l’emporte-pièce. « Pitié, la DNCG, interdisez-nous ce recrutement », ironisent certains supporters lyonnais, lassés de voir leur club se transformer en terrain d’expérimentation financière.
Ce système de vases communicants, qui a déjà coûté cher à l’OL la saison passée avec les achats surévalués de Mangala et Niakhaté, risque à nouveau de fragiliser le club si les résultats ne suivent pas. D’autant que, côté anglais comme brésilien, les autres clubs de la galaxie Textor n’hésitent pas à profiter de ce modèle. Mais ce qui peut fonctionner ailleurs semble condamner l’OL à la stagnation, sinon à la régression, sur la scène nationale et européenne.
Lyon : l’urgence de clarifier le projet
En attendant la décision de la DNCG, une chose est sûre : l’OL se prépare à une nouvelle saison d’incertitudes, avec des recrues au profil prometteur, mais intégrées dans un climat de défiance et d’instabilité. Si Textor souhaite vraiment bâtir un club compétitif, il devra d’abord convaincre qu’il agit dans l’intérêt de Lyon, et non au seul bénéfice de son réseau multi-clubs.