« L’argent, l’argent… » Kurzawa explose et répond enfin à ses détracteurs !

Souvent catalogué, parfois incompris, Layvin Kurzawa traîne une image qui lui colle à la peau depuis ses années parisiennes. Celle d’un joueur plus préoccupé par son confortable salaire mirobolant que par le terrain, un « mercenaire » pour beaucoup, surtout après sa longue période d’inactivité au PSG tout en continuant de percevoir ses émoluments. Un silence radio qui, loin d’apaiser les esprits, n’a fait qu’alimenter les critiques et les jugements. Aujourd’hui exilé à Boavista, au Portugal, l’ancien latéral gauche international (32 ans) a décidé de crever l’abcès, de se confronter à cette perception publique tenace. Et ses mots risquent de faire grand bruit.

C’est dans un entretien sans filtre accordé au journal Le Parisien que Layvin Kurzawa aborde frontalement cette réputation sulfureuse. Face aux accusations, l’ancien Monégasque ne se dérobe pas et semble même conscient du procès d’intention qui lui est fait. « Je sais l’image qu’on a de moi, » concède-t-il d’emblée, avant de lâcher une phrase qui ne manquera pas de faire réagir : « Gagner beaucoup d’argent en France est mal vu. » Une manière pour lui d’assumer ses choix de carrière et les contrats qui en ont découlé, tout en soulignant une certaine hypocrisie ambiante ? Il reconnaît que son image a pu être « caricaturée », notamment à Paris, mais insiste sur le fait que s’il a touché cet argent, c’est qu’il l’a « mérité », même s’il admet que cela « a mal été perçu ».

Au-delà de cette question financière épineuse, l’interview lève le voile sur sa nouvelle vie au Portugal. À Boavista, Kurzawa semble retrouver un certain plaisir, un « nouveau rôle dans un vestiaire », loin du tumulte médiatique parisien. « J’ai transmis au groupe mon vécu. J’apprécie mes équipiers et je me sens aimé en retour, » confie-t-il, décrivant une ambiance plus saine et bienveillante. Ce nouveau chapitre est-il une manière de prouver qu’il est avant tout un footballeur passionné, désireux de laisser une autre empreinte que celle d’un joueur uniquement attiré par l’appât du gain ?

« Gagner beaucoup d’argent en France est mal vu » : Kurzawa assume !

Ceux qui le taxaient de manque d’envie ou d’ambition en le voyant enchaîner les saisons sur le banc parisien trouveront peut-être matière à réflexion dans ses propos. Il évoque sa « grinta », son désir de « bosser » et le fait que « le foot a toujours été ma passion ». Malgré « neuf ans au PSG ponctués de 20 trophées, mais aussi des critiques et des incompréhensions », Kurzawa affirme son envie de continuer à jouer au haut niveau. Une réponse indirecte à ceux qui pensaient sa carrière terminée après son départ discret de la capitale.

Cette prise de parole rare, presque une confession, changera-t-elle la perception du public français sur Layvin Kurzawa ? Si certains y verront une justification tardive ou une tentative de redorer un blason terni, d’autres salueront peut-être la franchise d’un joueur conscient de son « image », mais désireux d’y apporter sa propre nuance. Une chose est sûre, ses déclarations ne laisseront personne indifférent et relancent le débat sur la complexe relation entre les footballeurs, l’argent et l’opinion publique. Le dossier Kurzawa est loin d’être refermé.