Match nul de légende entre Barcelone et l’Inter (3-3)
Du grand spectacle, de la folie pure, des buts venus d’ailleurs, une dramaturgie à couper le souffle ! Oubliez les calculs d’apothicaire, ce Barça-Inter en demi-finale aller de Ligue des Champions fut une ode au football offensif, un combat magnifique et débridé qui s’est achevé sur un score de parité spectaculaire (3-3). Un résultat qui laisse tout ouvert avant le retour à San Siro, mais qui restera surtout comme l’une des plus belles soirées européennes de ces dernières années, un régal pour les yeux des spectateurs neutres, un crève-cœur pour les entraîneurs et les défenses mises à rude épreuve.
Départ canon de l’Inter, Barça sonné
Le ton fut donné d’emblée, sans round d’observation. Trente secondes au chronomètre, et Marcus Thuram inventait un geste fou, une talonnade « Madjeresque » en pleine surface sur un service de Dumfries pour glacer Montjuïc. 0-1. Le KO était proche quand ce même Denzel Dumfries, omniprésent et inarrêtable, doublait la mise d’une reprise acrobatique au milieu d’une défense barcelonaise aux abois (21e). 0-2. L’Inter déroulait son plan à la perfection, le Barça semblait au bord du gouffre, incapable de réagir face à la furia milanaise.
Yamal réveille le Barça, la folie continue
Mais ce Barça a des ressources mentales et, surtout, un diamant brut d’à peine 17 ans. Lamine Yamal, que l’on croyait incertain avant le match, a décidé de prendre les choses en main. Un slalom ahurissant parti de son aile droite, effaçant trois défenseurs avant de déposer un plat du pied gauche parfait hors de portée de Sommer (24e). Un but d’anthologie pour relancer son équipe. Le gamin terrible trouvait même la barre transversale dans la foulée (26e) ! Le match était relancé, totalement fou. Et c’est Ferran Torres, à la conclusion d’un mouvement collectif splendide initié par Pedri et remisé par Raphinha, qui remettait les compteurs à zéro avant la pause (38e). 2-2. Irrespirable.
Coup pour coup, le match refuse de choisir son camp
Le rythme ne retombait pas après la pause, malgré la perte de Koundé sur blessure côté Barça. L’Inter, loin de douter après avoir dilapidé son avantage, repartait de l’avant. Et qui d’autre que Denzel Dumfries pour redonner l’avantage aux siens ? L’infatigable Néerlandais plaçait une tête imparable sur un corner de Calhanoglu (64e). 2-3. L’Inter pensait avoir refait le plus dur. C’était sans compter sur la réaction immédiate, presque surréaliste, du Barça. Sur l’engagement ou presque, Raphinha envoyait une frappe monumentale de 20 mètres qui heurtait la barre, rebondissait sur le dos d’un Sommer malheureux et finissait au fond (65e). Un but officiellement attribué contre son camp au gardien suisse, mais une frappe qui méritait mieux. 3-3. La folie à son paroxysme.
Un nul spectaculaire, des regrets partagés
La tension montait encore d’un cran quand Mkhitaryan voyait son but annulé par la VAR pour un hors-jeu millimétrique (75e), au grand soulagement de tout un stade. La dernière demi-heure fut un peu moins débridée, la fatigue commençant sans doute à peser. Lamine Yamal trouvait encore une fois la barre (88e), scellant ce score de parité. Un 3-3 final qui laissera des regrets aux deux camps : à l’Inter d’avoir mené deux fois sans pouvoir tenir, au Barça de ne pas avoir su s’imposer à domicile. Mais quel spectacle !
Ce nul laisse la porte grande ouverte avant une seconde manche qui s’annonce explosive à Milan. Une chose est sûre, les défenses devront être bien plus rigoureuses. Et le potentiel finaliste, peut-être le PSG, est prévenu : que ce soit le Barça ou l’Inter, l’adversité sera redoutable et spectaculaire. On en redemande déjà !