Ancelotti : « J’aurais aimé entraîner ce club… »
Cinq Ligues des Champions, les titres dans les cinq grands championnats européens… Le CV de Carlo Ancelotti parle pour lui et le place au panthéon des plus grands entraîneurs de l’histoire. Pourtant, même une légende comme l’Italien (65 ans) nourrit quelques regrets.
Dans un entretien accordé au média suisse RSI, celui que l’on surnomme « Don Carlo » ou « Carletto » a confessé avoir un rêve inassouvi : celui d’avoir dirigé un club en particulier, une institution européenne au passé glorieux. Une confidence d’autant plus marquante qu’elle intervient à un moment où son avenir au Real Madrid semble très incertain pour la saison prochaine, le laissant peut-être plus libre de se livrer.
Liverpool, le rêve avorté d’Ancelotti
Ce club qui a tant fait rêver Ancelotti n’est autre que Liverpool. « Mon rêve était d’entraîner Liverpool », a-t-il admis sans détour. Une opportunité s’était même présentée à l’automne 2015, après le licenciement de Brendan Rodgers, mais les Reds avaient finalement jeté leur dévolu sur Jürgen Klopp. Ironie du sort, Ancelotti a bien connu la ferveur de la Mersey plus tard… mais sur le banc du rival, Everton (2019-2021). Une expérience qui l’a marqué : « Je me suis retrouvé à Everton et j’ai vécu leur rivalité, et maintenant je suis absolument un fan d’Everton », a-t-il expliqué, tout en reconnaissant la « passion spectaculaire » de la ville et la domination historique de Liverpool, « le meilleur en Premier League ».
La sélection ? Très peu pour « Don Carlo »
Cette confidence sur Liverpool éclaire aussi d’autres choix de carrière de l’Italien, notamment son refus constant des postes de sélectionneur. Il a confirmé avoir décliné la sélection italienne en 2018, avant que Roberto Mancini ne soit nommé. La raison ? Un manque d’envie et d’adrénaline. « Je n’en avais pas envie […] J’aime vraiment être sur le terrain tous les jours et préparer l’entraînement. La sélection me semblait un travail à temps partiel qui me faisait perdre un peu de passion, » a-t-il justifié. On comprend mieux, dès lors, pourquoi il reste insensible aux appels du pied insistants de la fédération brésilienne ces derniers temps.
Une franchise qui pourrait agacer à Madrid ?
Alors que son deuxième mandat au Real Madrid semble toucher à sa fin (sauf exploit en C1 et/ou Liga) et que le nom de Xabi Alonso circule avec insistance pour lui succéder, cette déclaration d’amour à un grand rival européen comme Liverpool pourrait faire grincer quelques dents du côté des supporters merengue. Pas sûr que les socios apprécient cette franchise, même si elle témoigne de l’honnêteté du personnage. En fin de cycle à Madrid, Ancelotti se livre sans filtre sur sa carrière légendaire, y compris sur ses rêves manqués.