Barça-Atlético (4-4) : un tourbillon de folie et une qualification encore en suspens

Certains matchs échappent à la logique, défient la raison et sculptent leur propre récit, entre éclats de génie et cruauté du destin. Cette demi-finale aller entre le FC Barcelone et l’Atlético Madrid appartient à cette catégorie. Un 4-4 spectaculaire, des remontées en cascade et un dénouement digne d’un film à suspense. La qualification se jouera au Metropolitano, mais ce match restera dans les mémoires.

Un Barça pris de court, un Atlético tranchant

L’entame a surpris tout le monde, Barcelonais compris. L’Atlético, souvent perçu comme une forteresse défensive, a choisi de frapper vite et fort. Julián Álvarez a lancé les hostilités dès la première minute, contraignant Szczęsny à une parade en urgence. L’avertissement n’a pas suffi : sur le corner qui a suivi, Griezmann a distillé un centre parfait pour Lenglet, dont la remise de la tête a permis à Álvarez d’ouvrir le score.

Le Barça n’a pas eu le temps de reprendre ses esprits. À peine dix minutes plus tard, Griezmann doublait la mise, exploitant une perte de balle de Koundé et une offrande d’Álvarez. En tribunes, les supporters de Montjuïc étaient médusés : leur équipe sombrait sans même avoir eu le temps d’exister.

La révolte catalane, un festival avant la pause

S’il y a bien une chose que ce Barça sait faire sous Hansi Flick, c’est ne jamais renoncer. Lamine Yamal a sonné l’heure du réveil, multipliant les percées sur son côté droit et mettant au supplice Javi Galán. C’est lui qui a amorcé le retour en offrant un ballon parfait à Koundé, dont le centre en retrait a permis à Pedri de relancer les siens (24e).

Dès lors, le rouleau compresseur catalan s’est mis en marche. En dix minutes, tout était à refaire. Cubarsí a égalisé d’un coup de tête limpide sur corner, dominant Barrios dans les airs. Et alors que l’Atlético peinait à contenir les vagues blaugranas, Iñigo Martínez a parachevé la remontée avant la pause (3-2), sur un autre coup de pied arrêté botté par Raphinha.

Un échange de coups, puis le chaos final

Après l’ouragan catalan du premier acte, la seconde période s’est transformée en duel à couteaux tirés. Lewandowski a cru sceller la victoire barcelonaise à la 56e minute, exploitant une nouvelle action géniale de Lamine Yamal pour inscrire le quatrième but. Mais l’Atlético a du caractère. Marcos Llorente a réduit l’écart d’une action tranchante (75e), redonnant espoir aux siens.

Alors que le Barça pensait tenir son succès, le destin s’est acharné. Koundé a glissé dans le temps additionnel, offrant à Sorloth une occasion en or. Le Norvégien ne s’est pas fait prier pour crucifier le Barça et offrir à l’Atlético une égalisation inespérée. 4-4, comme un écho au scénario de leur dernier affrontement en Liga.

La qualification se jouera à Madrid (2 avril), et une certitude demeure : ce Barça-Atlético, plus qu’un simple match, a offert un spectacle qui marquera la saison.