Revue de Presse PSG : OL, al-Khelaïfi vs Textor, Doué, collectif…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce dimanche 23 février 2024. L’affiche entre l’Olympique Lyonnais et le PSG, un duel entre Nasser al-Khelaïfi et John Textor, Désiré Doué a-t-il du Neymar en lui ? Le plaisir collectif, l’autre explication de la bonne forme parisienne…
Dans son édition du jour, L’Equipe consacre l’une de ses Unes à l’affiche entre l’Olympique Lyonnais et le PSG ce dimanche soir (20h45 sur DAZN) en conclusion de la 23e journée de Ligue 1. Une rencontre qui arrive après les tensions dévoilées entre les présidents Nasser al-Khelaïfi et John Textor lors d’une réunion pour les droits TV datant de juillet 2024. « D’un côté, un patron de club actionnaire, dans une situation économique et sportive extrêmement fragile, qui attribue toutes les critiques, toutes les difficultés et toutes les sanctions à un malentendu culturel. De l’autre, un président non propriétaire, qui défend d’abord les intérêts du Qatar, de beIN et du PSG avant – s’il lui reste du temps – de se pencher sur l’intérêt général par le biais de l’Association européenne des clubs (ECA) et la LFP, comme il l’a fait en aidant à torpiller la Super Ligue, tout en continuant à servir les intérêts culturels », résume L’E. Mais ce soir, il n’est pas sûr que les deux présidents se croisent au Groupama Stadium. En effet, Nasser al-Khelaïfi était retenu par la finale du tournoi de tennis à Doha ce samedi et sa présence à Décines sera décidée seulement ce dimanche matin.
Dans un entretien à AS, John Textor a une nouvelle fois exprimé sa haine sur le modèle économique du PSG en dénonçant « de l’argent illimité » et en réaffirmant que « le modèle du PSG est illégal. » De nouvelles attaques qui ont hérissé le PSG. L’entourage de NAK a réagi : « Il faudrait accepter de recevoir des leçons de bonnes manières et de bonne gestion financière d’un dirigeant qui fait l’objet d’autant de procédures de la DNCG, qui se moque de ses pairs dans les messages envoyés aux autres présidents, et qui insulte ses propres joueurs. Il faudrait écouter un dirigeant qui veut pousser les clubs à sauter d’une falaise, sur la base d’une idée, mais pas d’un business plan. Tout est ridicule : On demande à Nasser al-Khelaïfi de se récuser dans le débat des droits télé, mais dans la crise, on lui demande de ne plus se récuser et d’aider. » Sur le terrain, l’écart semble encore assez important entre un Olympique Lyonnais qui montre encore certaines limites malgré une large victoire la semaine passée (4-1 face au Montpellier HSC) et un PSG en mode rouleau compresseur avant son 8e de finale de Ligue des champions.
Le quotidien sportif fait également un focus sur Désiré Doué. Souvent comparé à Neymar Jr, le numéro 14 du PSG propose un profil assez différent. L’ancien Rennais ne cache pas sa filiation avec le Brésilien qu’il revendique à travers quelques célébrations. Dans son jeu, l’international Espoirs français aime défier son adversaire en un-contre-un avec quelques gestes techniques. « Il y a quelque chose qu’on a vu chez Neymar, c’est cette capacité à s’arrêter devant le défenseur, de regarder ses jambes et ensuite de déclencher en fonction de l’orientation du corps ou de la perception d’un mouvement de jambes », indique Romain Ferrier, son formateur en U16. Désiré Doué comme Neymar Jr ont le même rapport de jeu en voulant proposer du football spectacle et procurer du plaisir. Mais peu à peu, le joueur de 19 ans s’est affranchi de cette quête pour l’esthétisme. « Cette technique au service de l’efficacité a été l’objet de discussions entre le joueur et le staff en début de saison. Avec une volonté chez Luis Enrique et ses adjoints de simplifier le jeu du Français et à le rapprocher de la simplicité d’un Vitinha. Quitte à le dénaturer ? Tout l’enjeu était là », explique L’Equipe.
Une différence que ses anciens formateurs perçoivent déjà, comme l’explique Laurent Viaud, son entraîneur lors de la Coupe Gambardella en 2022 : « Entre le joueur que je voyais, qui était capable de passer un, deux, trois joueurs, mais qui pouvait ensuite se montrer moins lucide, et celui que je perçois aujourd’hui, hyper efficient, tout à fait capable de jeu combiné au sortir d’un dribble, il y a un écart. Il adore le jeu. Et c’est au nom de cette passion qu’il ne s’autorise pas de rater ou de ne pas progresser. » Pourtant, Désiré Doué ne possède pas le profil type d’un dribbleur et il sait faire parler sa dimension athlétique dans les duels offensifs et défensifs. « Là où le Brésilien va être dans une forme d’évitement, Doué n’hésite pas à user de ses appuis très forts au sol (avec des cuisses dessinées) et un haut du corps résistant pour défier son adversaire. » Autre différence entre Neymar Jr et Désiré Doué : l’exigence au très haut niveau. L’attaquant du PSG a été élevé dans le culte du travail et de l’éthique par un père boxeur. « Dans l’exigence, il se rapproche beaucoup plus d’un Cristiano Ronaldo que d’un Neymar. Il a de l’assurance. Mais de l’assurance au service de son projet », précise Laurent Viaud.
????️ Désiré Doué : « Mon arrivée au PSG ? C’est un choix qui est venu du cœur ! Le coach,Luis Enrique, est un des meilleurs entraîneurs du monde… si ce n’est le meilleur ! Et pour moi, c’était une opportunité à saisir » ❤️????
— Canal Supporters (@CanalSupporters) February 22, 2025
Via @telefoot_TF1 pic.twitter.com/t9H0HBVpgX
- À lire aussi : Warren Zaïre-Emery s’entraîne toujours en individuel
De son côté, Le Parisien évoque aussi cette rencontre entre l’Olympique Lyonnais et le PSG. En attendant son 8e de finale de Ligue des champions, les champions de France défient l’OL. « Ces Lyon – PSG donnent historiquement des matches de haute volée, sertis de rebondissements et emmitouflés dans une passion exacerbée par la haine que se vouent les deux présidents John Textor d’un côté, Nasser al-Khelaïfi de l’autre. » Dans un climat tendu augmenté par le transfert de Bradley Barcola au mercato estival 2023 et le départ avorté de Rayan Cherki l’été dernier, « l’affiche promet quelques soubresauts pour les hommes de Luis Enrique. » Mais en 2025, cette formation parisienne ne perd pas et a seulement laissé échapper deux points face à la plus mauvaise équipe de Ligue 1, le Stade de Reims. « C’est aussi cela le nouveau PSG : il ne s’abîme que face au vide et résiste à tout le reste. Lyon pourrait subir la même rengaine. En attendant Lille ensuite. Pour mieux attendre Liverpool après. »
Enfin, le quotidien francilien met en lumière la notion de plaisir qui se dégage de ce PSG version Luis Enrique depuis quelques mois. Les Parisiens affichent leur joie à l’entraînement et cela se perçoit ensuite en compétition. « Et si la réussite ces dernières semaines de ce PSG venait aussi de là, du travail et de l’exigence érigés depuis des mois en religion autant que du plaisir que cette équipe prend désormais ouvertement à s’éclater ensemble. » Les Rouge & Bleu vivent sans peur surtout face à un Luis Enrique qui semble s’être assoupli et qui offre davantage de liberté à ses joueurs dont il tire désormais toute la quintessence. « L’important, c’est de trouver du plaisir à différents moments de la semaine, durant la causerie, durant l’entraînement, durant les matches. Ce sont des choses que nous avons assimilées depuis la saison passée. Chaque jour qui passe, nous sommes une équipe qui sait résoudre les problèmes et qui a beaucoup de ressources. Cela me donne du plaisir de voir les joueurs prendre du plaisir », confiait le coach parisien la semaine passée.
Devenu un buteur en série, Ousmane Dembélé n’a jamais semblé aussi épanoui depuis qu’il joue dans cette position de faux-numéro 9. « En comblant ses lacunes de façon spectaculaire, il semble aussi avoir décomplexé, en tout cas emmené certains de ses partenaires dans son sillage. Comme si les approximations de Donnarumma, le passage à vide de Barcola, les négociations difficiles de Nuno Mendes, les débuts délicats de Désiré Doué ou ses fragilités sur la scène européenne n’avaient jamais existé, Paris s’est délesté du climat anxiogène qui l’accompagnait jusqu’à la trêve pour cheminer dans une espèce de bulle protectrice », rapporte LP. Mais là où Luis Enrique a surtout réussi, c’est dans sa capacité à concerner tout son effectif, même les remplaçants, à l’image du comportement de certains lors du succès face au Stade Brestois mercredi (7-0). Les titulaires comme les joueurs en sortie de banc se donnent corps et âme pour le collectif et le public.