Luis Enrique sur la situation d’Asensio : « Mes décisions parlent plus que moi »
À la veille de la réception de l’AS Saint-Etienne en Ligue 1, l’entraîneur du PSG, Luis Enrique, a répondu aux questions des médias en conférence de presse.
Le PSG retrouve la Ligue 1 ce dimanche soir. Dans le cadre de la 17e journée de Ligue 1, les Rouge & Bleu reçoivent au Parc des Princes l’AS Saint-Etienne (20h45 sur DAZN). Et à la veille de cette rencontre, l’entraîneur parisien, Luis Enrique, s’est présenté en conférence de presse devant les journalistes.
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L’apport bénéfique du voyage à Doha (PSG TV)
« Déjà, on a repris la compétition après les vacances de Noël. Le voyage au Qatar a été très positif, avec un bon climat pour préparer la finale. C’est très positif et je suis content d’être parti au Qatar. »
Le calendrier chargé à venir (PSG TV)
« C’est la chance pour une équipe comme nous de pouvoir jouer six matches dans ces trois semaines avec la coupe, le championnat et la Ligue des champions. C’est une grande motivation pour nous. De ce que je vois à l’entraînement, c’est une équipe complètement connectée. Je suis optimiste et j’ai hâte de disputer ces matches. »
À quel type d’adversaire s’attend-il demain (PSG TV)
« C’est toujours difficile d’analyser cela. Quand les adversaires viennent chez nous, ils changent leur façon de jouer. En plus, c’est un entraîneur qui a seulement dirigé un seul match avec l’ASSE (Eirik Horneland, ndlr). C’est un club historique en France, donc c’est important d’être bon chez nous, au Parc des Princes. Notre objectif est de continuer à s’améliorer. »
Comment juge-t-il la première partie de saison de Nuno Mendes et compte-t-il sur lui ?
« Bien, tout est en ordre, en termes individuel et collectif. Je ne parle pas seulement d’un joueur en particulier, mais j’aimerais parler de façon général. Ce que je vois tous les jours à l’entraînement me plaît chaque jour davantage. »
Ce qu’il souhaite pour Dembélé en 2025, après une première partie de saison contrastée
« Non, je n’ai pas de voeux particuliers concernant qui que ce soit. Non, je n’ai rien à dire de particulier sur aucun joueur. Je suis content de ce que je vois. Je suis content de générer de la concurrence. Je suis content de toujours les voir tenter de s’améliorer. »
Comment gérer cette rencontre face à Manchester City tout en se focalisant sur Saint-Etienne ?
« Ce qui caractérise le Paris Saint-Germain, c’est la préparation de tous les matches. Le seul match le plus important est celui de Saint-Etienne, ce qui va arriver ensuite on verra. On doit préparer le match de demain comme si c’était un match de Ligue des champions. C’est un peu pour moi la grandeur de notre équipe depuis que je suis là. Nous jouons chaque match, à domicile et à l’extérieur, avec les mêmes conditions. Ce qui va se passer dans une, deux, trois semaines, ce sont des clichés. Le seul match qu’on peut contrôler, c’est le match de demain. On va jouer contre un adversaire dangereux, pas seulement parce que c’est un club historique mais aussi parce qu’ils doivent faire les choses bien. Et pour cela, le Parc des Princes est une vitrine idéale pour se montrer. Nous devons essayer d’améliorer nos performances pour préparer l’avenir. »
Dans quel domaine attend-il une amélioration de son équipe ?
« Dans tous les aspects du jeu, offensifs et défensifs. »
Est-il satisfait de la progression de Doué depuis son arrivée au club ?
« Je crois que ce commentaire vaut pour Doué, Barcola, Dembélé et tous les joueurs de l’équipe et de l’effectif. Quand il marque des buts vous les mettez sur un piédestal et moi je les fais redescendre. À l’inverse, quand vous les descendez je les fais remonter. C’est un peu l’importance qu’on accorde aux joueurs lorsqu’ils marquent mais nous avons un objectif collectif, nous ne dépendons pas d’un joueur. Nous voulons nous voir comme un collectif, prêt à être compétitif dans toutes les compétitions. Je sais que ça ne permet pas de vendre des maillots et des unes de journaux mais, il n’y a rien de plus beau que de faire partie d’une équipe de foot et de se sentir important au sein de l’équipe. C’est ce que je cherche chez les joueurs. Par exemple, quand la presse parle bien d’un joueur, je le fais redescendre un petit peu. Et à l’inverse, par exemple vous dites que Barcola ne marque pas de buts mais pour moi il est toujours important alors j’essaie de le faire remonter parce que vous, vous le descendez un peu. Mais le football de haut niveau fonctionne comme cela et c’est difficile d’être un joueur de ce Paris Saint-Germain. »
Dans quel secteur de jeu se gagne un match de foot selon lui ?
« Normalement, les matches sont gagnés par l’équipe qui marque le plus, c’est ce que je pense du football. »
Est-ce une situation difficile à vivre pour lui de ne pas avoir encore officialisé sa prolongation de contrat signée il y a quelques semaines ?
« Sur ces questions-là, je suis très heureux. Pour moi, les contrats sont des papiers mouillés, je n’ai aucun problème à signer des contrats d’une semaine. Pour moi, peu importe, je signe n’importe quel contrat. Moi, j’ai besoin de me sentir bien avec ce que je fais, de me sentir important. Je me sens important ici, le club me transmet cette idée depuis le premier jour et ça se passe de la même manière avec la direction sportive. Tout le reste m’est complètement égal. Si demain le club ne me veut plus, je m’en irais. C’est comme cela que je prends ma carrière professionnelle. Ce qui m’intéresse c’est de profiter chaque jour où je suis entraîneur du PSG et de mener à bien ce projet et le faire avancer. C’est un projet attractif et intéressant pour moi et le club. C’est ce que le club me transmet. »
Pense-t-il que son équipe peut répondre à ses attentes pour la deuxième partie de saison ?
« Je crois que c’est ce que nous faisons depuis que nous sommes arrivés ici, s’adapter à ce que fait l’adversaire mais en gardant, nous, tout le poids et le pouvoir du match. Nous avons la balle et pour nous la possession est la clé de tous les matches. Ensuite, ce que fait l’adversaire, où trouver des espaces, est-ce qu’ils pressent ou pas, un repli plus ou moins intense. Tous ces facteurs sont les choses que nous tentons de travailler de façon à aider notre équipe et nos joueurs pour qu’ils trouvent des solutions face à ces problèmes. C’est ça pour moi la clé du foot, de trouver en permanence le point faible de l’adversaire, c’est notre objectif. »
Quel levier utilise-t-il pour maintenir la concentration de ses joueurs face au calendrier chargé ?
Il y a des matches où il n’y a pas besoin d’être là en termes de motivation. Quand tu vas jouer un match de Ligue de champions, c’est facile. Il faut être là pour faire baisser l’ambiance générale. En ce moment, je peux dire que nous sommes dans le meilleur moment de la saison. Je commence à distinguer qu’il y a de très nombreux joueurs qui peuvent jouer comme titulaires. Cela veut dire qu’il y a beaucoup de concurrence au sein de l’effectif. Soit tu te motives, soit quelqu’un passe devant toi. Pour un entraîneur, dans ma manière de voir la compétition, c’est très positif. Que ça se reflète ou non dans les résultats on verra mais je suis très content de ce que j’ai vu ces dernières semaines. »
Voit-il la pression montée à l’approche du match face à Manchester City ?
« Non. Je ne sens aucune pression. »
La situation actuelle de Marco Asensio, qui ne joue plus beaucoup
« Non. Mes décisions parlent plus que moi. Je peux faire ici une réponse, te dessiner un scénario ou même inventer quelque chose mais ce n’est pas mon style. Mon style c’est que les décisions parlent mieux et disent ce que je pense de chaque joueur à chaque moment. Je prends les décisions en fonction de ce que je vois en compétition et durant l’entraînement. Evidemment, les joueurs qui ne jouent pas ne sont pas d’accord mais c’est mon rôle en tant qu’entraîneur. Je dis toujours qu’il y a aucune situation qui ne soit pas réversible. Mais aujourd’hui, les décisions sont comme cela et je n’ai rien à expliquer sur ce point-là. »
Est-ce important de recruter des joueurs polyvalents ?
« Bien sûr, à chaque fois que tu as une opportunité d’utiliser un joueur sur plusieurs postes, c’est toujours positif. Et si quelqu’un est spécialiste d’un poste en particulier et qu’il a de très bonnes performances, bien sûr que là aussi c’est très intéressant. Depuis que nous sommes arrivés l’an dernier, il y a de nombreux joueurs à pouvoir jouer à très haut niveau à différents postes et c’est quelque chose que je considère comme très positif. Je peux changer la formation sans faire entrer de nouveaux joueurs, je peux faire évoluer les situations de jeu sans changer de joueurs sur le terrain. C’est quelque chose de très positif et nous allons continuer sur cette voie. »
Le mois le plus dangereux pour le PSG en Ligue 1 et Ligue des champions ?
« On va voir. Il y a six matches en janvier et comme pour toutes les compétitions si on ne gagne pas on sera éliminés. Je pense toujours l’inverse. Je vois une équipe très bonne en compétition, pourquoi est-ce que je devrais être négatif ? Je crois que c’est plus positif pour moi et l’équipe de tout affronter avec un point de vue très positif. Je suis persuadé qu’on va continuer dans toutes les compétitions et aller au bout de chacune. Il s’agit de cela et c’est notre objectif. »
Marquinhos sera-t-il disponible demain ?
« Non, il ne pourra pas jouer. »