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Les Bleus font le métier contre Israël

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Depuis le début de son mandat aux commandes de l’équipe de France, Didier Deschamps n’avait peut-être jamais vécu un tel climat de défiance. C’est dans cette atmosphère étrange, à l’autre bout de l’Europe, sur un terrain neutre à Budapest, que les Bleus affrontaient Israël.

Par-delà le contexte géopolitique très sensible autour de ce match, cette sélection new look avait une réponse à donner, après une rentrée des plus agitées lors du dernier rassemblement de septembre. Un mois s’est écoulé : une petite éternité lorsqu’on compare les deux listes.

Deschamps n’aurait certainement pas imaginé, il y a encore quelques jours, que ce stage d’octobre débuterait sans son capitaine, ni son vice-capitaine. Mais Kylian Mbappé a donc obtenu une dispense et généré une énième polémique autour de sa personne, tandis qu’Antoine Griezmann a annoncé soudainement la fin de sa carrière internationale. Les Bleus se présentaient donc avec un onze complètement inédit, où le déroutant Ousmane Dembélé faisait office d’ancien, au côté d’un capitaine intérimaire, Aurélien Tchouaméni.

Nkunku a soigné son retour

L’animation offensive, articulée dans un 4-2-3-1 avec Dembélé donc, mais aussi Michael Olise, Christopher Nkunku et Randal Kolo Muani, n’avait aucun passé commun. Cela ne l’a pas empêché de trouver des automatismes sur le tas, dans un alliage intéressant de vitesse et de technicité. Les Bleus s’attendaient à un bloc bas et compact. Le scénario a bien eu lieu. Et en général, ce n’est pas leur configuration favorite. Mais ils ont eu le mérite de débloquer rapidement la situation par Eduardo Camavinga, dont le tir a été relâché par le gardien adverse, Glazer (0-1, 7e).

Cette ouverture du score a aurait pu faciliter la tâche des tricolores, toujours plus enclins à piquer en contres qu’à générer de l’espace quand il n’y en a pas. Mais une tête victorieuse de Gandelman a attesté que la défense tricolore, point fort de l’Euro, était un peu plus poreuse depuis la rentrée (1-1, 24e). C’était sans compter sur une nouvelle réaction de l’équipe de France. Christopher Nkunku s’est extirpé d’un marquage strict sur un bel enchaînement technique afin de s’ouvrir le chemin du but pour redonner l’avantage aux Bleus (1-2, 28e).

Mention encouragement pour ces Bleus new look

L’ancien Parisien avait quelque peu disparu des radars, au gré de ses pépins physiques, et son retour en forme n’est pas si anodin. Dans cette période où les Bleus semblent fâchés avec le but, en plus d’être orphelins de leurs plus grands buteurs, un garçon comme Nkunku, qui a un rapport spécial au but, peut aussi trouver sa place. La réussite de l’ancien Parisien a d’ailleurs tranché avec le match plus terne de Michael Olise, peu à son aise. Ousmane Dembélé, lui, a fait du Dembélé : remuant, déroutant, à défaut d’être buteur.

Le second acte a été plus ennuyeux et Didier Deschamps en a profité pour faire tourner. Lancés dans le grand bain, Mattéo Guendouzi (1-3, 87e) et Bradley Barcola (1-4, 89e) ont donné un peu plus de consistance à ce résultat en soignant leurs statistiques, inscrivant tout les deux leur deuxième but en sélection. L’affaire avait été réglée. On retiendra que l’équipe de France a fait le métier. Par les temps qui courent, c’est déjà ça.

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