Le coach e-sport du Clermont Foot décortique le nouveau Fifa 2025

Appelez le désormais FC 25. Mais qu'il s'appelle Fifa ou FC, il restera le jeu vidéo le plus vendu en France. Un million d'exemplaires chaque année. Et, un peu comme le beaujolais, chaque millésime est analysé et pesé. 

Il est un homme qui a déjà passé quelques heures sur le jeu. C'est Babacar Ndiaye, coach de l'équipe e-sport du Clermont Foot. Et la première question est simple : il est bien ce jeu ? 

Très bien. Il y a beaucoup de changements qui le rendent plus réaliste. Les passes sont plus dures. Si vous faites une passe en étant dos au joueur, elle sera ratée à 95 %, molle, avec des rebonds. Faire une relance propre est devenu une prouesse. En plus, le bloc ne se replie plus automatiquement à 2.000 à l'heure.

Babacar liste pour l'instant trois points majeurs sur lesquels se concentrer : la vitesse, la justesse et les tactiques personnelles. 

1. La rapidité

Cette année, la clé sera la rapidité. "Mbappé, Vinicius, Leao... avec le speed boost, ils se téléportent presque. Il va falloir apprendre à défendre." D'ailleurs, la eLigue 1 va à nouveau autoriser la défense à 5. "Les joueurs rapides feront toute la différence. D'ailleurs, les défenseurs un peu lents comme Rúben Dias ne servent plus à rien. Excellents défenseurs, mais trop lents."

2. La justesse

Comme nous l'avons souligné en introduction, les passes sont donc plus difficiles. En fait, plus réalistes. "Ca va chambouler les tactiques. L'an passé, les joueurs jouaient beaucoup en transversales. Là, il y a une chance sur deux qu'elle finisse en touche. Le tiki-taka va être privilégié. Ou alors il faut des joueurs qui ont le PlayStyle+ passes lobées. Et il y en seulement trois : Joshua Kimmich,  Bruno Fernandes et Patri (Patricia Guijarro, joueuse de Barcelone, ndlr)."

3. La tactique personnelle

"Ca ressemble à Football Manager. Par exemple, si tu prends Erling Haaland, il ne sera bon que si tu mets la tactique "renard des surfaces" pour lui. C'est vraiment primordial."

Des défauts ?

"On verra les failles en compétition. Par exemple, dans le dernier, tu prenais un grand joueur, tu faisais des centres, mais tu frappais pas, tu faisais remise de la tête. Et la remise était presque téléguidée sur un joueur et t'avais plus qu'à marquer."

Des coups de cœur ?

"La possibilité de faire des 5 vs. 5 en prenant les joueurs qu'on veut. C'est le mode rush, c'est génial."

La compétition

Pendant une semaine, Babacar a laissé ses joueurs jouer. Ils se réuniront samedi pour debriefer leurs impressions et leurs axes de travail. Il faudra faire vite, parce que la compétition officielle débute le 1er octobre. Et bien que le Clermont Foot soit descendu en Ligue 2, son équipe de e-sport continue d'évoluer en eLigue 1. 

Dans un mois, le club dévoilera sa nouvelle équipe. Et on peut déjà vous dire qu'un champion va mettre sa manette au service du Clermont Foot. 

Simon Antony