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Football : Mohamed Camara, fier porteur de la flamme homophobe

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Joueur de l'AS Monaco, Mohamed Camara a volontairement dissimulé, ce dimanche lors du match de son club contre Nantes, le logo de la Ligue 1 décliné aux couleurs du drapeau arc-en-ciel en signe de lutte contre l'homophobie. En face, l'avant-centre nantais Mostafa Mohamed, qui avait revendiqué l'an dernier de ne pouvoir participer à cette campagne en raison de ses "racines" et de ses "croyances", était à nouveau absent.

Même allégé, le dispositif de la Ligue de football professionnel (LFP) pour la journée de lutte contre l'homophobie est contesté. Cette année, le flocage arc-en-ciel des numéros des maillots a laissé la place à un dispositif plus discret : seul le logo de la Ligue 1, sur la manche droite, est aux couleurs du drapeau LGBTQI+. Encore trop pour Mohamed Camara, le milieu de terrain de l'AS Monaco (ASM), qui lors du match contre le FC Nantes ce dimanche 19 mai, l'a masqué avec du sparadrap.

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"Monaco, vous laissez joueur Mohamed Camara qui envoie publiquement et ostensiblement un message d’homophobie ?", a réagi Rouge Direct, collectif qui milite contre l'homophobie dans le sport. Qualifiant "d'inadmissible" le comportement de Mohamed Camara, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, a appelé ce lundi matin sur RTL aux "sanctions les plus fermes contre le joueur, mais aussi contre le club qui l'a laissé faire". Interrogé sur le comportement de son joueur, l'entraîneur de Monaco, Adi Hütter, a annoncé que le club aurait une "discussion en interne" avec lui. Et de préciser : "Je tiens à dire que nous, en tant que club, nous supportons l’opération organisée par la LFP."

Un marronnier du 17 mai dans le football

Les polémiques autour du drapeau arc-en-ciel sont devenues un marronnier du 17 mai en première ligue de football. En 2022, c'était le milieu de terrain du PSG Idrissa Gana Gueye qui se faisait porter pâle lors du match de son club dédié à la lutte contre l'homophobie. La saison dernière, plusieurs joueurs avaient refusé de porter le maillot arborant les couleurs LGBT, dont l'avant-centre égyptien du club nantais, Mostafa Mohamed, qui s'était déclaré forfait en revendiquant :  "Vu mes racines, ma culture, l’importance des mes convictions et croyances, il n’était pas possible pour moi de participer à cette campagne."

Ce dimanche encore, Mostafa Mohamed n'était pas du déplacement contre Monaco, alors qu'il n'est ni blessé ni suspendu. Sur Prime Video, en début de diffusion de la rencontre et alors que s'affichait sur le terrain le mot "homophobie" barré de rouge, le consultant Jérémy Briand, ancien joueur de Ligue 1, a pris sa défense : "Il faut respecter. Chacun a ses convictions et c’est ça aussi le respect, de respecter les convictions de chacun." Mohamed Camara, qui lui est Malien, n'a pour l'heure fait aucune déclaration autour de son geste.

La séquence signe l'échec de la stratégie adoptée cette année par la LFP pour tenter de mettre fin à ces polémiques. "C'est une meilleure stratégie pour apaiser le problème et avoir une chance d'emmener tout le monde dans la lutte contre l'homophobie dans le football", avait pourtant salué Yoann Lemaire pour l'association Foot ensemble, quand Bertrand Lambert, des Panamboyz and Girls, dénonçait "un recul", arguant que "ce n'est pas en retirant le thermomètre qu'on fait baisser la température". Mohamed Camara lui a donné raison.

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Crédit photo : Nicolas TUCAT / AFP

17mai | sport | football | homophobie | polémique | news
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