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Mutation du nom des rues de la commune de Spa

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A Spa, une résolution magistrale du 11 juin 1787 décide de faire poser aux coins des rues un écriteau désignant le nom de celles-ci. Cette résolution demande aussi aux habitants de ne pas effacer les numéros qui seront posés sur chacun de leurs bâtiments et maisons.

Pourtant, au cours du temps, l’autorité communale a fait disparaitre certains noms de rues souvent dénommées par l’imagination de la population d’après leurs particularités physiques, l’industrie ou le commerce qui s’y exerçait.

Bien entendu, en substituant d’autres noms aux appellations anciennes, nos mandataires ont répondu à une louable intention visant souvent à perpétuer le dévouement de certaines personnes à la chose publique ou à rappeler certains évènements.

Heureusement, la cité thermale a été, au fil des ans, maintes fois cartographiée, et ces cartes nous permettent de retrouver certaines anciennes appellations aujourd’hui disparues. Parmi ces plans, on peut citer : le plan des frères Caro établi en 1770, le plan du géographe Le Comte tracé en 1780, le plan du cartographe Popp tracé vers 1860, le plan du géomètre E. Cerveaux réalisé en 1866 ainsi que des cartes de J.C. Bernhard, dessinateur-graveur, dressées en 1903.

1910 : Boulevard des Anglais. La ligne de tram a été ouverte à la circulation en août 1909.


Voici une liste, non exhaustive, des rues, avenues, boulevards, places, chemins … de la commune de Spa qui ont changé d’appellation au fil du temps.

Boulevard des Anglais : Sur le plan Caro : promenade de Quatre Heures (il y avait à l’époque dans les parages une prairie dite de Quatre Heures où les Bobelins avaient l’habitude de se promener et de se rencontrer à ce moment de la journée) → sur le plan Popp : chemin des Prés → sur le plan Cerveaux : boulevard de Sart → depuis 1869, réaménagé à la demande du bourgmestre Joseph Servais et dénommé : boulevard des Anglais. Les Anglais furent présents à Spa dès le 16e siècle.

Avenue Reine Astrid : Créée en 1768-1769 et dénommée : « La Belle Levée » → par la suite : allée, chaussée, rue ou avenue du Marteau en référence au hameau du même nom → dès octobre 1935 : avenue Reine Astrid suite au décès de la reine des Belges.

Route de Balmoral : Anciennement : chemin de Spa à l’hippodrome de Sart → dénommé ensuite : route de l’Hippodrome → depuis 1909 : route de Balmoral → aurait dû, dès 1938, se dénommer avenue Josse Gihoul du nom d’un des deux concessionnaires de l’Etat belge dans le projet immobilier « Spa-Extension ».

1907 : Rue de Barisart. A gauche, l’amorce de la rue Jean-Philippe de Limbourg


Rue de Barisart : Autrefois appelée chemin du Séay (seau en wallon), elle menait aux forges du même nom → sur le plan Popp : chemin de Hoctaisart à Spa → sur le plan Cerveaux : route de Barisart → depuis le début du 20e siècle : rue de Barisart, elle conduit à la source du même nom.

Rue Adolphe Bastin : Anciennement : chemin des Echesses en référence à la briqueterie des Echesses établie durant la seconde moitié du 19e siècle dans un terrain traversé par le chemin → rue Ledrou du nom du médecin spadois Jean Ledrou → depuis 1919 : rue Adolphe Bastin du nom de l’industriel Adolphe Bastin (1823-1918) grand philanthrope.

Avenue Camille Bellenger : Créée en 1779 l’allée reliant le Salon Levoz au Waux-Hall a longtemps été appelée « rue Entre les deux Waux-Hall » → sur le plan Cerveaux : avenue du Waux-Hall → depuis 1890 : avenue Camille Bellenger en remerciement à la propriétaire de l’Hôtel d’Orange, Camille Bellenger (1828 -1890), qui avait institué la Commune de Spa pour sa légataire universelle dans le but de créer un orphelinat.

Rue Général Bertrand : Autrefois : rue du Pélican du nom de l’Hôtel portant le même nom situé non loin de là → au fil du temps et de l’évolution des constructions, il n’y avait plus qu’un étroit passage livré aux passants. Depuis 1926 et la démolition de l’Hôtel de la Poste, le passage fortement élargi permit le trafic des véhicules → depuis 1929, la rue porte le nom de : rue Général Bertrand en mémoire au lieutenant général Victor Bertrand (1857-1931) héros de la Grande Guerre.

1910 : Rue Albin Body et Jardin des Roses (de nos jours : place du Monument)


Rue Albin Body : Initialement, composée de 2 sections. La première section allant de la boulangerie « Point Chaud » jusqu’à la place Verte s’appelait dans la seconde moitié du 17e siècle : « lu Rowe » (la rue) → à partir de 1770 : rue Neuve (Noûve voye) → depuis 1906 : rue Albin Body → à partir de 1963 : place du Monument. La seconde section allant de la place Verte au chemin de fer se dénommait au 17e siècle : « lu Vîhe Vôye » (la vieille voie), ancien chemin menant à Liège → à partir de 1770 : rue Neuve → depuis 1906 : rue Albin Body en reconnaissance à l’historien et archiviste spadois Albin Body (1836-1916).

Rue Brixhe : Anciennement : rue du Haut-Vinâve → en 1850 : rue de la Gendarmerie suite à l’établissement de la caserne de la maréchaussée à la bifurcation de la rue Gilles Oudas → depuis 1879 : rue Brixhe du nom de Jean-Guillaume Brixhe (1758-1807) procureur à la Cour de Spa, notaire et révolutionnaire franchimontois.

Rue des Chaffettes : Sur le plan Le Comte : Vieux Spa (Vielle Spa) → par la suite : rue Macraz (ou Mâcra) du nom d’une famille y habitant → depuis 1914 : rue des Chaffettes (Chaffette = femme bavarde. En wallon bavarder = chaf’ter). A l’époque de la chapelle des Capucins, les dévotes au retour des offices s’arrêtaient souvent à cet endroit pour bavarder.

Rue de la Chapelle : Dénommée sur le plan Caro : Vieux Spa (Vielle Spa) → sur le plan Le Comte : Sur le Thier (So l’Thier) → sur le plan Popp, c’est une partie du chemin de Creppe à Spa → depuis 1890 : rue de la Chapelle en référence à la Chapelle Leloup datant de 1672 située au carrefour avec la rue Albin Body. C’est le monument le plus ancien de Spa encore existant.

Rue Chelui : Sur le plan Popp, c’était une partie du Vieux chemin de Spa à la Sauvenière → depuis le début du 20e siècle : rue Chelui du nom des terrains traversés situés au lieu-dit « Cheluy ».

Rue Dagly : Autrefois, c’était une partie de la rue de la Promenade de Sept Heures → ensuite : rue des Juifs sur le plan Cerveaux (car les boutiques y fleurissaient à proximité du Pouhon) → puis : rue des Possons (rowe des Possons) en l’honneur des petits récipients utilisés à cette époque pour boire l’eau de la source du Pouhon et vendus aux Bobelins dans cette rue → quelques années avant la 1ère Guerre : rue Dagly du nom du peintre Gérard Dagly (1660-1715) inventeur du vernis des Gobelins.

Rue Deleau : Autrefois, c’était le début du Vieux Chemin de Stavelot (plan Popp) → début du 20e siècle, l’entrée de la route de Stavelot → quelques années avant la 1ère Guerre : rue Deleau du nom du pharmacien Gérard Deleau (1726-1788) bourgmestre de Spa, un des fondateurs de la Redoute.

Rue Delhasse : Anciennement, c’était une partie de la rue de la Promenade de Sept Heures → puis : rue Delhasse du nom du spadois Félix Delhasse (1809-1898) dramaturge, sociologue et journaliste politique, musical et théâtral, ayant résidé dans cette rue.

Rue Bertholet Deschamps : Sur le plan Popp : chemin du Pré Marai et sur le plan Cerveaux : ruelle du Pré Moray → depuis décembre 1911 : rue Bertholet Deschamps du nom du jurisconsulte spadois Bertholet Deschamps (1596-1688).

Rue des Ecomines : La rue daterait de la seconde moitié du 17e siècle. Sur le plan Caro, elle n’est pas dénommée sauf la partie côté église qui est plus étroite et appelée ruelle derrière les Capucins → sur le plan Le Comte toute la rue est mentionnée : rue Traversière elle relie le Nouveau Spa et le Vieux Spa → sur le plan Popp : rue des Ecomines. Le nom vient de Communes (les aisances communales : terres, prés, bois, … laissés à la libre disposition des habitants).

1905 : Rue Entre les Ponts. A gauche, l’extrémité du bâtiment des Arcades édifié en 1860

Rue Entre les Ponts : Anciennement : « El’Onneux », zone humide plantée d’aulnes → depuis 1760 : rue Entre les Ponts (un pont franchissait le Wayai et l’autre pont couvrait la Picherotte).

Rue de l’Eglise : Sur le plan Popp : c’était une partie du chemin de Creppe à Spa, sur le plan Cerveaux : une partie du chemin de Creppe → depuis 1898 : une partie de la route de Creppe → à partir de 1932 : rue de l’Eglise, elle conduit à l‘église de Creppe.

Avenue Dr Pierre Gaspar : Sur le plan Popp : chemin des Champs → depuis 1904 : avenue du Belvédère suite à la présence d’un hôtel du même nom → en 1926 : avenue Coquelet → à partir de 1928 : avenue du 4e Lanciers une partie de ce régiment y était casernée en 1920 → depuis 1940 : avenue Dr Pierre Gaspar du nom du médecin spadois Pierre Gaspar (1891-1938) grand défenseur du thermalisme.

Rue Jean Gérardy : Anciennement, cette ruelle a porté le nom de divers propriétaires qui y habitèrent : ruelle Fayheau, ruelle Toussaint, ruelle Dundasruelle de la Grande Place (plan Caro) → depuis 1929 : rue Gérardy du nom du violoniste spadois Jean Gérardy (1877-1929) qui mena une grande carrière internationale.

Avenue André Guillaume : Jadis : Voye dè Mam’di → sur le plan Popp : chemin dessus les Champs → début du 20e siècle : route de Géronstère → depuis 1922 promenade des Américains → dès janvier 1939, la route aurait dû être dénommée : promenade André Guillaume en souvenir de l’échevin spadois André Guillaume (1862-1930), pharmacien et ancien prisonnier politique … toutefois, il fallut attendre la fin des années septante pour que les plaques indicatrices portant la mention : avenue André Guillaume soient installées

Rue Hanster : Initialement : rue des Cuves (présence antérieure des cuves des anciennes tanneries Lezaack) → sur le plan Cerveaux : chemin de l’Hôpital (présence de l’Hospice Saint-Charles) → depuis 1869 : rue Hanster du nom du médecin et philanthrope Charles Joseph Hanster (1744-1825) fondateur de l’hospice.

Avenue Professeur Henrijean : Sur le plan Popp : c’était une partie du chemin de Creppe à Spa, sur le plan Cerveaux : une partie du chemin de Creppe → depuis 1898 : une partie de la route de Creppe (le début de la route, côté Spa, s’appela avenue Clémentine de 1909 à 1912) → à partir de 1932 : avenue Professeur Henrijean du nom du professeur émérite de l’Université de Liège François Henrijean (1860-1932) qui habita la villa White House (style Art nouveau) située le long de l’avenue.

Avenue Amédée Hesse : Antérieurement : route du Lac ou route de Tiège → depuis 1920 : avenue Amédée Hesse en souvenir de Pierre Amédée Hesse (1870-1915), chirurgien- dentiste, agent de renseignements pour l’état-major français, fusillé par les Allemands.

1910 : Rue de l’Hôtel de Ville. A gauche, l’entrée de la rue Dagly


Rue de l’Hôtel de Ville : Sur le plan Caro : rue de la Vieille Promenade → en 1782 : rue puis place de l’Entrepôt suite à la construction en 1771 du bâtiment dit de l’Entrepôt et de la Douane → ensuite : place de la Douane → en 1829 : rue des Bains l’entrepôt était devenu bain public de 1827 à 1841 → depuis 1842 : rue de l’Hôtel de Ville les bains avaient migré ailleurs et le bâtiment (démoli en 1968) avait été réaffecté pour servir de maison communale de 1841 à 1941. Les services communaux ont été transférés ensuite dans l’ancien « Grand Hôtel » construit de 1768 à 1776 pour Lambert Xhrouet (un des propriétaires de la Redoute) et situé de l’autre côté de la rue. Ce magnifique bâtiment abrite toujours l’Hôtel de Ville.

Rue Alphonse Jacques : Ouverte suite à la création de la ligne de chemin de fer Spa-Gouvy en 1867 et dénommée en 1907 : rue Winans du nom du maître d’équipage de Spa drag hunt : Walter Winans → en 1923 : rue Villenfagne du nom d’un historien → en 1924 : rue de Liège → depuis 1928 : rue Alphonse Jacques du nom du vétérinaire Alphonse Jacques (1857-1939) bourgmestre de Spa et député permanent.

Rue du Jeu de Paume : Auparavant : Chemin de Verviers → puis : chemin de la Carrière car il passait devant l’entrée de la carrière Pirosson exploitée jusqu’au début du 20e siècle → baptisé en décembre 1911 : rue du Jeu de Paume. Plusieurs vues de Spa du début du 17e siècle montre une construction assez imposante en bordure de ce chemin dans laquelle le jeu de paume était pratiqué.

Avenue des Lanciers : Autrefois, c’était une partie du chemin de La Reid et Winamplanche à Spa → depuis 1904 : avenue du Tennis ou avenue du Lawn-Tennis suite à la présence dès 1892 du Spa-Lawn-Tennis-Club en bordure du chemin → depuis 1952 : avenue des Lanciers. Des régiments de Lanciers ont été caserné à Spa de 1919 jusqu’en 1952. La caserne de l’avenue date de 1923.

Rue Auguste Laporte : Auparavant nommée : rue des Prés → depuis 1911 : rue Auguste Laporte en reconnaissance à Auguste Laporte (1843-1910) rentier et philanthrope.

1910 : Avenue du Marteau (de nos jours : avenue Reine Astrid)

Rue Collin Leloup : Anciennement dénommée : rue du Vieux Spa (plan Popp), elle longe le ruisseau de Barisart qui coulait à ciel ouvert (vouté à cet endroit vers 1854) → rue Collin Leloup. Selon la tradition, le forgeron Collin Leloup (Collin Bredar dit Wolff ou Leloup) serait le fondateur du Nouveau Spa.

Rue Jules Lezaack : Ouverte suite à la création de la ligne de chemin de fer Spa-Gouvy en 1867 et dénommée : « lu Passerelle » → rue du Progrès → depuis 1928 : rue Emile Decq du nom de cet ingénieur, chef des travaux de la Ville de Spa, qui s’était signalé par ses travaux dans le domaine des eaux → et enfin, en 1937 : rue Jules Lezaack du nom du docteur Jules Lezaack (1814-1889) bourgmestre de Spa.

Boulevard Lühr : Anciennement une extension du chemin des Champs → depuis 1932 : boulevard Lühr du nom du professeur Joachim Henri Lühr (1834-1919) qui y possédait plusieurs villas → à partir de 1965 : boulevard d’Oldeneel de Heerenbrinck du nom d’une famille spadoise qui avait racheté les propriétés Lühr → depuis 1989 : boulevard Lühr.

1950 : Rue du Marché. La galerie-promenoir couverte et la demi-rotonde du Pouhon ont été démontées en 1948 pour permettre l’installation de la fontaine en pierre. De nos jours, cette fontaine se trouve au pied du funiculaire suite à la restauration du Pouhon en 2013 et à la remise en place d’une nouvelle galerie-promenoir couverte.

Rue du Marché : le vinâve du Marché doit son nom au droit de tenir marché accordé par le Prince-Evêque en 1590. A cette époque, ni rue, ni place mais plutôt terrain de jeux et de promenades → Grande Place et rue de la Grande Place (sur les plans Caro et Le Comte) → place du Marché et rue du Marché (sur les plans Popp et Cerveaux) → de nos jours : rue du Marché.

1910 : Le Jardin des Roses (de nos jours : place du Monument). A gauche, le petit kiosque à journaux et devant celui-ci, un tram à l’arrêt. Au début la motrice était à vapeur, mais très vite la ligne fut électrifiée.

Place du Monument : Anciennement : « lu houbîre » (la houblonnière), terrain de forme triangulaire entouré d’un petit mur, en contrebats (comblé dès 1830) par rapport aux chemins le bordant et traversé côté ouest par le ruisseau de Barisart qui coule à ciel ouvert à cet endroit jusqu’en 1867 → acheté au 19e siècle par Jean Joseph Body, marchand et épicier, grand-père d’Albin Body, il porte alors le nom de « Jardin Body » → légué par la famille Body à la Ville, il porte ensuite le nom de « Jardin des Roses » → en 1919, reçoit le monument aux morts et prend en 1923 le nom de place ou square Albert 1er → toutefois, le nom : place du Monument entre dans les habitudes des Spadois et est officialisé en 1963 par l’Administration communale. La place du Monument englobe depuis 1963 une partie de la rue Albin Body et l’ancienne rue David (voirie devant l’Hôtel-Restaurant l’Auberge).

Avenue Général Orth : Anciennement : promenade du Neubois → devient en 1935 à la demande des Campinaires : avenue Général Orth en souvenir de ce célèbre villégiateur, héros de la Grande Guerre, le lieutenant général Lambert Orth (1861-1949).

Rue Gilles Ouda : Autrefois, dénommée : sentier de Verviers → cette ruelle porte le nom d’un maçon originaire de Tilleur qui y était domicilié vers 1785, la plaque indicatrice porta longtemps le nom ainsi orthographié : rue Gilouda → de nos jours : rue Gilles Ouda.

Avenue Peltzer de Clermont : Auparavant, c’était une partie du chemin du Tonnelet à la Sauvenière créé en 1816 → depuis 1938 : avenue Peltzer de Clermont en souvenir des premiers propriétaires du château du Neubois. Le sénateur Edouard Peltzer, industriel verviétois, était « Bourgeois de Spa ».

Avenue des Petits Sapins : Initialement : avenue de la Sauvenière → dans le courant des années 1960 : avenue des Petits Sapins du nom de l’institution créée par l’abbé Froidure pour accueillir d’abord les enfants des villes en quête du bon air ardennais, puis par après de nombreux jeunes en difficulté.

Place Pierre-le-Grand : Anciennement : « Sol pont » → au 18e siècle : place du Pont (voûtage partiel du Wayai qui coulait ailleurs à ciel ouvert) → dédiée en 1817 au tsar Pierre-le-Grand et dénommée depuis : place Pierre-le-Grand.

Avenue des Platanes : Sur le plan Cerveaux : chemin du Cimetière (vôye du so l’ède) → depuis 1939 : avenue des Platanes à la demande de « Spa Attractions.

Rue de la Poste : Créée en 1868 sous le nom de : Rue de la Poste rue Louise, prénom de notre première souveraine, suite à la construction des bains → depuis 1907 : rue de la Poste suite à l’inauguration en 1896 de la Grand’Poste à cet endroit.

Chemin du Pré Leftay : Auparavant : chemin des Morts (Vôye des Mwerts). C’était le chemin emprunté par les corbillards pour aller enterrer les Spadois au cimetière de Sart avant la création de la paroisse de Spa → à partir de 1897 : chemin du Lac de Warfaaz → de nos jours : chemin du Pré Leftay du nom du lieu-dit traversé.

Rue Promenade de Quatre Heures : Artère ouverte en 1749 et dont le succès se fit au dépens de celui de la prairie dite de Quatre Heures qui venait d’être acquise par un particulier qui la fit enclore d’une haie → dénommée en 1760 : promenade de la Place → en 1779 : l’Allée-Verte car elle était arborée de chaque côté → puis les Bobelins lui donnèrent celui de : promenade de Quatre Heures en souvenir de la vraie et célèbre promenade de ce nom, alors disparue → de nos jours : rue Promenade de Quatre Heures.

1900 : Place Royale. A droite, l’ombre du kiosque à musique installé en 1840 et démoli en 1941


Place de la Providence : Constitue le berceau de Spa. C’est là que les premiers habitants se fixèrent au lieu-dit : « E l’Cour » → sur le plan Le Comte : Vieux Spa → sur le plan Cerveaux : rue de la Providence → de nos jours : place de la Providence.

Rue Rogier : Primitivement : rue du Moulin, car elle menait au moulin banal de Spa (démoli en 1853) → puis en 1862 : rue de la Cascade à cause de la présence de la « cascade monumentale » (édifiée de 1856 à 1862) → depuis 1878 : rue Rogier du nom de Charles Rogier (1800-1885), docteur en droit, plusieurs fois ministre, un des créateurs de l’Etat belge.

Avenue Jean-Baptiste Romain : sur le plan Popp : chemin du Cu du Pré → début du 20e siècle : route de Nivezé → depuis 1931 : avenue Jean-Baptiste Romain du nom d’un instituteur du village de Nivezé, Jean-Baptiste Romain (1852-1910).

Place Royale : Créée après l’incendie de 1807 qui détruisit 75% de Spa, reçoit le nom de place Guillaume en 1815 (période hollandaise) → devient après 1830 : place Royale.

1910 : Rue Royale. Au début du 20e siècle pour circuler en ville, les Bobelins faisaient appel aux « bidlîs ». Ceux-ci étaient des louageurs de voitures attelées

Rue Royale : Au 17e siècle, elle est appelée « lu Gravioule » à cause de sa proximité avec le Wayai, non vouté à l’époque (gravioule = lieu où l’on va ramasser le gravier) → au milieu du 18e siècle, elle se dénomme : Grand Rue → à partir de 1762 : rue de l’Assemblée suite à la construction de la Redoute, le casino actuel → dès 1819 : rue d’Orange du nom de l’Hôtel d’Orange situé à côté de la Redoute → après 1830 : rue Royale.

Rue Dr Henri Schaltin : Anciennement, rue des Capucins (plan Caro) → appelée ensuite : rue d’Amontville (plan Cerveaux) → en 1937, elle devient : rue Dr Henri Schaltin du nom du docteur Henri Schaltin (1864-1935) échevin spadois.

Rue Servais : la partie allant de la place Verte à la rue Léopold date de 1868 suite à la construction des bains, celle de la rue Léopold vers la place Salée, appelée initialement « Percée Jacquet », a été réalisée de 1905 à 1928 → depuis 1928, la totalité de la rue porte le nom de : rue Servais du nom du bourgmestre spadois Joseph Servais (1803-1872).

Rue Silvela : Anciennement, c’était le début de l’ancien chemin des Morts. Au 16e siècle, avant que Spa ne soit érigé en paroisse les cortèges funèbres passaient par ce chemin pour gagner l’église de Sart → au 19e siècle, elle porte le surnom de : « Vôye des Mâlhureux » car y habitaient des personnes vivant grâce à l’assistance publique. Aussi appelé : chemin de Spa au Sart sur le plan Popp, rue de Préfayhay sur le plan Cerveaux → depuis 1880 : rue Silvela du nom de Manuel Silvela y de Le Vielleuze (1830-1892) ministre espagnol des affaires étrangères ayant fréquenté notre cité au 19e siècle.

Vieille route de Stavelot : Autrefois, c’était une partie du Vieux Chemin de Stavelot (plan Popp) → début du 20e siècle, une partie de la route de Stavelot → depuis 1959 : Vieille route de Stavelot.

Rue Storheau : Dénommée rue Bertine (Vôye Bertine), en souvenir de Lambertine Jaegers habitant en ce chemin et victime du grand incendie de 1807 → depuis 1912 : rue Storheau en souvenir d’Alexandre Storheaux (1582-1684) magistrat de Spa.

Route du Tonnelet : Elle date de 1819. Sur le plan Popp, elle est dénommée : chemin du Wauxhall au Tonnelet → début du 20e siècle : avenue du Tonnelet → à partir de 1939 : avenue Elisabeth → depuis décembre 1947 : route du Tonnelet.

1905 : Place Verte


Place Verte : Anciennement, cet endroit, traversé à ciel ouvert par le ruisseau de Barisart, s’appelait : « lu Rowe » (la rue) → sur les plans Caro et Le Comte : Vieux Spa → sur le plan Popp : rue du Vieux Spa → aménagé en place vers 1865, lorsque le ruisseau fût vouté et bordé de chaque côté par une rangée d’arbres, de là viendrait la dénomination Place Verte qui apparait déjà sur le plan Cerveaux → dénommée à partir de 1919 : place des Glorieux Spadois → depuis 1924 : place Verte.

Rue du Waux-Hall : Sur le plan Caro : chemin de la Géronstère car il mène à la source du même nom → sur les plans Le Comte et Popp : rue du Waux-Hall du nom de la maison d’assemblée construite le long du chemin en 1770.

Rue Xhrouet : Antérieurement, c’était une partie de la rue de la Sauvenière qui débutait devant l’église → depuis 1878, la partie allant de l’église jusque la rue de la Sauvenière actuelle se dénomme : rue Xhrouet en mémoire de Lambert Xhrouet (1709-1781) bourgmestre de Spa et tourneur réputé.

Jean Lecampinaire

Sources :
Par les rues de Spa en 1827 (H.A.S. – Alexis Doms – 1982 et 1983)
Spa, histoire et bibliographie Tome III (Editions des Imprimeurs Réunis – Albin Body – 1902)
Rues et promenades de Spa (Editions Culture et Civilisation – Georges-Emile Jacob – 1983)
Visite du centre historique de Spa (Comité culturel de Spa – Dr André Henrard – 1989)
De Villas en Châteaux par Avenues et Boulevards (Comité culturel de Spa – 2003)
A la découverte du « Vieux-Spa » (Comité culturel de Spa – Pol Jehin et André Bouchoms – 1991)
Monographie géographique : La commune de Spa (Francis Cerfontaine – 1994)
Le petit train, Souvenirs Spadois Tome I (Pierre Lafagne – 1974)
Le petit train, Souvenirs Spadois Tome II (Pierre Lafagne -1 975)
A l’âge d’or de Spa (Léon Marquet et Gaston Bedoret – 1985)
Les pierres qui parlent (Pierre Lafagne – 1976)
Spa Attractions : une société active mais tombée dans l’oubli (H.A.S. – Monique Poncelet – 2004)
Du jeu de paume au tennis à Spa (H.A.S. – Monique Poncelet et Louis Guyot – 2007 et 2008)
Guide des Rues de Spa (Editions J’Ose – Georges Spailier – 1987)
Documents de Monsieur Patrick Gaide Chevronnay

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